Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

ALERTE PSYCHIATRIE

Biopolitique, psychiatrie et sélections.
YMD - 21 Mars 2020

Le processus de sélection du vivant est enclenché, garanti par la hiérarchie biopolitique, qui en organise la traite, au dépend de l’existant.

Comme sous Vichy, les malades mentaux ne sont pas prioritaires, et aujourd’hui pour être protégés du virus, de par les incontournables allées et venues des soignants.

Nos gouvernances algorithmiques, si bien structurées dans leur chaine de commandement pour organiser de façon comptable, la pénurie des moyens et effectifs depuis plusieurs années, se montrent incapables d'imaginer autre chose, que de prendre acte sans broncher, des restrictions de priorités sélectives de l'ARS.

Les hiérarques de tous étages, sélectionnés préalablement pour leur aptitudes à appliquer, également sans broncher, les consignes des gouvernances biopolitiques, et non sur leur génie ou leur expérience de soins réels, se montrent incapables de s'insurger contre la fatalité, pour construire et imaginer avec nous tous, collectivement, des parades de bon sens clinique face a la situation. Ils n'essaient même pas, ils n'en restent qu'aux directives de gens qui ne savent pas ce que nous faisons.

Ainsi, en toute logique, face à une crise de cette ampleur, seule la logistique de la traite du vivant s'applique, la logistique biopolitique.
Cette dernière s'oppose, non pas à la fatalité pour tenter - au moins - d'imaginer des réponses avec celles et ceux qui sont sur le terrain, mais justement contre celles et ceux qui tentent de trouver des solutions adaptées aux terrains qu'ils connaissent.
Le processus de sélection est amorcé dans un contexte de pénurie organisée depuis de nombreuses années par tous les gouvernements.

Les patients psychiatriques, les handicapés profonds, les personnes âgées, que ce soit en psychiatrie, dans les EPHAD, les MAS, ne sont pas prioritaires.
Ils ne le sont pas dans la prévention qui consiste à les protéger des soignants qui vont et viennent, par le port de masques, ils ne le seront pas dans la cure des réanimations débordées.

Dés lors, nous devons, dés maintenant, nous organiser à la base et destituer de fait, par nos actes directs et solidaires, les gouvernances biopolitiques.

Tout du moins le tenter !

Les commentaires sont fermés.