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servitude

  • Les Nouveaux Barbares

     

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    Qui a entrevu la fierté illuminée sur le visage d’un SDF  apprenant que nous sommes encore la cinquième puissance mondiale et que nous venons de gagner la coupe du monde comprend qu’il n’y a rien à attendre des épuisés.

    Walter Benjamin en avait fait le constat « Pourquoi les hommes combattent ils pour leur servitude aussi opiniâtrement que pour leur salut ?

    Le  hollandisme se gaussait de la dentition des misérables, dans le jupitérisme macronien, c’est grâce au premier de cordée que les moins nantis peuvent bénéficier des minimas sociaux pour lesquels on ne leur demande rien si ce n’est d’avoir l’agonie discrète.

    Ce qui change, c’est qu’un épouvantail géant survole toutes les démocraties de Marché, celui des transferts massifs de population. Nous y sommes ici bien loin de la fameuse fuite des cerveaux pour se rapprocher de l’avènement de ce que Walter Benjamin, toujours lui, nomme les nouveaux barbares. Personnellement, je n’ai pas peur des nouveaux barbares et je pense même qu’ils seront la planche de salut d’un système qui ne profite qu’a un nombre de plus en plus réduit et qui est voué à s’écrouler. Rappeur ou footballeur, le nouveau barbare ne reconnait rien et crée son chemin. La pauvreté de l’expérience l’oblige à créer à nouveau, à recommencer à zéro. Là où nous voyons des montagnes ou des murs, les nouveaux barbares voient des chemins. L’esclavage salariale ne leur permettant pas d’assouvir leur désir et leur frénésie de consommation, ils ne sont pas insérables ou formatables mais c’est justement parce qu’ils ne le sont pas que ceux qui le sont mais n’en peuvent plus pourront continuer de toucher des minimas sociaux ou autre revenus d’existence que l’on aurait tôt fait de leur supprimer pour les obliger à retourner au charbon.

    Nécronomiquement votre