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Instants Damnés de la retraite de Russie

Pour mémoire le préfet Lallement surnommé le préfet sanglant, lorsqu’il était à la Direction de l’administration pénitentiaire avait proposé de couvrir la violence de tous les gardiens en cas de mutineries. Préconisation que le ministre de la justice de l’époque Perben avait refusé de suivre.

Que pouvons-nous retenir des derniers évènements ?
1 Que voter ne sert à rien
Nous l’avons vu avec le non à la constitution européenne. Nous le constatons tous les jours puique la moitié des français ne sont plus représentés à l’Assemblée.
2 Que manifester « normalement » en paix ne sert à rien non plus. Manifester est un droit mais un droit qui ne sert à rien. "Manifeste" bon peuple, de toute façon, on ne tiendra pas compte de tes gesticulations".
Thatcher avait autrefois épuisé les mineurs à l’issue d’une grève qui avait duré plus d’un an.
Dans ce contexte, les fils de la Raison voudraient en plus que les gens acceptent leur sort sans broncher tels des agneaux attendant de se faire dévorer par le loup.
La violence les terrifie et ils voient de la violence partout alors que la violence qui crève les écrans de TV est la violence légale des forces de l’ordre.


Les fils de la Raison confondent l’immédiateté violente des manifestants radicalisés avec la soif de destruction. Et comment pourrait-il en être autrement ? Ceux-ci sont tout à fait incapables de comprendre en faveur de quoi se battent les radicalisés, dont le langage est incompréhensible pour leurs oreilles. Trop infantiles leurs hurlements, trop gratuite leur hardiesse. En face des radicalisés, ils se sentent impuissants comme un adulte aux prises avec des enfants déchaînés. Ce ce que l’on reproche le plus aux non-fédérés, aux balbutiants, est le manque de sérieux, de raisonnement, de maturité. Comme pour les enfants, dont la nature n’est pas encore ou pas tout à fait domestiquée, la liberté ne commence pas avec l’élaboration d’un programme idéal, mais avec le bruit incomparable de tessons brisés. J’aime le son du verre brisé chantait Nick Lowe à l’époque Thatcherienne.
C’est ici que s’élèvent les protestations de celui qui pense que l’extrémisme n’est qu’une maladie infantile. Contre la maladie sénile de la politique, les radicalisés affirment que la liberté est le besoin le plus urgent et le plus terrifiant de la nature humaine. Cette liberté sans frein dont dispose tous les capitaux du monde à l’ère de la mondialisation.
Il n’y a plus de nobles Idées en mesure de mettre en mouvement de grandes masses prolétaires, il n’y a plus de douces Utopies prêtes à être fécondées par leurs amants, il n’y a plus de Théories radicales qui attendent seulement d’être mises en pratique. Tout cela a été submergé, éliminé par la boue de l’Empire. Ne reste que le dégoût, la désespérance, la répugnance à traîner sa propre existence dans le sang répandu par le pouvoir et dans la fange soulevée par l’obéissance. Pourtant, c’est au milieu de ce sang et dans la fange que peut naître la volonté – confuse chez certain, plus nette chez d’autres de ne pas vivre comme des zombies obsédés par le pouvoir d’H.A.

 

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