Dans le contexte très particulier que nous vivons, l’économie de marché biométrique, s’est mise en route devenant le garde-fou du consommateur citoyen.
Nous venions d’en avoir la démonstration avec Prisme qui constituait une violation absolue de la vie privée. Nous étions écoutés et épies. Yahoo, Google, Face Book ne fabriquaient pas seulement des profils de consommateurs, nous savons aujourd’hui que le FBI et la NSA se servaient également de ces données pour fabriquer des profils de terroristes potentiels ou imaginaires.
Quand Julian Assange, le fondateur de WIKILEAKS, disait, il y a quelques années que Face Book était la base arrière des renseignements généraux américains, tout le monde rigolait…Nous savons maintenant que c’était vrai.
Il faut avoir en tête en permanence que la valorisation de tous les géants de l’Internet est basée sur ce qu’on appelle le Big Data. Autrement dit l’extraction de données concernant chaque personne.
Nous en sommes arrivés à ce que Hannah Arendt avait prédit : Un consumérisme totalisant et un décloisonnement total entre la sphère publique et la sphère privée. Nos amis, nos amours, notre sexualité, notre travail, tout est désormais en ligne sans que personne n’y retrouve à dire.
C’est, ce qui est le plus incroyable car tout est basé sur le déclaratif que font les gens spontanément : « Mon mari m’a quitté, ma machine à laver vient de tomber en panne, mon gamin rentre à telle école… »
Le phénomène est de l’ampleur d’une pandémie et nous sommes tous impactés. Certains rabbins avouent même attendre la fin du Shabbat, le doigt sur la souris. Nous sommes dans un mode intra et ultra connecté qui se développe de manière spectaculaire et tentaculaire. Prochainement les lunettes Google, les imprimantes en 3 D et le lot de tous les nouveaux appareils connectés rendront impossible une vie non connectée sauf à s’exclure de la société. Après chaque rendez-vous, nous sommes systématiquement googlés pour savoir qui nous sommes. Le marché de la réputation électronique est en plein essor car tout est gravé dans le marbre de l’internet. Le virtuel est devenu supérieur au réel, cela ne fait plus aucun doute. Nous le constatons dans la vie de tous les jours. Nous sommes dans l’ère du primat de la personnalité numérique dont nous ne sommes plus que des avatars.
A Suivre...