Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Crise et Mutation - Page 389

  • Data Yoyo (kesketasouston grand chapeau)

    Dans le contexte très particulier que nous vivons, l’économie de marché biométrique, s’est mise en route devenant le garde-fou du consommateur citoyen.

    Nous venions d’en avoir la démonstration avec Prisme qui constituait une violation absolue de la vie privée. Nous étions écoutés et épies. Yahoo, Google, Face Book ne fabriquaient pas seulement des profils de consommateurs, nous savons aujourd’hui que le FBI et la NSA se servaient également de ces données pour fabriquer des profils de terroristes potentiels ou imaginaires.

    Quand Julian Assange, le fondateur de WIKILEAKS, disait, il y a quelques années que Face Book était la base arrière des renseignements généraux américains, tout le monde rigolait…Nous savons maintenant que c’était vrai.

    Il faut avoir en tête en permanence que la valorisation de tous les géants de l’Internet est basée sur ce qu’on appelle le Big Data. Autrement dit l’extraction de données concernant chaque personne.

     Nous en sommes arrivés à ce que Hannah Arendt avait prédit : Un consumérisme totalisant et un décloisonnement total entre la sphère publique et la sphère privée. Nos amis, nos amours,  notre sexualité, notre travail, tout est désormais en ligne sans que personne n’y retrouve à dire.

     C’est, ce qui est le plus incroyable car tout est basé sur le déclaratif que font les gens spontanément : « Mon mari m’a quitté, ma machine à laver vient de tomber en panne, mon gamin rentre à telle école… »

     

    Le phénomène est de l’ampleur d’une pandémie et nous sommes tous impactés. Certains rabbins avouent même attendre la fin du Shabbat, le doigt sur la souris. Nous sommes dans un mode intra et ultra connecté qui se développe de manière spectaculaire et tentaculaire. Prochainement les lunettes Google, les imprimantes en 3 D et le lot de tous les nouveaux appareils connectés rendront impossible une vie non connectée sauf à s’exclure de la société. Après chaque rendez-vous, nous sommes systématiquement googlés pour savoir qui nous sommes. Le marché de la réputation électronique est en plein essor car tout est gravé dans le marbre de l’internet. Le virtuel est devenu supérieur au réel, cela ne fait plus aucun doute. Nous le constatons dans la vie de tous les jours. Nous sommes dans l’ère du primat de la personnalité numérique dont nous ne sommes plus que des avatars.

    A Suivre...

  • Avant le mois d'avril et la décision de la BCE petit rappel d'un vieux livre

    1523639309.2.jpg

    Extrait de la lettre du crocodile  année 2010 sur le livre :

     

    C’est une conversation épistolaire. Une rencontre entre deux approches, l’une philosophique, au sens où elle interroge les évidences, l’autre économique, entre deux expériences du monde, deux pessimismes aussi, deux ouvertures peut-être.

    Cette dialectique entre deux se révèle créatrice. Situés à deux niveaux logiques différents, les propos se nourrissent d’un effet miroir. En dressant un bilan accablant du monde économique tel qu’il peut nous apparaître, Jean-Pierre Crépin offre une riche matière à Charles Antoni qui se saisit du monde comme une projection de ce que nous sommes.

    La conversation devient voyage, géographique parfois, culturel souvent, poétique par éclair. Riche en références, en indications, en suggestions, en provocations aussi, recadrant avec humour les préjugés et les clichés courants, ils invitent à l’entendement. Le monde n’est-il pas là que pour cela ? Nous aider à entendre ce qui est.

    Jean-Pierre Crépin ne propose pas de solutions, à peine éclaire-t-il le début de quelques pistes connues et toujours non explorées. Tel n’est pas l’enjeu. Il n’est pas là pour ça. Peut-être même s’en lave-t-il les mains…

    « Comment sortir du merdier dans une société où la consommation tient la Barack… qu’on appellera bientôt bicoque ? La réponse est d’une simplicité biblique : prendre l’argent de ceux qui ne consomment pas assez et qui le placent (les riches) pour le donner à ceux qui consomment trop (et le dépensent)… Les pauvres… Avantage : évite l’endettement des Etats et des particuliers…

  • Du sociétal au létal (dévoluer pour évoluer)

     

    Nous vous avions parlé des glissements sémantiques dans Crise et mutation :

    L’emploi du mot respect pour les plus forts, le passage de la vidéo surveillance à la vidéo protection etc. …

    Le débat sur le mariage gay, s’il a décuplé l’homophobie dans les manifs catholiques aura finalement fait reculer l’homophobie dans les banlieues, Jeanne d’arc Belkacem peut être contente…

    Interview necronomique :

    Morceaux choisis en novlangue

    « Lui, c’est un pédé »

    «  Tu veux dire un homosexuel ? »

    « Non Msieur, un vrai pédé… »

    « C’est quoi un vrai pédé ? qq un qui se fait enculer ? »

    « Non Msieur, c’est quelqu’un qui t’encule … »

    « Et quand on se fait enculer, on n’est pas pédé ? 

    « Non Msieur, un vrai pédé, ça encule pas physiquement, c’est dans la tête, c’est un mec qui te baise… »

    « Ah…ok, donc les homosexuels sont pas des vrais pédés… »

    « Non Msieur, ce sont des homosexuels »

    Les choses progressent inch by inch finalement…