Se remplir la bouche d’éducation financière est très à la mode. Essayer de le rendre accessible à tous est une autre affaire.
L'ami Reprise des chaussettes, grand animateur de ce blog, a raison d'employer ce terme d'Ordo Debitae pour désigner l'Ordre de la dette.
Comme il le souligne dans ses commentaires, tous les matins nous avons droit à la grande messe de la dette. Personne ne parle pour autant du Pouvoir créancier de la Money Power.
Le capitalisme, monstre vorace capable de faire la synthèse, a perçu l'énorme demande d'autorité qui hante notre société. Raison pour laquelle, il s'est transformé en néo-ordoliberalisme. Le libéralisme autoritaire.
Pour ceux qui débarquent sur ce vieux blog, petit rappel sur le fonctionnement de l'ordre de la dette.
La relation créancier-débiteur se superpose aux relations capital-travail, État-providence-usager, entreprise-consommateur et les traverse en instituant les usagers, les travailleurs et les consommateurs en « débiteurs » . La relation créancier-débiteur devient le pivot autour duquel se fait la transformation de la « gouvernance » (mot de la novlangue du pouvoir qui signifie commandement capitaliste) .
Nous sommes passés de la régulation fordiste qui privilégiait le pôle industriel et débiteur au temps du capitalisme à la papa à une régulation financière qui met en avant le pôle financier et créancier.
La messe Ordo Debitae est dite...
Courtoisie de Vince pour les images
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On nous en aura débité des conneries...
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