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marketing - Page 8

  • Historique Nécronomique

    «Tels furent les événements de cet hiver et ainsi s'acheva la deuxième année de la guerre dont Thucydide a écrit l'histoire.»
    Thucydide
    Guerre du Péloponèse.

    Quand le Président Bush, pour aider les Américains à sortir du cauchemar du 11 septembre a voulu trouver une métaphore pour évoquer le temps normal, il a immédiatement retenu le shopping, implorant les américains de montrer à Al Qaïda la force de leur patriotisme en allant au centre commercial reprendre leur travail : Consommer.

    En plaçant délibérément le consommateur au dessus du travailleur, Georges Bush livra ce jour là le mode d'emploi des Démocraties de Marché.
    En s'adressant à son peuple, non plus comme des gens qui produisent : Des travailleurs mais comme des consommateurs, Bush ne faisait que rappeler les fondamentaux économiques des démocraties de marche ou le PIB dépend de 70 à 100 % de la consommation et non pas de la production.

    7 plus tard de consommation intensive générée par le crédit facile liée à une politique de taux bas mis en place par Greenspan le paniqueur et la complicité de la Money Power, le monde découvrait avec stupéfaction la taille de l'ardoise sans fin puisque les dettes des pauvres américains avaient été titrisés dans le monde entier et que la survie financière entière du monde était entre les mains d'un nouveau président.

    On est peu de choses quand on est pas américain.
    le capitalisme mondialisé avait eu besoin pour se développer de façon aussi diffuse d'aller très vite en privilégiant la satisfaction immédiate des besoins (le cash d'abord) au détriment des besoins à long terme.
    Les politiques avait donc pris l'habitude de s'adresser au peuple en tant que consommateur, préférant utiliser le terme pouvoir d'achat au mot revenu...(excepté Arlette qui continuait obstinément à s'adresser aux travailleurs, ignorant la mutation...)
    Conséquence du système et du discours chez les gens :
    le travail n'était plus qu'un moyen d'accéder au ciel de la consommation.
    En France, Nicolas Sarkozy souhaitait un temps, réhabiliter le travail afin que les gens gagnent plus et donc consomment plus.
    Un travail, auquel personne,autre que la classe politique dans son ensemble, ne reconnaissait d'autre vertu que de permettre de consommer.
    Notre valeureux Président ignorait alors que son problème serait de faire consommer les français et même sans travailler...
    Les inévitables plans de relances et de soutien à la consommation, le retour des primes pour changer de voitures et soutenir l'industrie automobile qui ne constitue pourtant pas un levier de croissance pour la bulle verte, ne tarderaient pas à remettre les choses dans l'ordre et à faire qu'on continue de s'adresser à nous comme à des consommateurs.
    Ce ne sont pas les entreprises qui produisent trop, ce sont les consommateurs qui n'achètent pas assez.
    Ainsi fonctionnent les Démocraties de Marché.

  • Sécurisons financièrement la sécurité

    Naomi Klein (La stratégie du choc) a raison de croire en l'émergence d'une nouvelle économie : l'économie de la sécurité et des situations de crise qui dépasserait en importance l'industrie du cinéma ou de la musique.


    les chiffres sont éloquents :

    " En 2003, le gouvernement des USA passa 3512 marchés avec des sociétés chargées d'éxécuter des fonctions liées à la sécurité ; au cours de la période de 22 mois ayant pris fin en Août 2006, la sécurité intérieur (department of homeland security) attribua à elle seule plus de 115 000 du même ordre.
    L'industrie de la sécurité intérieur négligeable avant 2001 vaut aujourd'hui 200 milliards de dollars.
    En 2006, les dépenses du gouvernement des états unis dans le domaine de la sécurité se chiffraient à environ 545 dollars par foyer.
    il n'est question ici que de la guerre contre le terrorisme à l'intérieur du pays.

    Gageons que ce secteur est promis à l'hypercroissance terroristes ou pas...car il est indispensable en période de Très Grande Dépression.


    Avant la bulle verte, il va falloir faire tenir tranquilles les jeunes iroquois et les vieux agités tout en aspirant le cash des classes moyennes, cela demande un minimum de moyen.
    La peur et le désordre sont des Marchés très rentables à privatiser comme l'a prouvé l'expérience Irakienne.

    Nécronomiquement votre

  • Le Grand Toboggan (qui précède le Grand Splaash)

    Maintenant que nous sommes sortis du négationisme de la crise et qu'elle va durablement s'installer sur nos écrans,
    Il va nous falloir observer les changements de comportements qui vont s'accélérer et qui nous mèneront à l'Apocalypse des Marques.


    Les minéraliers ont été touchés en premier, les français redécouvre les joies de l'eau du robinet.
    Quoi de moins étonnant en période de vache maigre si l'on considère que lorsqu'on achète 1 bouteille d'eau de marque dans le commerce
    les 2/3 du prix du produit sont constitués par le marketing et la communication, l'eau ne représentant qu'à peine 1/3 du prix.
    Disparaîtrons donc en premier ceux qui font reposer sur les consommateurs des dépenses de marketing hallucinantes.

    En même temps que les français redécouvrent l'eau du robinet, ils désertent aussi les cafés pour ne plus piccoler que chez eux ou chez des amis ainsi que cela se pratique dans tous les pays en rupture de pouvoir d'achat.

    A quand le double affichage des prix comme à Saint-Petersbourg : prix client local/ prix touriste ou non résidant avec des écarts de 1 à 5 en moyenne...

    Cafés donc, c'est la cata, augmentation de 37,5 % des dépôts de bilan depuis le début de l'année.
    Du jamais vu depuis trente ans...

    Les fameux 500 000 emplois qui étaient vacants dans le bâtiment et la restauration et pour lesquels les français étaient "trop fainéants" pour postuler,se volatilisent à vitesse grand V.

    Le bâtiment et les bistrots étant les parfaits baromêtres de la santé d'une économie comme chacun sait.



    Nécronomiquement à la Votre...Hic...Hic...