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necronomie

  • L'exterminateur est un ami

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    Hier, l’Exterminateur est revenu.
    James.
    Rencontré autrefois dans les couloirs du dragon numérique — la Chine, province terminale du Marché-Monde.
    Un mercenaire qui bosse pour la Money Power qu’elle soit américaine ou étatique chinoise, le vrai ministère de la désillusion.
    Pas un liquidateur standard, non — pas le genre à vider des boutiques en faillite et laisser les clefs au syndic de liquidation.
    James, lui, abat des écosystèmes. Il rase des Marchés entiers, ces zones commerciales momifiées, ces temples du vieux monde que les algorithmes ont classés « archifossiles ».

    Marcel la feignasse dit qu’on les reconnaît à leurs yeux.
    Les Exterminateurs ont toujours les yeux délavés à l’acide.
    James ne fait pas exception : pupilles décolorées, regard sans expression, prêt à scanner l’obsolescence.

    Quand il débarque, c’est toujours avec des bouteilles de Jack Daniels ou de Vodka Beluga Transatlantic l'héroïne du russe upside.
    On rit, on recrache un peu de néant, on échange nos diagnostics de fin de cycle.
    Il dit à ses potes américains qu’il a, en France, des amis fous — des gens qui préfèrent être pauvres que riches.
    Pour lui, la France c’est 50% communiste, 50% musée, 100% foutue.

    Mais moi, je sais pourquoi il était là.
    James ne vient jamais par hasard.
    Il venait flairer le cadavre du prêt à porter— Shein, TEMU, la guerre des prix, le déluge de fringues jetables.
    Les fibres de l’ancien monde se dissolvent dans l’acide du low-cost éternel.
    Les couturières deviennent fantômes, les magasins se changent en bunkers de faillite.

    C’est ça le boulot de James.
    Exterminateur de marchés.
    Agent viral du Nouveau Monde.
    Un ange de la Fin, sponsorisé par la Data.
    Et quand il sourit, on sent que même la mort a des objectifs trimestriels. A part ça, c’est un mec cool, toujours prêt à faire un exercice de judo mental avec ceux qui ont apprivoisé la mort économique comme les nécronomistes.

    Shein : « Certains n’y survivront pas »… L’arrivée de l’ogre chinois en magasin, la mise à mort du prêt-à-porter français ?

     

     

  • Cash cash party

     

    Illustrations de Chris P d'Urbain Autopsy
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    Pendant que Trump stérilise la dette en la vendant au monde entier sous forme de stablecoins à travers son Genius Act, la BCE recommande de conserver une réserve d'espèces chez soi pour faire face aux crises. Une étude montre que malgré le déclin du cash, les Européens se tournent massivement vers les billets en période de stress, comme lors de la pandémie ou de l'invasion de l'Ukraine.

    La BCE nous dit de planquer du cash. Comme si le futur se résumait à une boîte à chaussures remplie de billets froissés qui sentent la sueur, la coke et la peur. Les bureaucrates le savent : quand les écrans s’éteignent, quand le plastique des cartes fond sous la chaleur radioactive du système en panne, il ne reste que le vieux papier imprimé – fétiche dérisoire contre l’effondrement.

    Pendant la pandémie, j’ai vu les gens courir comme des rats vers les distributeurs, les yeux exorbités, prêts à vendre leurs grands-mères pour un billet de 50. En Ukraine, les chars roulaient et les guichets automatiques crachaient des rectangles de survie. Chaque coup de canon résonnait comme le bruit sec d’une machine qui s’arrête net : plus de cash, plus de vie.

    La Grèce fut le laboratoire : 2014-2015, le soleil brûlait Athènes et les banques vomissaient des billets à un rythme insensé. Comme si la ville entière s’était transformée en casino en flammes où les jetons s’évaporaient, remplacés par un frisson paranoïaque. Le billet devenait plus qu’un billet : une arme, un ticket de sortie, une dose de méthadone distribuée par un système en pleine overdose.

    Ils appellent ça une « protection à faible coût ». J’appelle ça un talisman en papier contre l’apocalypse. Un extincteur vide dans un immeuble en feu. Une illusion nécessaire pour que les masses ne se réveillent pas et ne voient pas la vérité : l’économie mondiale est déjà une carcasse calcinée, et nous ne faisons que gratter ses os en espérant trouver un dernier morceau de viande.

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  • Poupée dégonflable

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    L’Europe vendue au marché noir des illusions — estampillée, tarifée, cédée comme un lot de surplus militaire. Les droits de douane deviennent des clous dans le cercueil. 750 milliards d’euros pour alimenter la machine yankee, pomper notre sang énergétique jusqu’à l’anémie finale. Les généraux de l’OTAN comptent les dollars en prière, le crucifix planté dans la chair molle du vieux continent.

    Pacte de soumission signé à l’encre noire sur papier déjà jauni : l’Histoire n’est pas morte, elle nous dévore lentement — cannibale discret, couteau entre les dents. On croyait avoir atteint la fin du film, mais les bobines continuent de tourner dans la salle vide. Les spectateurs sont partis, mais la bande-son hurle encore.

    750 milliards en trois ans — un viol rituel de l’économie. En 2024, ce n’était que 70 milliards, un prélude, un baiser avant l’étranglement. Aujourd’hui, c’est un bain de sang à huis clos, un gage offert pour un mariage forcé. Ce n’est pas du commerce, c’est un pacte faustien avec un diable qui change de visage à chaque élection.

    Et au sommet de ce théâtre, un homme — visage orange, sourire de requin, qui réduit toute alliance à une arnaque de casino. L’Europe s’incline, paie l’entrée, se laisse menotter, croyant acheter la sécurité. Mais la sécurité est un mirage qui recule à chaque pas.

    Demain, la carte sera blanche — pas celle de la liberté, mais celle du coma. Divisée, vulnérable, Europe-poupée cassée, incapable de décider si elle veut encore respirer seule. Le sable s’écoule dans le sablier, et au fond… un désert.