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macron - Page 22

  • Un homme qui marche debout

    Pour l'instant c'est du vent

    Ni excuse ni révérences

     

    EHnNJlXW4AAvhHH.jpgC'est à la Réunion que l'on trouve encore de vrais journalistes

    Bravo Lukas Garcia

    Oui, nous l'écrirons tant de fois que nous le souhaiterons : le cap fixé par Emmanuel Macron est aussi flou qu'abstrait. Il a plein d'ambition pour La Réunion. Il croit en nous, il nous flatte. Mais remarquez que c'est le contraire qui eut été étonnant. Cela n'arrive jamais qu'un type débarque de Paris et balance : "Vous êtes un peu cons, votre Miss est moche, Dimitri Payet est en surpoids et vos bichiques ressemblent à des vers". Le chef de l'État ne cesse donc de vanter l'extraordinaire potentiel de notre île. Ça fait dix, vingt, cinquante ans, qu'on entend ça. Giscard débitait les mêmes banalités en 1976. Du Président disruptif, on attendait donc mieux. C'est dit en franglais, avec plein de mots modernes qui font chic, mais cela revient au même. Le potentiel, ça ne remplit pas les frigos. Au mieux, sommes nous ravis d'apprendre que nous allons devenir une force conquérante dans la zone indo-pacifique. La belle affaire ! Tremblez grands de ce monde : la Réunion lé la. Les Japonais, tracassés par cette concurrence nouvelle, ont mal dormi, et les Canadiens, de peur d'être dépassés par notre puissance émergente, font déjà des réserves de viande de caribou.

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    https://www.clicanoo.re/Editorial/Article/2019/10/25/Ni-excuse-ni-reverence_591449

     

     

  • Diversion sécuritaire un voile sur notre avenir

    Un chaos planétaire hante aujourd’hui les gouvernements. Celui d’une secousse sismique dont l’épicentre serait les banques et les assurances.
    Dans l’absurde royaume où nous vivons et où nous avons combattu un excès de crédit en 2008 en injectant encore plus de crédit, aucune assise, aucune valeur sûre n’offre le secours de la stabilité.
    Aucun gouvernement ne peut plus promettre de certitude face à forces extérieures du Marché qui ayant conquis l’exterritorialité. échappe à toute action d’un gouvernement qui ne peut faire que local.
    La mutation à laquelle nous assistons résulte d’une impasse d’un système économique et social devenu inadéquat.
    Heurtées de plein fouet par un présent qui s’effondre et un futur occulté par l’impossibilité de faire des projections, les mentalités se replient sur elles-mêmes, refluent vers ce qui n’est plus à défaut de s’ouvrir sur ce qui n’est pas encore.
    Ainsi comme le prouve Eric Zemmour dont les livres se vendent à 500 000 exemplaires, en pareille époque, un passé idéalisé devient un futur qui a de l’avenir. C’est le règne du c’était mieux avant…
    Ce que le Marché mondialisé exige des États, c’est qu’ils utilisent leur pouvoir local pour garantir un environnement sûr. En pareille période, pour la Money Power le rôle dévolu aux gouvernements se limite à peu près à être une sorte de commissariat géant.
    Par conséquent l’unique programme du gouvernement sera la sécurité : un moyen tangible pour gérer l’effondrement.

    Rédiger de nouveaux codes pénaux multipliant les infractions passibles de prison, allonger le temps des peines sont des mesures qui accroissent la popularité des gouvernements. Ainsi ils donnent l’impression de faire quelque chose et de réduire l’incertitude des vies de l’existence des gens.
    Voile islamiste, garçons sauvages dans les banlieues, délinquance en hausse à Paris. Les médias mainstream ne vont parler que de ça.

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  • Les nouveaux assistés (banquiers, assureurs, riches)


    Pour les grands patrons, les médias, les hommes politiques et les experts, les causes de la situation ne sont définitivement pas à chercher dans les politiques monétaires qui opèrent un transfert de richesse massif vers les plus riches dans l’espoir d’un ruissellement, théorie économique fumeuse dont on sait clairement aujourd’hui qu’elle n’existe pas. Le ruissellement des plus riches vers les plus pauvres s’apparente plutôt à un goutte à goutte visant tout juste à maintenir en survie un lumpenprolétariat. L’endettement par les crédits conso allant faire le reste quand il ne s’agit pas d’encager les plus pauvres par des crédits de vingt ou trente ans pour les réduire en esclavage.
    De même le futur revenu d’activité présenté par Macron qui fusionnent plusieurs allocations (dont l’alloc logement) sera versé sous condition que le demandeur s’inscrive dans un parcours d’insertion qui l’empêche de refuser plus de deux offres d’emplois. D’une part, elle s’approprie et transforme de l’intérieur ce que Michel Foucault a appelé le pouvoir pastoral : « art de conduire, de diriger, de mener, de guider, de tenir à la main, de manipuler les hommes, un art de les suivre et de les pousser pas à pas, un art qui a cette fonction de prendre en charge collectivement et individuellement tout au long de leur vie et à chaque pas de leur existence. »
    Je ferai simplement remarquer que ce type de démarche, on peut le constater aux USA pousse les gens directement vers l’économie parallèle, la seule où l’on conserve sa liberté. Vivre libre ou mourir… Ainsi aux USA, une personne sur cinq n’est plus dans aucune statistique. La seule chose en fait que l’on va encourager n’est pas le travail mais la violence. Cela les macroniens s’en foutent protégés qu’ils sont dans leur métropole citadelle ₁.
    Pour tous ces amnésiques de la Money Power, les vraies causes de ces crises à répétition résideraient dans les exigences excessives des gouvernés (notamment du sud de l’Europe) qui veulent vivre comme des « cigales ». Ainsi les gilets jaunes sont juste des gens qui gèrent mal leur budget car ils boivent et ils fument. J’exagère à peine…
    Le bloc de pouvoir néolibéral ne peut pas et ne veut pas « réguler » les « excès » de la finance, parce que son programme politique est toujours celui représenté par les choix et les décisions qui nous ont conduits à la dernière crise financière qui perdure aujourd’hui. Au contraire, avec le chantage à la faillite de la dette souveraine, il veut mener jusqu’au bout ce programme dont il fantasme, depuis les années 1970, l’application intégrale : réduire les salaires au niveau minimum, couper les services sociaux pour mettre l’État-providence au service des nouveaux « assistés » (les banquiers, les assureurs et les riches) et tout privatiser.


    PS Une petite anecdote :
     Il y a deux semaines un psychotique a fait irruption dans mon immeuble. J’habite dans le 93 dans une zone de priorité sécuritaire. Je voulais intervenir mais ma fiancée m’en a dissuadée. Le type sous l’emprise de la drogue étant ultraviolent et tambourinant à toutes les portes pour les fracasser, nous avons dû appeler la police. Au bout d’une heure, rien ne s’était passé. En sortant, puisqu’il y a des caméras partout, j’ai pu attirer l’attention d’un ilotier qui a appelé du renfort. Cette fois, la police est venue mais pour m’engueuler.
    « Monsieur, faut pas habiter dans des endroits pareils. »
    Je n’ai même perdu mon temps à objecter que mes maigres droits d’auteur ne me laissaient pas le choix. J’étais responsable de mon insécurité tout comme on est responsable de son employabilité…


    PS cette nuit, j’ai rêvé que Castaner était remplacé par Dupont de Ligonnès et Lemaire par Dodo la Saumure. Le pays n'allait pas plus mal...

     

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