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schizo récap

 

 

"On voit les plus défavorisés, les plus exclus, investir avec passion le système puisque c'est la  qu'ils le cherchent et le mesurent. L'intérêt suit toujours. L'anti-production effuse dans le système : on aimera pour elle-même l'anti-production, et la manière dont le désir se réprime lui-même dans le grand ensemble capitaliste. le désir, non seulement pour les autres, mais en soi- qui les opprime, et où ils trouvent toujours un intérêt. Réprimer, être le flic des autres et de soi-même, voilà ce qui fait bander, et ce même pas de l'idéologie, c'est de l'économie."i,fcetd.jpg

Gilles Deleuze

Capitalisme et Schizophrénie

Dans un premier temps, devant l'ampleur de la crise et la possibilité d'une nouvelle Très Grande Dépression, il avait été décidé d'injecter massivement de l'argent dans la bouche de l'économie. Cet argent dûment digèré était censé suivre le chemin de la transition intestinale verte, chère à  Nicolas Culot, et ainsi crée des centaines de milliers d'emplois.

Parallèlement à  cette fantastique bulle verte qui voyait les enfants reconstruire tout ce que leur parents avaient détruit, les technologies telle l'intelligence artificielle, les nano technos allaient également créent des centaines de milliers d'emplois via les startups rebaptisés pour l'occasion « Licornes ».

Ainsi donc, on voyait clairement comme je le soulignais dans Crise et Mutation, se dessiner le monde de demain, ou du moins ce que l'on essayait de nous vendre :

Recyclage du capitalisme via l'économie verte : le monde Per-Vert et le monde inversé ou l'on ne cherche plus des patrons mais des clients Uber Alles.

Sans oublier les progrès de la science, le transhumanisme de salon et la mort de la mort.

Bref tout allait bien dans le meilleur des mondes et ceux qui n'adhéraient pas à ce nouvel ordre social ne pouvaient être que des drogués, des alcooliques voués à un destin prométhéen (cirrhose du foie), des feignasses sans foi ni loi; des pauvres types et des gens qui n'ont rien dans le cigare et qui se sont rien, égarés, hagards dans des gares attendant un train de vie qui ne viendra jamais.

Pourquoi cela ne fonctionne-t-il pas ?

Manque de chance, tout cet argent, massivement englouti par les bouches des banques et des assureurs qui n assurent plus qu'eux-mêmes, n'a que peu servi à  l'économie réelle. Par ailleurs. La dette n'ayant été nullement résorbée,le fragile équilibre dans lequel nous vivons ne tient qu'à notre capacité  emprunter à  des taux très bas voire négatifs. Tant que les banques centrales seront accommodantes, il ne se passera rien. Vous le constatez tous les jours : ni la Corée et ses menaces nucléaires, ni les ouragans qui font perdre des centaines des milliards et un point et demi de PIB n'ont d'importance au pays des magiciens ou l'argent est gratuit et tant qu'il le sera. Mais viendra bientôt le moment du festin nu. Cet instant pétrifié et glacé où chacun peut voir ce qui est piqué au bout de chaque fourchette.

 Car les pauvres sont de plus en plus pauvres puisque l'argent ne leur parvient plus. Que cela soit sous forme de hausse des salaires ou des aides diverses (voir récemment l'épisode de l'alloc logement où le loyer doit baisser par le bon vouloir du proprio !).

offre et  demande, production et consommation...

Au lieu d'une bouche et d'un anus qui risquent tous deux de se détraquer, pourquoi n'aurait-on pas un seul orifice polyvalent pour l'alimentation et la défécation ?

Comme l'avait suggérer William Burroughs dans le Festin nu. 

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