A l’aube du troisième millénaire , le pouvoir des marques était si grand que le consommateur avait contracté la mauvaise habitude d’accepter de financer le marketing et la communication quitte à payer le produit 3 fois plus cher.
Exemple : lorsque nous achetons une bouteille d’eau de marque, le prix que nous payons n’est pas celui de l’eau qui représente à peine un tiers du prix du produit, nous achetons du marketing et de la publicité
qui représente les 2 autres tiers du prix.
Les marketeurs les plus enthousiastes auraient pu même imaginer qu’un jour les Marques donnent le produit gratuitement à celui qui accepte de payer pour recevoir la publicité.
En ces temps troublés, On vit donc des émeutiers chaussés a 200 euros la paire.
Les yeux exercés des observateurs y virent un des nombreux signes annonciateur de La future Apocalypse des Marques.
Tout le monde savait que ces chaussures étaient fabriquées en chine ,
mais qu’importe : il’s’agissait surtout de ne pas rester seul et désemparé dans le théatre de la mondialisation.
On achetait l’appartenance à une communauté...
30 ans auparavant leurs pères avaient achété les désormais cultissimes tennis Stan Smith qu’ils portaient sous leurs pantalons mal taillés.
C’étaient alors les chaussures les moins chères et le signe d’une non élégance absolue…