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L'Etat de lard

scarface.gif Vendredi soir me vit, en compagnie d’Huzun, remercié chaudement par un jeune russe : Victor, heureux d’avoir passé une soirée dans un bistrot français tel qu il les imaginait, n'ayant passé son sejour parisien que dans des endroits dépourvus d’âme.

 

Le rejet du nationalisme ayant abouti au rejet de la nation, être français ne signifait plus qu’avoir des papiers français.

Michel Houellebecq extra-lucide nous sussurait :

Et si Jean Pierre Pernaud était le plus grand économiste de tous les temps ?

http://www.dailymotion.com/video/xeqkrm_michel-houellebec...

Economie et démographie dessinaient en leur double spirale une embrassade d’ADN de vie et de mort, une ligne de fuite qui ne pouvait mener qu’à une rupture ou une réconciliation et à une faillite de l’Etat Nation tombant à genoux plus qu’il ne s’agenouille face au Marché …

Cinglant revers d’une passion inversée née des consignes de l’OCDE et de l'OMC d’où était montée l' annonce de la mort de l’ Etat Nation, confetti vicié dans l'averse multicolore du nouveau monde où l’identité culturelle n'avait plus sa place, relayant l'amour d’ un pays à une abstraction raciste.

Trop ignorant pour se repentir, trop endetté pour se redresser, chacun pouvait observer sa désagrégation et celle du vivre ensemble au seul nom d’un principe économique.

Journées minées et regard qui passe au travers des choses, sentiment de loger un intrus immigré qui vous nargue et vous salit d’éclairs pareils à de la suie dans un ciel menaçant, l’humeur française était à la mélancolie et à la victoire du terroir.

Nécronomiquement votre

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