Il y a peine quinze jours, François Fillon claironnait à Davos, au forum économique mondial que l’économie française résistait mieux à la crise financière que celle de ses voisins.
(Ce qui en réalité n’était dû qu’à notre incapacité à exporter. Notre faiblesse devenant en pareil contexte une force.)
La vérité nécronomique finissant toujours par apparaître, la bonne lecture de la réalité du pays, vient d’être annoncé ce jour par Hervé Novelli, secrétaire d’état chargé du Commerce extérieur.
Le déficit du commerce extérieur français a atteint le chiffre record de 39,171 milliards d'euros en 2007 (données brutes), battant largement le précédent déficit record de 28,238 milliards d'euros établi en 2006, ont indiqué ce jour les Douanes .
Rien n’étonnant, il y a encore 20 ans, notre beau pays pensait encore que les autres pays du monde allait un jour parler Français et que les hommes politiques de droite et de gauche (y compris du centre « commercial ») n’ont eu d’intérêt que pour les sociétés du CAC 40.
Né en 1959, je n’ai jamais un connu un seul Président de la république qui parla Anglais, autre que quelques balbutiements.
Notre actuel Président ayant même été refusé à Science-Po à cause de l’anglais.
C’est dire à quel point, l’international ne nous a jamais intéressé, convaincus que nous étions le centre du monde et que les marchés internationaux étaient réservés aux seules sociétés du CAC 40.
C’est ainsi qu’un beau matin de 2008, devant la montée des pays émergents et des importations, on se réveille avec une gueule de bois devant un problème colossal qu’Hervé Novelli lui même qualifie de « structurel » et qui donc par définition, ne pourra pas être résolu d’un coup de baguette magique.
Trente ans que l’on nous entretient dans le virtuel, nous venons juste de prendre conscience de la réalité mais un changement de mentalité met dix ans avant de s’accomplir.
C’est toujours ainsi que l’on découvre avec étonnement que le tissu économique de l’Allemagne comporte deux plus de PME de taille moyenne que celui de la France
Que ces PME, qui plus est, sont présentes sur des marchés émergents alors que nous avons été historiquement tourné vers l’Afrique, ou l’on parle et on comprend le Français.
Mais comment faire apprendre l’Anglais à des gens qui ont déjà du mal à parler le Français ? ? ?
Xavier Darcos avait annoncé, il y a quelques mois les résultats qu'une étude internationale sur les capacités des enfants de neuf-dix ans en lecture et écriture, et qui montrait qu'en 2006 encore, nous avions perdu des places et que sur 40 pays, nous étions dans les six derniers dans l’apprentissage de notre propre langue.
Même la Bulgarie est devant nous", avait-il déploré.
Dans ces conditions, vous comprendrez aisément que la seule solution est de transformer le village gaulois, en musée pour les touristes afin qu’ils viennent plus nombreux encore dépenser leurs devises chez nous.
Car seuls survivront, les pays qui produisent plus qu’ils consomment ou les pays ou les étrangers viennent dépenser leur argent.
Nécronomiquement votre