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J'ai eu déjà l'occasion de vous parler de notre copain "le petit Marcel"
Petit Marcel est donc désormais sur orbite de l’histoire (officielle) du mouvement ouvrier et de l’anarchisme, et donc de l’histoire tout court ! Grâce au travail de quelques uns et de quelques unes !!! ;-)
Pour se rendre sur le site Web du Maitron, c’est :
Tous les copains étaient là pour rendre hommage au Petit Marcel devenu légende
Nous avons bu et chanté à sa mémoire toujours aussi présente, chacun y allant de ses anecdotes toutes plus incroyables....
Morceaux choisis d un magnifique texte de YMD
Je n’ai jamais vu quelqu’un pouvant aussi librement et intensément s’ébrouer à ce point dans le monde, et en dépit de toutes contraintes, surtout physiques, consumer son être jusqu’à l’incandescence, au dépend de tout avoir. Il n’a jamais gardé d’avoir, il perdait tout ce qui était matériel, ce qui contrastait avec sa pensée athée et radicalement matérialiste, mais un matérialisme qui se défiait de ce qu’il y a de religieux dans la pensée des marxistes !! Il n’avait pas sa pareille pour détecter, les moindres symptômes révélant de la reproduction religieuse se cachant dans les moindres organisations et attitudes militantes, fussent elles les plus athées du monde … Il détestait les catéchismes même révolutionnaires, il détestait, lui qui n’a jamais rien pu posséder bien longtemps, l’apologie de la misère et de la pauvreté ! Il appelait à squatter les beaux et bons endroits bien faits solides et confortables, à boire les meilleurs vins et à manger les meilleures nourritures … il savait reconnaître la qualité de ce qui est produit par le travail bien fait, et invitait les gens à savoir honorer ces belles productions pour s’en abreuver jusqu’à la lie. Les apologistes de la » robe de bure », de la pénitence militante, lui étaient plus que suspects. Petit Marcel n’aura jamais ménagé son corps. Il l’aura consumé jusqu’au bout. Petit à petit des parties de son corps l’auront lâché sur les dernières années, par bouts, par morceaux, mais préservant toujours intact l’essence lucide et pertinente de son être. Comme ces forteresses qui lâchent les une après les autres, aux assauts, et dont la fonction était de protéger le cœur le plus longtemps possible. Ici il s’agit des assauts du temps et de tous les excès qui mettent le corps à rude épreuve. J’ai rarement connu quelqu’un qui sache faire vivre, sans désespérance et sans accroche pathétique, jusqu’à la fin, le moindre bout de vie qui lui est encore donnée de vivre. Et la pensée et l’observation avec !!