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economie

  • THE END

    Un bel article, j'étais passé à côté

    Par Philippe Foussier, le 7 août 2021

    Dialogue autour de la souveraineté populaire et de la citoyenneté, le livre d’André Bellon et Jean-Pierre Crépin Pour la souveraineté du peuple (Paris : L’Harmattan, 2021) a parmi ses mérites de s’inscrire dans l’actualité brûlante. Ses auteurs se placent résolument en opposition au néolibéralisme qui dépossède le peuple de sa souveraineté et qui vide la citoyenneté de son contenu. André Bellon et Jean-Pierre Crépin sont loin d’être d’accord sur tout mais de leur échange fécond naissent quelques pistes de réflexion utiles. Le premier est polytechnicien et ancien député, désormais président de l’Association pour une Constituante, le second est un économiste qui s’autodéfinit comme « très indépendant ».

     

    « Le néolibéralisme économique nie la vie ou du moins ne la considère qu’en tant que marchandise. Mais il tente de faire ignorer sa sauvagerie en mettant en avant les actions caritatives, les interventions pour quelques-uns en danger de mort, oubliant ceux dont la vie est une mort lente », lance Bellon. Dit par Crépin, « il s’agit de rationaliser une servitude libérale et une totale soumission librement consentie à participer à une logique consumériste individuellement assumée par l’intériorisation dans le corps des normes capitalistes ». Il ajoute : « Dans les société modernes, le citoyen ne dispose de choix que parce que ceux-ci sont déjà faits. Et lorsqu’il vote mal, on le fait revoter et l’on passe au-delà ». Bellon l’assure : « Les crises économiques, écologiques, sanitaires, sont utilisées par toute une école de pensée et par les dirigeants qu’elle crée pour remettre en cause les fondements de la philosophie des Lumières ou, pour le dire autrement, de l’humanisme ». Et il complète : « La dilution du lien social est nécessaire à la domination de la mondialisation libérale ».

    Le sociétal substitué au social

    Ni l’un ni l’autre ne croient aux nouveaux remèdes inventés pour pallier le déficit démocratique ainsi créé. Crépin dénonce « vigoureusement comme supercherie ce que l’on appelle la démocratie participative […], caution participative au processus aliénant de telle ou telle gouvernance ». Bellon vise pour sa part le tirage au sort, « négation même de la citoyenneté » et « délégitimation du suffrage universel comme outil d’expression de la volonté du citoyen ». D’ailleurs, pour lui, ce même citoyen est « l’arlésienne de la vie publique. On ne compte plus les rencontres citoyennes, les conventions citoyennes, les débats citoyens, mais l’utilisation prolifique du mot en tant qu’adjectif efface le citoyen acteur politique, membre du peuple souverain ». L’ancien parlementaire poursuit en ciblant le discours qui s’est imposé depuis les années 1980, qui « a fait du social un adversaire, un ennemi. Et c’est d’ailleurs pourquoi on l’a remplacé par le sociétal, c’est-à-dire des questions qui, jusque-là, étaient considérées comme des affaires privées ».

    Engagé dans le mouvement des Gilets jaunes, Crépin dessine quelques perspectives pour redonner corps à la citoyenneté : « La démocratie a été réinventée dans la rue et c’est un formidable message d’espoir et la preuve que l’on peut développer une politique de construction de la citoyenneté, berceau de la vraie démocratie ». Bellon prévient : « La rupture avec l’ordre dominant ne peut se faire qu’au nom de la citoyenneté et de la souveraineté populaire ». C’est la raison pour laquelle il plaide en faveur d’une Constituante, seule à même de réorganiser en profondeur les termes du débat démocratique. Que l’on partage ou pas le diagnostic et les préconisations des auteurs, nul doute néanmoins qu’ils constituent de stimulantes contributions au débat sur la souveraineté populaire.

    André Bellon et Jean-Pierre Crépin, Pour la souveraineté du peuple, Paris : L’Harmattan, 2021, 126 p.

     

     

  • Le Festin Nu

     

     

     

    Chef d 'œuvre de la beat génération, le festin nu est devenu un axiome nécronomique. Le moment Minsky de la nécronomie. Comprenne qui pourave..

    Le festin nu est l'instant glacé où l'on voit réellement ce que l'on a au bout de la fourchette.

    La récession 2024. Cet atterrissage en douleur qu'on va nous vendre comme un atterrissage en douceur.

    Le festin nu est aussi l'instant glacé où l'on réfléchit sur soi et on considère toutes les consommation inutiles ainsi que l'accumulation de gadgets.

    En résumé à la fois la décontamination du consommateur zombie et la prise de conscience de la faiblesse de la fiche de paye de la fameuse valeur travail.

    Le prix de mutation est là. Seront épargnés les nécronomistes qui ne connaissent pas le sentiment de richesse.

    Vous le savez, je ne crois pas à la bulle verte, le recyclage du capitalisme montée de toutes pièces par la Money Poser pour capter l'épargne des chenilles qui veulent devenir papillon. L'écologie est au capitalisme ce que les égouts sont aux rues des cités. Un tracé et une finalité identique.

     

    L'Eurodigital en test avec tous les héritiers millésimé comme Yannick un des fils Bolloré l'homme qui s'est mis en tête de rechristianiser la France . Le capital se concentre.

    L E'urodigital c'est de le contrôle de la vélocité de l'argent, la première étape qui mène au crédit social la camisole dorée à la chinoise avec les notes citoyennes. Inutile de vous dire qu'en pareilie situation, je n 'aurai pas survécu avec la mauvaise réputation dont je me flatte. En tant qu'homme du sous sol n'ayant jamais cru au pouvoir par le centre commercial fut-il, je peux vous affirmer que dans un contexte de burnoutage sociétal, cela va être violent. On va bientôt demander aux pauvres de faire nation avec les riches pour redresser le pays. On sait comment ça finit.

    Petite consolation, on a échappé au métavers devenu solitaire...Le nouveau Kodak disent les mauvaises langues. 

  • Garçons sauvages ou barbares

    Sur les chaînes infos les garçons sauvages sont appelés « les barbares ».

    Les garçons sauvages sont pourtant les fils maudits des sciences économiques les plus modernes, du capitalisme et de la mondialisation.

    Les experts de tous bords sont tout à fait incapables de comprendre en faveur de quoi se battent les barbares, dont le langage est incompréhensible aussi pour leurs oreilles. Trop infantiles leurs hurlements, trop gratuite leur hardiesse. En face des barbares, ils se sentent impuissants comme un adulte aux prises avec des enfants déchaînés. En effet, pour les anciens Grecs, le barbare était très semblable à l’enfant ; en russe, les deux concepts s’expriment avec le même mot ; et nous pensons au latin in - fans, « enfant », qui signifie littéralement « qui ne parle pas ». Eh bien, ce que l’on reproche le plus aux non-parlants, aux balbutiants, est le manque de sérieux, de raisonnement, de maturité. Pour les barbares, comme pour les enfants, dont la nature n’est pas encore ou pas tout à fait domestiquée, la liberté ne commence pas avec l’élaboration d’un programme idéal, mais avec le bruit incomparable de tessons brisés. C’est ici que s’élèvent les protestations de celui qui pense, avec Lénine, que l’extrémisme n’ e s t qu’« une maladie infantile ». Contre la maladie sénile de la politique, les barbares affirment que la liberté est le besoin le plus urgent et le plus terrifiant de la nature humaine. Et la liberté sans frein dispose de tous les produits du monde, de tous les objets pour les traiter comme des jouets.