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Crise et Mutation - Page 258

  • Bonne Année 2019 et en route vers le Grand Effondrement

     


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    La tentation d’exister, le syndrome du manque d’attention dont étaient victimes la légion des damnés et tous ceux à qui l’on faisait croire que l’on avance bien mieux le ventre creux…Tout cela s’entremêlait dans le surgissement désordonné des gilets jaunes. Un surgissement qui au-delà de la contestation procréait une autre vie, invitation à parader en phalange, à s’anéantir au cubi sous le ciel étoilé des ronds-points. Là était cette vraie physique et ses liens sociaux dont beaucoup avaient été privé jusqu’alors. Et peu importait si d’aventure, on venait à les traiter d’alcooliques, d’illettrés, d’homophobes, ou de racistes, ultimes crimes que reconnaissait l’intelligentsia et qui servait d’alibis au libre échangisme des produits et des hommes. Les chaînes infos avaient tombé le masque devant ce mouvement qui mettait en péril leur équilibre économique. Ainsi que l’avait prophétisé Debord, le vrai n’était plus qu’un moment du faux.

    La crise quelle crise ? répétait la Money Power en boucle…la crise était terminée. 2019 serait l’année du pouvoir d’H.A

    La prochaine bulle était désignée : la bulle verte, le recyclage du capitalisme. Saupoudrez cette bulle avec de l’innovation (voitures électriques et autonomes) de la robotisation et surtout de l’intelligence artificielle et tout ira bien.

    La promesse d’un monde meilleur avec en simultané des gains de productivité. Elle n’était pas belle l’histoire ? Et pour les jeunes générations le défi était de taille puisqu’il s’agissait de reconstruire tout ce que leurs aïeux avaient détruit dans la seconde révolution industrielle (le “ fordisme)  Dans l’intérêt de la production automobile et de la circulation individuelle massive, on avait bétonné et enlaidi la campagne, empoisonné l’environnement et accepté sans trop rechigner des millions de morts de et de mutilés sur les routes.

    Alors comment orienter de force les consommateurs citoyens vers cette bulle. La réponse était d’une simplicité biblique : par des taxes. Une petite saignée forcerait les uns et les autres à revoir leurs habitudes nocives. L’affaire était entendue, le capitalisme vert était l’occasion d’une amélioration du capitalisme pas d’une rupture avec lui mais c’est de là que venait l’erreur car ce type de raisonnement revenait à promouvoir l’art étrange de mettre ses chaussettes après avoir mis ses chaussures. Le remède du remède précèdent qui était lui-même aussi le remède du remède précèdent/ L’Originel perdu de vue depuis longtemps/ La crise écologique est liée à la logique du capitalisme même. L’ouvrier chinois qui se voit augmenter et qui achète une voiture participe à la croissance de son pays et à ses conséquences néfastes sur le plan écologique et social. Le seul salut possible serait un rapprochement entre les luttes menées pour améliorer le statut des exploités et des opprimés et les efforts pour dépasser un modèle social basé sur la consommation individuelle à outrance. Nous sommes évidemment très loin de tout cela et c’est pour cela qu’il faut considérer, chers amis, le Grand effondrement, le big collapse comme une planche de salut. Pas de mutation sans dépression

     

     

    Parmi les produits toxiques que j’ai classés comme des drogues générant le non agir figure évidemment au panthéon de celle-ci le crédit instrument d’esclavage du royaume Mort-dans-la-vie nuisible aux instruments de l’action. Le crédit de trente ans même à taux très faible ne vaut pas harcèlements et burn out derniers échos de

    ses vies en points de suspensions.

     

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  • Je suis un barbare...et j'en suis fier...

                                 

    Comme le fait remarquer le jeune écrivain Édouard Louis sur les gilets jaunes : Une violence de classe extrême s’est abattue immédiatement sur ce mouvement social, une partie des médias se moquaient des personnes qui chantaient, qui dansaient sur les barrages. Certains journalistes ou «politiques» passaient les images en boucle, ils les postaient sur les réseaux sociaux, et ça les faisait rire. Ils traitaient les gilets jaunes de ploucs, de barbares, ils parlaient deux comme ils parlent des bêtes, des enfants, ils les qualifiaient d’irresponsables, de brutes qui détruisent l’économie.

    À ce point, il devient nécessaire d’approfondir le concept de barbares, dont la définition renferme plus d’une signification. Étymologiquement, ce terme indique l’étranger en provenance d’une autre contrée et s’exprime en balbutiant. Historiquement, il indique un individu qui se distingue par une violence aveugle et dévastatrice, par une sauvage grossièreté. Le barbare est non seulement celui qui ne parle pas la langue de la cité-État, mais aussi celui qui se déchaîne avec fureur. En réalité, il existe un lien profond entre le défaut d’un langage commun et la manifestation d’un inexplicable comportement violent. Dans une société, une langue commune permet aux parties de se connaître, de concilier les différences, de trouver un accord. En cas de conflit, il permet aux adversaires de discerner entre amis et ennemis, en limitant l’usage de la force. Sans cette possibilité de s’entendre, il n’y a pas d’espace pour la médiation, mais seulement pour la violence incontrôlée.

    Aujourd’hui, les barbares ne campent plus aux portes du pays. Ils se trouvent déjà à l’intérieur dans les banlieues, dans la France périphérique aux abords des citadelles métropoles. Elles n’existent plus, les froides terres du Nord ou les steppes dénudées de l’Est, d’où faire jaillir les invasions. Ce qui revient à dire que les barbares sont partout. Pour les oreilles habituées à la langue de bois, il est facile de les reconnaître puisqu’ils s’expriment franco de port, sans chichi. Et même si parfois ils peuvent dire  tout et son contraire comme « Plus d’Etat, Moins de taxes », il ne faut pas pour autant les mépriser. Il ne faut pas confondre celui à qui la technocratie a confisqué la langue pour mieux le manipuler avec un ahuri. Si les barbares s’expriment ainsi, ce n’est que la conséquence de la suppression de leur propre conscience individuelle et l’extermination de la signification au profit du tout économique.

    “La société la plus barbare serait peut-être celle où, chacun étant traité à son mérite, le pauvre n'aurait même pas la ressource de s'indigner »

    Jean Rostand

    Les vrais barbares ne sont pas ceux que l’on croit.