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  • Conseil lecture

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    Si la confusion règne ainsi, c'est parce que notre grille de lecture est tout simplement fausse. Nous croyons que le monde est pris dans deux processus contradictoires : la mondialisation, d'un côté, et le repli national-identitaire, de l'autre. Or, affirme Jean-François Bayart dans ce livre vif et tranchant, ces deux processus participent d'une même dynamique " national-libérale ", qui a conduit les politiques étrangères des pays occidentaux dans une impasse tragique. Ce n'est donc pas un hasard si certains hommes politiques se réclament haut et fort tout à la fois de l'économie globale et de la souveraineté nationale.
    Né du passage d'un monde d'empires à un système international d'États-nations, le national-libéralisme – libéral pour les riches, national pour les pauvres – a conduit le monde au bord du gouffre. Il est grand temps de ne plus laisser le monopole du politique aux marchands d'illusions identitaires, ces faiseurs de malheurs.

    Le national-libéralisme est au libéralisme ce que le national-socialisme avait été au socialisme.

    Il est toujours un moment où l’illusionniste, à force de jongler avec le lapin national et le renard capitaliste, dévoile ses ficelles et déçoit son public.

    Le national-libéralisme condamne au mensonge d’État, à la prestidigitation politique, à l’équilibrisme gouvernemental, à l’illusion identitaire. Il repose sur le brouillage systématique de la frontière entre le global, le national et le local, ou encore de la délimitation entre la sphère publique et la sphère privée dans le domaine économique. Son emblème est la chauve-souris : « Voyez mes ailes, je suis oiseau ; voyez mon corps, je suis mammifère ! »