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macron - Page 23

  • Diversion sécuritaire un voile sur notre avenir

    Un chaos planétaire hante aujourd’hui les gouvernements. Celui d’une secousse sismique dont l’épicentre serait les banques et les assurances.
    Dans l’absurde royaume où nous vivons et où nous avons combattu un excès de crédit en 2008 en injectant encore plus de crédit, aucune assise, aucune valeur sûre n’offre le secours de la stabilité.
    Aucun gouvernement ne peut plus promettre de certitude face à forces extérieures du Marché qui ayant conquis l’exterritorialité. échappe à toute action d’un gouvernement qui ne peut faire que local.
    La mutation à laquelle nous assistons résulte d’une impasse d’un système économique et social devenu inadéquat.
    Heurtées de plein fouet par un présent qui s’effondre et un futur occulté par l’impossibilité de faire des projections, les mentalités se replient sur elles-mêmes, refluent vers ce qui n’est plus à défaut de s’ouvrir sur ce qui n’est pas encore.
    Ainsi comme le prouve Eric Zemmour dont les livres se vendent à 500 000 exemplaires, en pareille époque, un passé idéalisé devient un futur qui a de l’avenir. C’est le règne du c’était mieux avant…
    Ce que le Marché mondialisé exige des États, c’est qu’ils utilisent leur pouvoir local pour garantir un environnement sûr. En pareille période, pour la Money Power le rôle dévolu aux gouvernements se limite à peu près à être une sorte de commissariat géant.
    Par conséquent l’unique programme du gouvernement sera la sécurité : un moyen tangible pour gérer l’effondrement.

    Rédiger de nouveaux codes pénaux multipliant les infractions passibles de prison, allonger le temps des peines sont des mesures qui accroissent la popularité des gouvernements. Ainsi ils donnent l’impression de faire quelque chose et de réduire l’incertitude des vies de l’existence des gens.
    Voile islamiste, garçons sauvages dans les banlieues, délinquance en hausse à Paris. Les médias mainstream ne vont parler que de ça.

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  • Les nouveaux assistés (banquiers, assureurs, riches)


    Pour les grands patrons, les médias, les hommes politiques et les experts, les causes de la situation ne sont définitivement pas à chercher dans les politiques monétaires qui opèrent un transfert de richesse massif vers les plus riches dans l’espoir d’un ruissellement, théorie économique fumeuse dont on sait clairement aujourd’hui qu’elle n’existe pas. Le ruissellement des plus riches vers les plus pauvres s’apparente plutôt à un goutte à goutte visant tout juste à maintenir en survie un lumpenprolétariat. L’endettement par les crédits conso allant faire le reste quand il ne s’agit pas d’encager les plus pauvres par des crédits de vingt ou trente ans pour les réduire en esclavage.
    De même le futur revenu d’activité présenté par Macron qui fusionnent plusieurs allocations (dont l’alloc logement) sera versé sous condition que le demandeur s’inscrive dans un parcours d’insertion qui l’empêche de refuser plus de deux offres d’emplois. D’une part, elle s’approprie et transforme de l’intérieur ce que Michel Foucault a appelé le pouvoir pastoral : « art de conduire, de diriger, de mener, de guider, de tenir à la main, de manipuler les hommes, un art de les suivre et de les pousser pas à pas, un art qui a cette fonction de prendre en charge collectivement et individuellement tout au long de leur vie et à chaque pas de leur existence. »
    Je ferai simplement remarquer que ce type de démarche, on peut le constater aux USA pousse les gens directement vers l’économie parallèle, la seule où l’on conserve sa liberté. Vivre libre ou mourir… Ainsi aux USA, une personne sur cinq n’est plus dans aucune statistique. La seule chose en fait que l’on va encourager n’est pas le travail mais la violence. Cela les macroniens s’en foutent protégés qu’ils sont dans leur métropole citadelle ₁.
    Pour tous ces amnésiques de la Money Power, les vraies causes de ces crises à répétition résideraient dans les exigences excessives des gouvernés (notamment du sud de l’Europe) qui veulent vivre comme des « cigales ». Ainsi les gilets jaunes sont juste des gens qui gèrent mal leur budget car ils boivent et ils fument. J’exagère à peine…
    Le bloc de pouvoir néolibéral ne peut pas et ne veut pas « réguler » les « excès » de la finance, parce que son programme politique est toujours celui représenté par les choix et les décisions qui nous ont conduits à la dernière crise financière qui perdure aujourd’hui. Au contraire, avec le chantage à la faillite de la dette souveraine, il veut mener jusqu’au bout ce programme dont il fantasme, depuis les années 1970, l’application intégrale : réduire les salaires au niveau minimum, couper les services sociaux pour mettre l’État-providence au service des nouveaux « assistés » (les banquiers, les assureurs et les riches) et tout privatiser.


    PS Une petite anecdote :
     Il y a deux semaines un psychotique a fait irruption dans mon immeuble. J’habite dans le 93 dans une zone de priorité sécuritaire. Je voulais intervenir mais ma fiancée m’en a dissuadée. Le type sous l’emprise de la drogue étant ultraviolent et tambourinant à toutes les portes pour les fracasser, nous avons dû appeler la police. Au bout d’une heure, rien ne s’était passé. En sortant, puisqu’il y a des caméras partout, j’ai pu attirer l’attention d’un ilotier qui a appelé du renfort. Cette fois, la police est venue mais pour m’engueuler.
    « Monsieur, faut pas habiter dans des endroits pareils. »
    Je n’ai même perdu mon temps à objecter que mes maigres droits d’auteur ne me laissaient pas le choix. J’étais responsable de mon insécurité tout comme on est responsable de son employabilité…


    PS cette nuit, j’ai rêvé que Castaner était remplacé par Dupont de Ligonnès et Lemaire par Dodo la Saumure. Le pays n'allait pas plus mal...

     

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  • L'Etau négatif (suite)

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    Dans un mémorandum publié par Bloomberg des anciens gouverneurs des banques de France, d’Allemagne et d’Autriche hurlent leur désarroi face à la situation actuelle et les taux négatifs. Mémorandum signé par
    Jacques de la Rosière, a former governor of the Bank of France
    • Herve Hannoun, former first deputy governor of the Bank of France
    • Otmar Issing, former member of the ECB’s Executive Board
    • Klaus Liebscher, former governor of the Austrian central bank
    • Helmut Schlesinger, former president of Germany’s Bundesbank
    • Juergen Stark, former member of the ECB’s Executive Board
    • Nout Wellink, former governor of the Dutch central bank

    Les mauvaises langues diront que ceux qui ont signé ce memorandum sont des allemands dont Draghila a ruiné l’épargne et des autrichiens qui sont dans une situation enviable économiquement et des vieux français.

    Voici en résumé ce qu’ils écrivent

     

    . L'impact négatif de l'environnement d'intérêt ultra-faible s'étend du système bancaire, en passant par les compagnies d'assurance et les caisses de retraite, à l'ensemble du secteur financier.
    Les effets de re-distribution en faveur des propriétaires d'actifs réels créent de graves tensions sociales.
    Les jeunes générations se considèrent privées de la possibilité de subvenir à leurs besoins en vieillesse par des investissements sûrs portant intérêt.
    Les prêts importants à des taux d'intérêt extrêmement bas maintiennent à flot les banques faibles et, indirectement par le biais de leurs prêts, les entreprises faibles. Ceci est réalisé notamment par le biais d'opérations ciblées de refinancement à long terme (TLTRO), qui ont considérablement augmenté en 2018. Les effets négatifs significatifs des taux d'intérêt très bas ou négatifs comprennent également une "zombification" de l'économie, qui, selon les études de l'OCDE et de la BRI, a déjà atteint un niveau considérable dans certains pays et contribue à la baisse de la productivité croissance.
    En élargissant et en renforçant davantage les orientations à venir, la BCE s'engage fermement à une politique monétaire ultra-lâche pour l'avenir, ce qui entrave considérablement la sortie de cette politique.
    Il y a dix ans, la politique monétaire de la BCE a contribué de manière significative à surmonter la grave récession et à consolider la croissance par la suite. Cependant, plus la BCE reste longtemps sur sa voie extrêmement accommodante, plus les effets négatifs prévalent. Les taux d'intérêt ont perdu leur fonction de direction et les risques de stabilité financière ont augmenté. Plus la politique de taux d'intérêt ultra-faible ou négatif et l'inondation des liquidités des marchés se poursuivent, plus le risque de recul est grand. Si une crise majeure devait frapper, elle serait de dimensions très différentes de celles que nous avons vues auparavant. Comme d'autres banques centrales, la BCE est menacée de la fin de son contrôle sur la création monétaire. Ces développements impliquent un risque élevé pour l'indépendance de la banque centrale…

    Bref à travers cette déclaration, vous comprenez pourquoi, Macron dans un système où les banques et les assurances sont très fragilisés, offrir à ses potes des nouveaux produits de retraites complémentaires. En clair une retraite par capitalisation destinée a terme à suppléer notre système devenu impratiquable avec les taux négatifs.
    Comme dab, la priorité est de sauver las banquiers et les assureurs. Par ailleurs, les anciens gouverneurs mettent en garde sur la fin de l’indépendance de la BCE et sa possibilité de création monétaire à l’instar de ce qui passe aux USA où il ne se passe pas une semaine sans que Trump vilipende Powell et la FED.