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cuba

  • Necronomie bientôt Pulitzer

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    14 heures et je me retrouve de l’autre côté du canal de l’Ourcq. Je suis sorti de ma zone de sécurité prioritaire pour me rendre à un rendez-vous du mauvais côté du canal. Un quartier bourré de startupers qui caressent le rêve d’une vie plus simple et l’ambition aussi clandestine que radicale d’un jardin bio et du modèle deux parents deux enfants. L’air sent la galvanisation cocaïnée, la vulnérabilité que l’on essaye de tenir en brides. Les corps orbitent autour d’un bar situé au milieu d’un espace, nouveau concept d’expérience client. Un seul sujet de conversation : son nombril et l’auro-promotion effrénée. Poses surjouées et réponses surexcitées. Je me dis que finalement, ce n’est pas mal d’être un Prince en exil de l’autre côté du mur de la Grande Déconnexion aux cotés des migrants. Ne suis pas un travailleur délocalisé dans son propre pays contraint de s’ appauvrir sur le lieu même de sa richesse ???

    «  Ouais tu vois, je bosse sur ça, t’as dû en entendre parler. Tout est connecté évidemment : Tee shirt connecté ; slip connecté, thermomètre connecté, et puis y’à l’internet des objets, on bosse aussi sur un distributeur de boissons qui se réapprovisionnera automatiquement.»

    C’est sûr le Tee shirt connecté va contribuer à rendre le monde meilleur qu’il ne l’est…en attendant, on prendra du cannabis thérapeutique de la bulle verte.

    J’arrive m’extraire de ce lieu maudit pour me rendre à mon RV avec l’honorable PPA avec qui j’avais collaboré sur la compilation Man Machine et l’hymne européen contre l’austérité. Il m’attend en compagnie d’un beau jeune homme de quatre-vingt-cinq ans. Un homme qui a eu dix vie dans sa vie reste toujours jeune, surtout un homme récipiendaire du fameux prix Pulitzer et du non moins fameux prix Albert Londres la même année. Une performance jamais égalée. Entre François Missen et JPC mon avatar la rencontre fût fructueuse et devrait donner lieu à un bébé dans l’année. Une rencontre est programmée début avril dans sa base arrière de Marseille avant qu’il ne reparte vers de nouvelles aventures armé de son seul sourire dont il ne se dépare jamais.

    La preuve vivante que le talent peut se marier à la simplicité...

    https://blogs.mediapart.fr/bernard-gensane/blog/140114/connaissez-vous-francois-missen