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ulrike meinhof

  • A Dada sur mes quartiers...(le bûcher des vanités)

     

     

    konsumterror,necronomie,necronomiste,stop consommation,changer systeme,consommation sans sommation,punkLes dadaïstes exigeaient l’introduction progressive du chômage par la mécanisation généralisée  de toutes les activités. Car seul le chômage disaient-ils  donnera à chaque individu la possibilité de prendre conscience de la réalité de la vie et de s’habituer enfin à faire sa propre expérience.

    Toutefois, aussi hors norme fussent-ils, les dadaïstes proposaient également dans ce cadre, la création dans chaque ville de plus de cinquante mille habitants, la mise en place d’un conseil dadaïste pour la réorganisation de la vie. Ils anticipaient là le problème de fond : l'incapacité des gens à s'occuper sans consommer dans une société ou culture = consommation.

    Il est bien là le problème que soulèvera le revenu d’existence rendu inévitable par la robotisation et les millions d’emplois qui disparaitront. Le démocrateur (consommateur /citoyen) aura certes du temps libre et de quoi payer les dépenses de premières nécessité. Il n’en restera pas moins qu’il sera obligé de s’uberiser si il ne veut pas subir ce qu’Ulrike Meinhof appelait la Konsumterror-le terrorisme de la consommation.

    La peur de ne pas être capable d'obtenir ce qu’il y a sur le marché. L’agonie que l’on éprouve à être le dernier dans la file d’attente ou à manquer d’argent pour la rejoindre et ainsi ne plus faire partie de la vie sociale parce qu’on ne possède pas tel ou tel produit. C'est pourquoi  le revenu d'existence tant décrié n' est en fait que l'ultime plan de relance du capitalisme mais en aucun cas la possibilité d'offrir à tout un chacun le choix d'avoir une autre vie. Car nanti de son revenu d'existence, il sera contraint d'accepter n'importe quelle tâche pour participer encore à la compétition et assouvir ses besoins sans cesse démultiplier par le marketing. C'est pourquoi le revenu d'existence trouve autant de soutien à droite (NKM; Lefevre) qu'à gauche.

     

    Cette compétition est aussi la maladie qui gangrène la jeunesse la plus violente  « des quartiers » car cette jeunesse méprise et hait le rôle  que lui offre le marché. C’est pourquoi, elle s’agite et lutte pour arriver à un autre genre de « travail » dans le circuit économique.

    Comme je l’écrivais dans Crise et Mutation, les banlieues sont des territoires de marques extrêmement forts et la TerrorKonsum y règne en maîtresse.

    Le problème des banlieues ne se solutionnera pas par l’apprentissage dès quatorze ans ou les récépissés (quelle idée … !) pour prouver que l’on a été contrôlé.

    Le mot respect qu’a employé François Hollande n’est plus compris de la même façon qu’autrefois. Il n'est lié qu'à la force, l'argent ou la consommation. Il aurait donc dû s'assurer avant toute chose d'être compris mais il ne parle pas la novlangue. Ni lui ni ses conseillers...

    On respecte untel parce qu’il est le plus fort, qu’il a une belle nana, qu’il a de l’argent etc...On ne respecte jamais quelqu'un de plus faible dans les zones grises. (c'est le nouveau nom que l'on a trouvé pour les zones urbaines sensibles...).

    Voilà ce que les sciences économiques les plus modernes ont produit. Nous ne pouvons qu'en contempler le désastre.

    Nécronomiquement votre

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