Devant l'urgence de la situation ou les faits divers deviennent des faits de société, je suis retourné voir mon ami le Docteur Benway psychiatre des démocraties de Marché, spécialiste des garçons sauvages dernier rempart contre les sociétés de contrôle.
Le Doc :
Prétendre que l’on peut être apaisé au sein de la folie actuelle qui nous sert de cadre revient à accepter cette folie. La souffrance des jeunes est sans doute la plus profonde. La vie sociale semble gelée comme un hiver de force.
Les liens sociaux sont atomisés, le sujet, écorché vif et dénudé de sa subjectivité s’atomise et ne se conjugue plus aux autres, ne trouvant comme succédané de lien social que les aspérités et turpitudes des marchés biopolitiques dominants.
Un enchaînement sans fin, un cercle vicieux si jamais il y en eut un, une succession inéluctable d’événements, le désordre primitif en crée un second qui ne fait qu'aggraver le premier et en crée un troisième, un troisième qui rend inévitable un quatrième et ainsi de suite jusqu'à ce que soit atteint le point le plus bas et ce n'est pas encore le fond car provient la torture mentale de la nostalgie d'un paradis perdu qui n'a jamais existé et le désir de tout recommencer pour les uns. Pour les autres, l'imaginaire d'un « bled » fantasmé, qui n’a jamais existé, qu’il soit du fin fond des campagnes péri-urbaines ou au dela des mers et des océans... de toute façon, les mêmes mécanismes …Tout ceci ne constitue-t-il pas l’ultime condition, indispensable à la conservation, la perpétuation toujours augmentée de profits ; de pouvoirs et de privilège supplémentaires, des classes supra dominantes, celles qui coiffent le capitalisme contemporain ?
Il est fort le Doc...j'ai un bon médecin...