Notre nouveau Président le comprendra aisément ; puisqu’il a en fait le diagnostic; le nouveau rêve des français, devenus enfin libéraux, est de" travailler plus pour gagner plus"...Aussi dans ces conditions, la journée de solidarité qui consiste à travailler un jour en plus sans être payé "en plus" ne s’accorde pas avec nos nouvelles valeurs.
La journée de solidarité n’est suivie que par 41 % de la population active, les autres restent chez eux et préfèrent être payés à ne rien faire. Seuls 26 % des fonctionnaires travaillent ce jour là, devant assurer la bonne marche des services publics.
La journée de solidarité avait été mis en place après la canicule qui avait permis d’expulser des fichiers marketing plus de 26 000 vieux consommateurs qui dans leurs maisons de retraites ne recevaient plus de courriers autres que de la publicité et des offres promotionnelles émanant de vendeurs à distance.
A cette occasion, on ne peut que s’étonner du manque de rigueur dans la tenue des fichiers et de l’argent gaspillé dans des mailings sans efficacité et qui ne s’arrêtent que lorsque le courrier revient avec la mention « décédé », seul moment semble t-il, où les bases de données marketing sont actualisées en France.
Aux Etats-Unis, où l’on sait qualifier les fichiers et rentabiliser de manière optimale les bases de données consommateurs, les fichiers marketing de personnes agées atteintes de la maladie d’Alzeihmer se vendent à prix d’or, car ils sont immédiatement démarchés par des commerciaux qui s’empressent de le faire signer n’importe quoi.
Il y a encore de la place pour de la croissance en France…
Deep Marketing Foundation
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Marketing pyramidal et fin des rêves
En organisant et en faisant voter les nouvelles loi anti-immigration aux USA, G.W.Bush vient d’appuyer, à un moment où il a le plus grand mal à financer la guerre en Irak, sur le détonateur de la probable récession US qui surviendra à la fin de l’année et qui dans les deux années risque de contaminer le monde entier.
Si le culte des armes est aussi fort chez nos amis américains, c’est parce que le culte de la propriété y est poussé à l’extrême, à la fois comme art de vivre mais également et surtout comme levier d’enrichissement, car l’économie américaine fonctionne avant tout sur un mode pyramidal basé sur l’immobilier et la construction.
A l’inverse du rêve français : CMU, RMI, RTT, HLM, carte Orange, (« une vie de merde » aurait dit Tony Montana, icône des banlieues ) chez les « nouveaux conquérants » le rêve américain s’incarne d’abord pour les immigrés par l’immobilier.
Aux USA, on peut être propriétaire de son logement sans apport personnel et même sans salaires réguliers, soutenu, il est vrai par des banques compréhensives, dans un marché sans cesse croissant jusqu’à lors.
c'est ainsi que plus de 70 % des personnes qui vivent aux états-unis sont propriétaires de leur logement.
Le modèle d’enrichissement traditionneL et celui qu’on suivit les immigrés consiste à louer (normal, on arrive dans un pays, le temps d’avoir le minimum de papiers nécessaires à acheter) puis d’acheter dés que possible.
Au bout de quelques années , on achète logiquement plus grand, tout en louant sa première maison à un autre immigré qui fera à son tour pareil et ainsi de suite dans la chaîne de la valeur (ce sont naturellement les plus pauvres ou les nouveaux venus qui louent les maisons).
Dans ce mode pyramidal, c’est donc toujours celui d’après qui finance, l’acquisition de celui d’avant.
C’est précisément , ce cercle vertueux que vient de faire exploser, G.W Bush et c’est pour cela que l’on a pu assister à ces manifestations fleuves de la communauté latino, future ethnie majoritaire, qui désormais ne trouvera plus autant de pauvres compatriotes pour financer leur patrimoine comme les américains d’avant avaient pu le faire.
Conséquence, les prix de l’immobilier chutent et les répercussions sur la consommation sont importantes ( on consomme plus lorsqu’on a l’impression de détenir un bien de grande valeur) ainsi que sur la mobilité, moteur même de l’économie américaine dans un pays ou l’on hésitait pas à changer d’état pour un nouveau boulot puisqu’on était sûr de vendre sa maison à un prix supérieur où l’on l’avait achétée.
Il est curieux de constater que l’année 2007 aura sonné le glas des rêves français (suppression du RMI, franchise de sécurité sociale et…) et américains pourtant si différents.
Les nouveaux rêves destinés à faire tenir tranquilles les pauvres qui n’ont plus désormais aucune chance de s’enrichir autrement que par leur travail et les nuits merveilleuses du loto sont en cours de livraison.
Il parait même qu'il y a un nouveau rêve français : le goût du travail en soi...
Un tel modèle devrait, si il venait à exister, pouvoir s'exporter sans problèmes et rétablir à lui seul notre balance commerciale.
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Histoire secrète et politique du papier à rouler ou le marketing du vide juridique
Je ne doute pas que certains trouveront mes propos provoquants : pourtant, en apprenant que notre Président
passait ses vacances sur le yacht de Vincent Bolloré, j’y ai vu un geste de réconciliation envers les banlieues.
Une façon de saluer une réussite financière qui doit beaucoup aux quartiers qui ont généré beaucoup d’argent sur l’activité historique du Groupe Bolloré , à savoir le papier à rouler dont OCB (Odet-Cascadec-Bolloré), Zig Zag, et Job sont les fers de lance.
C’est ici que commence l’histoire secrète, politique et marketing du papier à rouler
(et un peu de mon histoire ) :
Dans la deuxième partie des années 80, j’avais eu une véritable idée de fainéant qui allait toutefois me permettre de vivre pendant trois ans, à raison d’un jour de travail par an (le jour de la reconduction du contrat annuel) jusqu à ce que loi EVIN en 1989 viennent briser mes rêves d’argent facile Ad Vitam Eternam.
L’idée était toute simple, j avais proposé à un fabricant de commercialiser l’espace publicitaire à l’intérieur du paquet de papier à rouler et de lui générer ainsi des revenus. Les affaires étant difficiles, plus personne ne roulant de cigarettes dans ces années là, j'obtins l'accord facilement.
Dans la foulée, J allais voir une marque de tabac à rouler qui trouva l’idée originale, personne n’y ayant pensé auparavant, et souhaita s’engager directement sur une présence annuelle sur ce nouveau support.
En 1989 survint la loi EVIN : interdiction pour tous les cigarettiers de communiquer.
Dans le même temps,incroyablement, par oubli ou incompétence, le papier à rouler sera oublié de la loi EVIN.
Les fabricants deviennent donc les seuls à pouvoir communiquer. Mes idées marketing géniales pour relancer les ventes deviennent désuètes car l’hyper- croissance est là, "dopée" par l’économie souterraine (dont personne ne parle encore) et l'explosion de la consommation de cannabis véritable core business- des cités.
Le marketing s’organise alors autour du vide juridique :
La communication des fabricants de papier se fait très "grand public" en associant les marques à des festivals ou des concerts, bref, un certain nombre de clins d’œil qui pourraient aussi être considérés comme autant d’allusions voir d’incitations à la consommation de cannabis.
les fabricants de papier à cigarettes mettent en place une profondeur de gamme diversifiée et réussissent à faire vendre en toute légalité du papier à cigarettes de plus en plus dédié aux fumeurs de joints allant jusqu'à mettre sur le marché des papiers de plus en plus longs sans aucune équivoque sur leur utilisation finale (Bob Marley n’en aurait pas cru ses yeux) ;
les épiciers de quartiers le diffusent largement, bref pas de sécheresse possible jour et nuit pour les fumeurs de joint.
La célèbre chanson OCB « occi-carton-blindé » du groupe Billy the kick viendra immortaliser le tout, et en préciser l’usage si besoin en était.
C’est ainsi que pendant ces quatorze années , en toute légalité, les fabricants de papiers à rouler produiront, feront la publicité et la promotion de produits dont on sait qu’il sont en grande partie utilisé pour la consommation de drogues.
Quatorze années pendant lesquelles le fait que la consommation de papier à rouler en volume est plus de cent fois supérieure à la consommation de tabac à rouler, ne perturbera personne, jusqu’ a ce que, le 31 juillet 2003, une nouvelle loi vienne corriger le tir.
Qu’a donc fait la forêt amazonienne à ces jeunes incivils pour qu’ils la détruisent ainsi, jour après jour, par leur surconsommation de papier sans que l' on sache précisément ce qu’ils mettent à l’intérieur.. ?
Hypocrisie collective, relais de croissance pour des débitants de tabacs à la fois dealers et collecteurs d’impôts déguisés, dans une époque, ou l’on nous annonce qu’il va nous falloir réduire notre consommation de papier hygiénique, le marketing du vide juridique aura été en tous points remarquable.
Il est à noter que Vincent Bolloré s’est désengagé en 2004 de ses activités historiques soit un an après l’interdiction de communiquer.