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dédé de tineghir

  • Les trente glorieuses de la picole

    Mme Lagarde qui a récemment décelé dans les paroles des rappeurs français une apologie du capitalisme, nous a demandé lors d’une conférence de presse, de retenir 3 chiffres : 30 comme les trente glorieuses, trente cinq comme les trente cinq paresseuses et 40 comme les quarante travailleuses qu’il va falloir accomplir pour sauver le pays du naufrage….
    Elle aurait tout aussi bien dire « trente comme les trente glorieuses de la picole (1950-1980), trente cinq comme les trente cinq (paresseuses) années de tabac et de fumettes clandestines (1980-2005)... pour les quarante (travailleuses) années qui suivent, la problématique reste entière…Car pour trouver des salariés pauvres qui sont capables comme Lawrence d’Arabie de traverser le désert sans boire…sans fumer et sans réelle possibilité autre que les nuits merveilleuses du loto…pour s’enrichir …C pas gagné…Heureusement une personne active sur 3 est sous antidépresseurs ou sous anxiolytiques...
    Dédé de Tineghir, baroudeur et figure de proue du 9em arrondissement de Paris fait partie de ceux qui ont vécu les trente glorieuses de la picole dans les imprimeries de presse notamment celle des quotidiens nationaux.
    Sous l’égide du puissant syndicat de la presse CGT, les ouvriers étaient très bien payés (au temps et au signe imprimé). Les services étaient de six heures et chaque cycle commencé même de 5 minutes devait être payé.
    Les gars finirent par dormir au travail et quand ils n’étaient pas dans l’imprimerie, ils étaient au bistrot d’en face ou les comas éthyliques étaient quotidiens mais tout le monde « intouchable » grâce au syndicat…
    Problème, tous les gens mourraient avant d’avoir pris leur retraite, alors à cinquante-cinq ans.
    Un premier nom fût inscrit sur un des poteaux de l’imprimerie, en quelques années, trois poteaux entiers furent remplis de noms. Tous avaient gagné de l’argent mais tous avaient cotisé en vain pour la retraite.
    Dédé est l’un des rares survivants du monde de l’imprimerie de ces années où la France a encore plus bu qu’elle n’a lu…en enrichissant les caisses de retraites.