Tous ces peuples étaient grands, parce qu'ils avaient de grands préjugés. Ils n'en ont plus. Sont-ils encore des nations ? Tout au plus des foules désagrégées.
De l'inconvénient d'être né,
Emil Cioran
Pendant que les politiques jouent encore la fable de la récession vaincue avant de jouer celle de la TGD à venir, aucun mensonge n'occulte plus leur impuissance où spectateurs de premier rang alors que nous sommes sur des strapontins éjectables en bout de salle, ils ont de plus en plus de mal à masquer la triste réalité : à savoir que désormais incapables d'assumer un rôle protecteur , providentiel et répressif, leur existence même est superflue. Pourquoi seraient ils les seuls épargnés ???
c'est pourquoi, en l'absence totale d'une véritable vision, l'idée d'une économie productiviste à l'ancienne sauvée du chaos par la vertu de taxes et de réglementations refait surface. Lorsqu'on est prisonnier d'un historique, on ne peut prévoir l'avenir que dans le marc du passé.
Les projets actuels de droite, de gauche et du centre commercial ne visent qu'à nous faire prendre le chemin inverse de l'histoire qui jusqu'à lors nous était contée, nous présentant le tout comme une évolution alors qu'il s'agit d'une régression de plus de soixante ans puisque dés les années 50, le capitalisme avait compris qu'il tirait moins de bénéfices du sucroit de travail des masses laborieuses que de leur propension à consommer n'importe quoi.
C'est d'ailleurs le seul mérite des démocraties de Marché d'avoir dissous la nécessité de produire dans celle de consommer.
Cette période est révolue mais nous sommes tous contaminés et tout changement de paradigme entraînera immanquablement le phénomène de perte du bonheur. Les dépressions ne sont pas qu'économiques.
Il va falloir désormais nous apprendre à produire et à épargner dans l'ascèse suivant le modèle luthérien dont on vante les vertus mais dont on oublie qu'il a également créer un lumpen-prolétariat (sous prolétariat) durant l'époque industrielle et qu'il agira à l’identique dans le fantasme de la reindustrialisation rendue impossible par les écarts de compétitivité entre les pays.
Et tout cela pour renflouer une dette et des intérêts soumis au diktat de la sacro sainte balance des paiements comme vient de le préciser Standard and poors qui ne fait finalement que rappeler aux Etats les fondamentaux d'un scénario mondial dans lequel ils se sont engouffrés comme un seul homme.
En attendant la bulle verte, toutes les notes sont bio dégradables...Les hommes aussi...
Que les politiques cherchent à s'exonèrer de leur responsabilité est une chose, qu'ils comptent nous faire traverser le désert en buvant juste leurs paroles en est une autre.
En route vers la TGD
PS les politiques n'ont qu'une parole, raison pour laquelle ils la reprennent dés qu'ils en ont besoin.