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republique des individus

  • Un inconnu célèbre

     

    À l’heure de la société autocentrée, où les individus veulent tous leur quart d’heure Wharol

     

    À l’heure de la société autocentrée, où les individus veulent tous leur quart d’heure Wharolien et être une star ou devenir une marque humaine, il me parait important de rappeler cette histoire authentique

    En aout 1883, un homme jeune se présente au domicile rue du Regard à Paris d’un ancien avocat devenu rentier. Il est mal reçu par la sœur de ce dernier et d’un légitime courroux, il lui rafraichit la boite crânienne à coup de massette de casseur de pierre. L’hygiène de sa proie le chagrine. Celle-ci tache avec sa chevelure poisseuse de sang un tapis. Le frère apparaît. Le visiteur l’exécute. La sœur ayant repris ses vocalises, il l’égorge avec un couteau.

    La servante revenue au domicile découvre le carnage et appelle la police. Les policiers trouvent dans une chambre de bonne un homme assis sur le parquet. Celui-ci amené au commissariat reconnait volontiers ses crimes disculpant là la servante qui avait été suspectée en raison de ses origines sociales. L’assassin refuse de décliner son identité et les interrogatoires tournent à la comédie de boulevard.

    - Votre profession ?

    - Inconnue

    - Votre domicile ?

    - Inconnu

    - Qui êtes-vous ?

    - Un inconnu

    La presse interrogative lui prête des pères célèbres dont Napoléon III. Un journal le Cri du peuple obtient le témoignage de deux femmes qui l’auraient connu charnellement. Le prisonnier nie. Son anonymat ne doit souffrir d’aucune flétrissure. Devant l’instance des enquêteurs et soucieux de ne pas freiner la procédure. Il choisit Michel Campi comme pseudonyme. La justice se contente de cet arrangement et la cour d’assise le condamne à mort. Il assiste en spectateur à son procès et sera exécuté le 10 avril 1884. Son unique ambition aura été de demeurer un inconnu.Ses motivations resteront un mystère.

    ien et être une star ou devenir une marque humaine, il me parait important de rappeler cette histoire authentique

    En aout 1883, un homme jeune se présente au domicile rue du Regard à Paris d’un ancien avocat devenu rentier. Il est mal reçu par la sœur de ce dernier et d’un légitime courroux, il lui rafraichit la boite crânienne à coup de massette de casseur de pierre. L’hygiène de sa proie le chagrine. Celle-ci tache avec sa chevelure poisseuse de sang un tapis. Le frère apparaît. Le visiteur l’exécute. La sœur ayant repris ses vocalises, il l’égorge avec un couteau.

    La servante revenue au domicile découvre le carnage et appelle la police. Les policiers trouvent dans une chambre de bonne un homme assis sur le parquet. Celui-ci amené au commissariat reconnait volontiers ses crimes disculpant là la servante qui avait été suspectée en raison de ses origines sociales. L’assassin refuse de décliner son identité et les interrogatoires tournent à la comédie de boulevard.

    - Votre profession ?

    - Inconnue

    - Votre domicile ?

    - Inconnu

    - Qui êtes-vous ?

    - Un inconnu

    La presse interrogative lui prête des pères célèbres dont Napoléon III. Un journal le Cri du peuple obtient le témoignage de deux femmes qui l’auraient connu charnellement. Le prisonnier nie. Son anonymat ne doit souffrir d’aucune flétrissure. Devant l’instance des enquêteurs et soucieux de ne pas freiner la procédure. Il choisit Michel Campi comme pseudonyme. La justice se contente de cet arrangement et la cour d’assise le condamne à mort. Il assiste en spectateur à son procès et sera exécuté le 10 avril 1884. Son unique ambition aura été de demeurer un inconnu.Ses motivations resteront un mystère.

  • COMPRENNE QUI POURAVE

    La kardishianisation comme fondement de l'hypercapitalisme

     

    KIM.pngDepuis l’irruption de l’Internet et des réseaux sociaux la vérité n'est plus dans un lieu géographique l'enfermement est partout. C'est le ghetto des chaînes infos, le ghetto des consommateurs/consommés, des lecteurs lus d'avance, des décodeurs encodés de tous les messages, des amuseurs/amusés hanounesques du temps de loisir, des manifs autorisées/interdites le jour même. Partout le règne du temps réel.
    Chaque espace/temps de la vie est un ghetto, et tous sont connectés entre eux. La socialisation aujourd'hui, ou plutôt la désocialisation passe par cette ventilation structurale à travers les multiples codes. Autrefois, l'ère de la production, celle de la marchandise et de la force de travail, équivalait encore à une solidarité du progrès social jusque dans l'exploitation c'est sur cette socialisation, en partie réalisée par le capital lui-même, que Marx fondait sa perspective révolutionnaire, Mais cette solidarité historique a disparu : solidarité de l'usine, du quartier et de la classe. Désormais, tous sont séparés et indifférents Chacun dans sa bulle ou son ghetto.Tous alignés dans leur délire respectif d'identification à des modèles directeurs, à des modèles de simulation orchestrés. Les masses se sont faites kardashianiser et sont devenus des followers individuels.Tous commutables comme ces modèles eux-mêmes. C'est l'ère des individus à géométrie variable. Cohn-Bandit en est un bon exemple. Dans la république des individus, la convergence des luttes est un fantasme.
    Mais la géométrie du code, elle, reste fixe et centralisée. C'est le monopole de ce code entre les mains de la Money Power qui fonde l’hyper-capitalisme que nous vivons.