crise 1929 - Page 3
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La voie du samouraï et la voie de garage.
Keynes à Bretton Woods
Ecouter, hier Claude Guéant , secrétaire général de l’Élysée, argumenter que personne ne pouvait voir venir la crise m’a fait évidemment doucement sourire puisque cela fait plus d’un an et demi que nous l’annonçons sur ce blog et depuis Août 2005 dans la presse.
Nous n’avons d’ailleurs pas été les seuls, de grands économistes comme Doctor Doom Nouriel Roubini (natif d’Istanbul), ont très tôt confirmé ce scénario en l'annonçant à Davos.
Né en 1959, je n’ai jamais connu, un Président de la république qui tenait ses promesses.
Sarkozy ne sera pas l’exception car aux oubliettes désormais les engagements de la campagne :
Plein emploi, pouvoir d’achat, travailler plus etc.…aucune de ces promesses ne sera tenu dans cette période qui durera plusieurs années et nous mènera de la récession à la dépression.
Les règles du capitalisme international sont désormais connues : USA, Allemagne, Belgique, UK, faire payer les contribuables pour les faillites bancaires.
En France le budget 2009 prévoit une croissance de 1 % et un déficit de 52 milliards d’euros qui viendront s’ajouter au 1250 milliards existants (en réalité 2000 Milliards)
Nous sommes donc malgré notre système bancaire plus solide, le pays le plus vulnérable de la zone Euro. Logique dans un pays ou 54 % du PIB est généré par l’état et qui doit impérativement revenir à l’équilibre en 2012 sauf à condamner définitivement les générations futures.
Faites des cadeaux à vos enfants , ce sont eux qui les paieront...
Quelles sont les solutions ???
Un nouveau Bretton Woods, comme le conjure notre Président ?
Les américains l’ont fait exploser en 73 et un alignement monétaire mondial est définitivement impossible car les intérêts des super puissances sont trop divergents.
La Chine ne réévaluera pas le Yuan car cela signifierait des dizaines de millions d’emplois supprimés dans les usines.
Quand aux USA, leur ultime espoir passe par un dollar faible pour doper les exportations ou un retour au protectionnisme à l’ancienne (avec un dollar fort) pour créer de la valeur sur leur propre territoire.
Il n’y donc aucune solution immédiate autre que préparer les peuples à la dureté de la vie tout en maintenant la cohésion sociale.
Concernant notre beau pays, nous basculons sur le marché de la peur avec un Président protecteur nouvellement affranchi de toutes les promesses de son quinquennat qui n’a eu d’autres choix que d’annoncer la vérité devant l’explosion des chiffres du chômage.
40 000 en Août dûs principalement à la chute de l’emploi intérimaire dans le bâtiment et la construction auquel viendront s’ajouter les 114 000 emplois aidés fictifs non renouvelés et qui concernaient principalement les jeunes iroquois des banlieues afin de les calmer après les émeutes.
Les pauvres des banlieues ne seront pas d’ailleurs épargnés par les taxes, étant donné la densité d’obèses que l’on y trouve. Le futur passage de la TVA à 5,5 % à 19,6 % pour les sucreries et produits de grignotages pour raison de santé nationale (17 % d’obèse) en sera la démonstration.
En seront exemptés, les Fast Food pourtant les premiers responsables au plan mondial mais dans le lobby est trop puissant.
Pareil pour le pinard (lobby français) qu’il aurait aussi fallu logiquement plus taxer.
Quelles autres marges pour le gouvernement ? L'augmentation des cigarettes devrait ramener 1 milliards d’euro, quand aux bonus malus écologique, il est difficile à ce jour d’en évaluer les recettes et les coûts néanmoins il faut amener les consommateurs vers la prochaine bulle "la bulle verte" afin de leur redonner espoir.
Sur le front du chômage, malgré le durcissement des règles d’indemnisation, les cotisations (épargne forcée) ne diminueront pas.
J ai connu Geoffroy Roux de Bezieux (patron de l'Unedic) quand il était patron de Phone house, comme tous les anciens ESSEC, le logiciel qu’il maîtrise le plus est EXCEL.
Innovation grandiose pour les crevards,la voie de garage se matérialise physiquement par le prêt de véhicules deux roues pendant 2 mois pour inciter les chômeurs non motorisés à se déplacer sur des lieux de travail plus éloignés.
Voilà un projet ambitieux…
Autre piste, les primes de mobilité pour ceux qui changent de région.
Ce qui exclut déjà tous les propriétaires qui seront dans l’incapacité de vendre leur maison ou appartement a l’image de ce qui se passe aux USA pourtant grand pays de mobilité dans l’emploi confronté à cette sédentarisation obligée.
Vous l’aurez compris nous allons rentrer dans la dureté et la cohésion sociale va devenir l’enjeu numéro 1.
J’en veux pour preuve l’augmentation de 76 % des braquages de commerçants à Paris.
Raison pour laquelle, dans la dureté, il ne faut jamais cesser de s’entraîner.
La voie du samouraï devenant la seule alternative à la voie de garage.
En route pour la TGD, en route pour le Fight Club...
Nécronomiquement votre
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Apocalypse des Marques
La nécronomie est l’art étrange du marketing économique, c’est pourquoi, contrairement à ce que je vois écris, ici où là, sur certains blogs, je ne crois pas à l’émergence d’une soudaine citoyenneté - consommateur ou d’une révolution consumériste sans rapport de forces car l’arrogance des marques rend crédible le scénario d’une future Apocalypse des Marques.
je pense que les choses ne se rétabliront que par le biais d’une crise économique, forcément mondiale, que cette crise existera à l’horizon de 2010 et qu’elle générera des nouveaux comportements qui perdureront longtemps après (Ainsi nos grands parents ont bouffé des patates, tout en continuant de stocker par peur de manquer et ce bien après la fin du dernier conflit mondial).
A l’occasion de cette crise majeure, qui pourrait, par exemple, se manifester par une double explosion simultanée des bourses et de l’immobilier, nous plongeant dans un scénario similaire à celui de 1929, l’on s’apercevra du peu d’affect qui unit la plupart des marques et leurs publics.
Ces dernières années ont vu l’explosion des MDD (marques de distributeurs), et des Hard Discounters) car lorsqu’on est dans la précarité, on achète un prix, plus qu’un produit.
Aux USA, ce premier trimestre, les américains ont, certes, consommés, mais des produits importés d’Asie creusant le déficit commercial, (1 point de PIB) ce qui constitue le premier signe d’une contamination, des difficultés immobilières US à la consommation des ménages.
Francis Blanche avait coutume de dire : « Mieux vaut penser le changement que changer le pansement ».
Le compte à rebours est commencé.
A moins que l’on considère que le marketing est totalement indépendant des tissus économiques et sociaux…