Dans tous les pays industrialisés, le succès du capitalisme dépend désormais plus du consumérisme que de la productivité.
(+ de 70% du PIB aux USA)
Nous consommons tous plus que nous produisons.
Ce que chacun fait au centre commercial pèse bien plus lourd sur l’avenir commun que ce que nous faisons seul dans la vie quotidienne.
Si nous consommons moins parce que nous épargnons, si nous consommons moins parce que nous sommes endettés, la machine se grippe et c'est, ce qui ce passe, actuellement aux USA où l'économie en récession stagne et où les prix vont baisser dans les mois qui viennent (déflation) car c'est la consommation qui est devenue au fil du temps le moteur de l'économie au détriment de la production.
Nous pourrions devant pareil constat, conclure fort logiquement que le vrai sens de notre vie est d’être un consommateur, le reste n’étant qu’anecdotique ;
Mais cette culture de la consommation n’est pas porteuse en soi de valeur humaniste .
Notre président voudrait donc mettre en place une politique de civilisation car il s’aperçoit des dégâts de la culture de la consommation notamment dans les banlieues avec le triomphe des Marques chez les plus démunis.
Il faut donc donner a tout ceux qui ne sont pas pris en charge par la religion, des cours sur le bien être collectif, pour accroître notre capacité à vivre ensemble. C’est cela « la politique de civilisation ».
Mais consommer nous rend-il véritablement heureux ?
Dans un rapport de 2004 sur l’état du monde du WorldWatch Institute , dans les soixante-cinq pays sondés, l’aptitude des revenus et de la consommation a acheter le bonheur baissaient quand les habitants gagnaient et dépensaient plus de 13000 dollars par an (moyenne mondiale qui était bel et bien corrélée avec le bonheur)
Nous pourrions presque en conclure qu’a partir d’un certain stade :
Plus les hommes ont consommés, plus ils ont été malheureux car les moyens qu’ils ont ainsi obtenu pour assouvir leur désir n’ont fait que multiplier ceux-ci au delà de leurs moyens.
"L'esprit de tristesse et de dépression qui hante les démocraties de marché avancées du monde entier, un esprit qui rend parfaitement ridicule l'idée selon laquelle le marché maximise le bien être et la promesse du XVIII e siècle d'un "droit au bonheur"
Robert E.Lane
La perte du bonheur dans les démocraties de marché.
Nécronomiquement votre
tres grande dépression - Page 37
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La perte du Bonheur dans l'hyper-Marché Mondial
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Bonne Année, Bonne santé, Bonne Récession
Nous entrons dans un âge sévère.
Un âge de crise ou la publicité ne suffira plus à remplir les coffres des média et à payer les équipages assoupis des agences de publicité.
Car en pareille période, ce sont effectivement les dépenses de communication que l’on coupe en premier comme la guillotine la tête du condamné .
Combien d’armada créatives verra t’on disparaître cet automne dans les brumes de la récession ?
Oui, nous entrons dans un âge de glaciation de la séduction.
Un âge ou le consommateur prendra le produit comme l’homme de goût, en une époque puritaine, prend la femme : debout contre un mur et habillée.
Autrement dit sans artifice, sans séduction, sans design, sans packaging, sur l’étagère d’un linéaire, tout simplement parce que le dit produit est moins cher et que le consommateur achète un prix plus qu’un produit.
En cet âge où les consommateurs prient sur l’autel du Hard Discount et du Low Cost, les modèles de l’instant s’appellent : Theodor et Karl Albrecht, les créateurs d’ALDI, les deux plus grosses fortunes d’Allemagne qui ont inculqué à leurs compatriotes un comportement d’achat tout droit issu de l’après-guerre dans un pays où 41 % des parts de marché dans l’alimentaire sont occupés par les hard discounters (contre 15 % encore seulement en France… eh oui ... il a fallu absorber l’Allemagne de l’est…)
Luc Chatel, le secrétaire d’état à la consommation ne s’y est d’ailleurs pas trompé
En commandant à Charles Beigbeider (Futur président du Medef) un rapport sur le low cost.
«qui constitue un levier supplémentaire de croissance et de concurrence au bénéfice des consommateurs. »
Car vous l’avez compris, le seul moyen d’augmenter notre pouvoir d’achat, c’est d’acheter moins cher des produits comparables.
Vous l’avez constaté avec l’encombrant succès de Renault avec la Logan, d’abord destinée aux pays émergents, où elle est estampillée Renault ou Dacia (selon les pays), elle est arrivée en catimini en France en juin 2005. Depuis elle s’est écoulée à 50 000 exemplaires sous la marque Dacia, sans publicité.
Pour le directeur du cabinet de marketing Acmé consultants, Jacques-Pierre Mariot, qui a travaillé sur le design de la Logan, il existerait un nouveau segment de consommateurs qui se moquent de dire : "Je roule en Logan".» Pour eux, la voiture ne serait plus un «moyen de dire qui on est».
Bref, on s’en fout, du moment que cela répond au besoin premier : rouler…
Et pour le constructeur réaliser 10 % de ses ventes totales en faisant fabriquer dans des pays ou les coûts salariaux sont inférieurs de 25 % et en supprimant les depenses de marketing, c’est évidemment très intéressant.
En résumé, en période de récession, il existe encore un moyen de gagner beaucoup d’argent :
Low cost =Max Profit