Les travaux de deux universitaires américains, Robert Jackson Jr., de la faculté de droit de l’Université de New York, et Joshua Mitts, de la faculté de droit de Columbia, ont été publiés il y a quelques jours. La thèse ? Les vendeurs à découvert étaient au courant de l’attaque du Hamas et, au cours des semaines précédentes, ils avaient fortement parié sur la baisse des actions israéliennes par le biais d’ETF qui suivent leurs performances. La presse israélienne en a abondamment parlé. Mais presque tout cela sert à raviver une thèse à l’intérieur de la thèse : le Hamas lui-même a spéculé sur les attentats. Bref, les barbares qui décapitent les enfants comptent aussi des commerçants de haut niveau. Et la capacité d’opérer dans un régime de délit d’initié flagrant sans que personne ne s’en aperçoive. Si ce n’est deux brillants universitaires. Deux mois plus tard. Pourtant, la presse américaine vient de rapporter que les services de renseignement israéliens étaient au courant du plan. Pendant un an. Mais, le jugeant trop ambitieux pour le Hamas, il a préféré le repousser.

Il y a eu des accusations plus ou moins voilées de la part de membres du même renseignement contre le gouvernement, qui est trop occupé par les colonies de peuplement et la réforme judiciaire pour s’occuper du Hamas. Bref, apparemment, beaucoup savaient que quelque chose était en gestation. À différents niveaux. Un fait demeure. Peu importe que le Hamas ait un bureau de négociation ou non. Ou, pire, des banques ou des fonds qui s’occupent de ses spéculations financières. Son trading sur le terrorisme, citant le titre de l’étude (au cas où vous voudriez le lire, Haaretz a publié le pdf téléchargeable en ligne)