Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

biopolitqiue

  • Une note du Docteur Benway

    Une note du Docteur Benway

     

    16-7-21index.jpg
     
    Depuis plusieurs décennies la destruction progressive des moyens et effectif de l’hospitalisation publique, en lien avec l’avancée des effets du capitalisme financier structuré par les Etats, et à ses conséquences sur la sécurité sociale maladie (et les caisses de solidarité en général : retraite et chômage), par diminution d’apport et  « inessentialisation » du travail (plus de bénéfices financiers projetés sur la spéculation autour du crédit à la consommation, et aussi par développement au dépend de l’assurance sociale publique (sur salaires différés collectifs acquis appelés de façon abusive charges patronales) (Crédit  à la conso en guise de redistribution soumise  à condition, pour soumettre justement !)
     
    Bref c’est parce que l’hôpital public est en diminution massive de moyens (injustement comparé au secteur de l’hospitalisation privée, qui choisit ses malades, pour éviter les taux de mortalité), que – pour éviter qu’il ne soit totalement débordé – lors de l’arrivée du COVID 19, le pouvoir a confiné toute la population.
     
    Ce qui a permis au pouvoir contemporain (biopolitique et bioéconomique), de façon opportune (les affaires sont les affaires, ce n’est pas une préméditation sur quelque chose qui n’avait pas été prévu, tout du moins à ce moment là, et dans ces effets là), de rendre possible, à leur profit, quelques élargissement de possession de territoire pour que les groupement privés puissent traduire leur possession monétaire de singe en territoire, biens immobiliers, et fonds de commerces acquis. A savoir aussi que le contrôle sanitaire est un excellent champ d’essai pour tester le développement des outils de contrôle de la population (au cas où elle se révolterait, plus tard, politiquement et économiquement, socialement et sociétalement)
     
    Cependant, ce n’est pas fini. Le pouvoir nous dit en instaurant le « Pass Sanitaire », qu’il s’agit cette fois, encore, d’éviter la vague du variant delta et ses conséquences en terme d’hospitalisations massives et debordantes, sans pénaliser la population des vaccibnés, et ainsi eviter de nouveaux confinement.
     
    Or justement, à ce jour, malgré l’augmentation effective et massive des cas delta, le nombre d’hospitalisation n’augmente pas, et continue de diminuer !!
    En tout cas pour le moment !!
     
    Il me semble essentiel, pour celles et ceux qui veulent contester la discrimination sociétale sur la base du « Pass Sanitaire », de surveiller ces données, et de s’appuyer sur elles, pour contester toute justification du « Pass Sanitaire » ! En effet, si les hospitalisations continuent de diminuer, malgré la hausse des contaminations delta, c’est que le fait d’imposer le « Pass Sanitaire » pour les actes ordinaires de la vie, est complètement abusif !!
     
    Il est possible, que ce soit encore une opportunité, supplémentaire pour le pouvoir, pour avancer un peu plus dans a réappropriation et le contrôle du territoire.
     
    Les incantations victimaires sur la perte de la liberté de la consommation me paraissent en effet peu consistantes, et en tout cas inaptes à la construction d’une opposition structurellement unie.
     
    Donc bien suivre le nombre d’hospitalisation, d’entrée en réanimation, et de morts !!

    Complément à la note du 16-7-21
     
    Je dirai, au risque de faire - un peu - de procès d’intention, que le plus grand nombre de celles et ceux qui, au décours des mesures annoncées le 12 Juillet, courent se faire vacciner au plus vite pour obtenir leur Pass Vaccinal, le font pour les même raisons, que celles et ceux qui protestent bruyamment et d’une façon fort hétéroclite dans la rue contre le Pass Vaccinal.
    Tous se mobilisent dans un sens ou dans l’autre, pour garder leur liberté de consommer dans le monde actuel, voir carrément dans le monde d’avant !
     
    Il n’y a donc rien de révolutionnaire dans tout cela, en tout cas l’esprit révolutionnaire, n’est probablement pas dans ce qui fait le plus de bruit.
     
    Car ces questions sont importantes et à ne pas prendre à la légère. Elles réclament, distances, discernement, temps, vrais débats, interrogations y compris sur ce qui ne plait pas.
     
    Pour faire chier encore, je dirais que ce n’est pas la liberté de consommer que je jugeais contre-révolutionnaire. Car tout être vivant est un consommateur né. Nous consommons, nous consummons. La vie elle-même consumme, donc consomme, et rejette des déchets. Donc pas de problèmes avec ca. Le seul problème c’est dans quel monde, et comment, nous voulons consommer !! Si c’est pour le monde capitaliste, et sa consommation comme seul horizon de liberté, certainement pas !
     
    Ce dont souffre le monde aujourd’hui, et qui fait les vrais scénarios des séries TV sur Netflix, c’est le fait que l’émotionnel gouverne la raison.
    Les gens sont dans le passage à l’acte. Leurs émotions dirigent leurs actes et la raison vient après, quand il s’agit de réparer les pots cassés.
    Pas de séries, s’il n’y a pas ça ! Heureusement, ce n’est pas la vraie vie !
     
    Heureusement, toujours, dans la vraie vie, il y a encore beaucoup de gens qui réfléchissent avant d’agir, et qui ne veulent pas être gouvernés par leurs émotions mais par leur raison qui sait prendre en compte le signal de l’émotion.
     
    Parfois, dans la vie, le fait de consentir à certaines contraintes, peut s’avérer nécessaire et ce consentement peut être le fruit d’une réflexion murie et complètement librement pensée et construite. Dés lors ce consentement temporaire à une contrainte destinée à faire face à un vrai péril, relève de la liberté.
    En tout cas, si on leur offrait un beau voyage sous les tropiques, gagné au supermarché du coin, dans un magnifique pays où sévit la fièvre jaune (et la misère), ils consentiraient tous à se faire vacciner pour ne rien rater de ce beau voyage !