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macron - Page 31

  • Récap Nécro et remerciements nécro

    Natacha Polony est elle sans culotte ?

     

    1523639309_2.jpgAu début j’étais un fœtus et puis la main invisible du capitalisme m’avait tiré au dehors (ho hisse ho hisse).

    JPC

     

    A la question posée au détour d’un hiver 2005 de ce qu’il ferait demain, l’homme seul qu’était par force, devenu JPC, répondit : « Je chroniquerai la crise à venir… ». Ce Seppuku économique fût l’acte fondateur de sa nouvelle vie

    Je m’organisais un mode de vie différent et opaque. Je consommais très peu, dépensais le moins possible et me préparais à un effondrement économique dont on sentait déjà les prémices.

    La crise de 2008 et son lot de dépôt de bilan me fournit un bon carburant.

    L’économie de doucereuse et banale était devenue belliqueuse et brutale. La récession était là. Elle était apprivoisée par satellite et masquée d’un loup blême pour ne pas affoler le consommateur, muselée par la machinerie méthodique des médias et des pouvoirs politiques qui refusaient de la rencontrer. Le lecteur de soixante millions de consommateurs se souvenait-il qu’il était mortel ?

    Dame Hagarde la ministre de l’économie appelait à la Charia du Marché dans le cadre du Djihad pour le pouvoir d’achat : pas de jours sans achats, magasins ouverts toute l’année y compris le dimanche, soldes toute l’année. Il fallait à tous prix soutenir l’économie qui reposait sur la consommation. On ne parlait pas encore de compétitivité. Des signaux gouvernementaux motivaient les foules et propulsaient les êtres par légions leur intimant l’ordre de dépasser d’une tête ou d’un talon les peuples voisins avec lesquels nous devions mutualiser nos intérêts divergents, suprême paradoxe. De choc en pacte se précisait l’impact. Les gouvernements tous convertis au libéralisme tentaient de promouvoir l’idée ridicule que le Marché maîtrise la promesse d’un droit au bonheur dans un paradis promis dont il fallait juste prendre la direction. Un paradis de stress et de paillottes pour la légion des damnés dont les rangs grossissaient journellement et qu’il fallait convaincre que l’on avance bien mieux le ventre creux. Beaucoup se sentaient déjà plus près de la mer que des coquillages essayant difficilement de ne pas sombrer vers l’inutile et le hors d’usage.

    Quant à moi, je régnais en ange des charniers. Je contemplais les sépultures d’entreprise et comptais les plans sociaux qui précipitaient les salariés perdants du haut des tours vers les banlieues avoisinantes dont ils ne sortiraient plus jamais. Je venais d’inventer un métier : Nécronomiste. Il ne me restait plus qu’à chercher comment en tirer des revenus pour pouvoir en vivre. Ce n’était pas une mince affaire mais lorsqu’on l’on veut vraiment quelque chose on finit par y arriver…au pire, on meurt. Mon plan était simple : Rien ne pouvait m’arriver. Il ne me restait plus qu’à tyranniser les bobos comme Bélial ses laquais. Je les exhorterais à m’écouter, à se tenir avec moi au bord de la récession. Puis, je m’en irais vers d’autres cieux les abandonnant dans la Très Grande Dépression. Là où les chiens noirs n’arrêtent jamais d’aboyer et où l’aube n’arrive jamais ; Je m’en irais en les laissant seuls avec leurs tourments. N’avaient-ils pas crus après tout que l’austérité payerait le loyer des pauvres. Trop occupés à disserter sur  le réchauffement climatique et la transition intestinale que seule procure l’agriculture biologique.

    Le blog crée en 2007 me permit de rencontrer des gens extrêmement intéressants que je remercie tous pour leur soutien et leur collaboration. Ce blog leur appartient autant qu’à moi. C’est ce blog qui donna naissance au livre « Crise et Mutation » qui n’a pas pris une ride et dont modestement on peut encore mesurer le caractère visionnaire.

    Remerciements Nécronomiques

  • La France Téléphérique

    lamer.jpg

     

     

    CLICK ON PICTURE

     

     

     

    Toutes rues remontées et le rideau d’amertume franchi, les gilets jaunes atteignent cette nécropole de Papier qu’est Paris où l’infortune est ignorée hors les logements sociaux.

    Le premier de cordée censé tirer la France ayant fait le choix d’abandonner le corps électoral et de taxer la France d’en bas contrainte d’emprunter le téléphérique en payant à chaque fois pour se hisser vers le col de l’ange sans tomber dans le gouffre de l’illusion ou les failles du chaos en fin de mois.

     

    Même pollué, l’air des nécropoles est plaisant et enivre les premiers de cordées non imposés qui délaissent la France téléphérique pour aller seul sans limite ni remords au soleil de l’égoïsme. Dans la Macronerie, caste autophage digérant les organes intermédiaires qu’elle ne juge pas utile : fonctionnaires, retraités, smicard et travailleurs pauvres, on ignore les fins de MOI car on ne se mélange pas.

    Ainsi fonctionne la Start up nation

     

     

  • Ne pas confondre Feignasse et NITLF

     

     

    grande deconnexion,grande deconnection,ntih,not in the labour force,chomage,revenu d'activité,macron,revenu universel arnaqueIl y a encore un peu plus d’une dizaine d’années lorsque je disais que le salut viendrait des banlieues, je me prenais immédiatement dans la tronche des réflexions du style :

    « Ah mais t’es fou, ils sont pires que nous, ils sont complètement acculturés par les marques et en plus, ils ne veulent pas travailler… »

    Certaines même comme DIAMS le revendiquaient avec ses mots

    Ma France à  moi elle parle fort, elle vit à  bout de rêves,
    Elle vit en groupe, parle de bled et déteste les règles,
    Elle sèche les cours, le plus souvent pour ne rien foutre,
    Elle joue au foot sous le soleil souvent du Coca dans la gourde

     

    De tout cela, je convenais (sans généraliser). Je l’ai même gravé dans le marbre en quelque sorte dans Crise et Mutation en expliquant que les pillages de magasins n’étaient rien d’autres que des émeutes consuméristes tout comme il existe des émeutes légales appelées « SOLDES »

    Aux USA, où l’on nous répète régulièrement qu’il y a moins de 5% de chômeurs, on omet de dire qu’il y a environ 28 % de personnes qui ne sont plus sur le marché du travail et qui n’envisagent pas d’y aller. NOT IN THE LABOUR FORCE (NITLF) dit-on. De quoi vivent-ils ? Des faibles allocations, de débrouillardise et pour certains de différents trafics.

    En France, nous suivons évidemment le même chemin, ce qui arrive aux USA arrive toujours chez nous, un peu de temps après.

    « We play together, we pay Together.”

    En France lorsque l’on observe les chiffres du chômage ; on s’aperçoit que pratiquement 45% des chômeurs n’ont pas le bac.  Pour tous ceux-là, penser que la formation suffira à les faire entrer sur le marché du travail est illusoire. Guillaume Richard le PDG du groupe O2 plus grand employeur de France ces dernières années (16 000 embauches) livrait d’ailleurs cette analyse en constatant que dans des métiers comme les siens, les services à la personne, la marge brute était faible et que son concurrent était le travail au noir. Toutefois, à contrario des forcenés de l’ultra libéralisme qui veulent supprimer toutes allocutions existantes, Guillaume Richard plaide pour un revenu d’existence pour les plus démunis. Revenu qui ne serait pas supprimé dès que l’allocataire dépasse d’un euro le plafond. Car il est vrai qu’il est très dur de sortir de la trappe à pauvreté et que dans bien des cas, il est plus rentable de ne rien faire officiellement que de gagner juste un peu plus du SMIC (CMU, garderie, Taxe d’habitation, redevance, tarif préférentiel pour l’électricité et le téléphone, passe Navigo…)

    C’est pourquoi, je suis sûr que pour ces raisons auxquelles on peut ajouter la paix sociale, l’avènement d’un revenu universel est inéluctable puisque c’est le seul plan de relance du capitalisme au stade où nous en sommes. Avec, évidemment derrière cette manœuvre, l’idée que les pauvres avec ce revenu garanti seront plus flexibles dans la production. C’est en tout cas l’idée de Macron avec son revenu universel d’activité. Mais là où il se trompe, c’est que contrairement aux sujets mécontents qui voudraient devenir des sujets contents comme les gilets jaunes, la possibilité d’un nouveau monde n’intéresse pas les NITLF. Ils savent que le nouveau monde sera la répétition vide et ennuyeuse de ce qui a précédé. Ils sont nés et ont grandi sans avoir jamais eu la possibilité d’expérimenter des modes radicalement différents de vivre ou même d’avoir de l’espoir dans des utopies comme le communisme ou le socialisme ; il n’est pas possible pour eux d’imaginer ce monde autrement qu’ en termes négatifs . Néanmoins, le refus du travail, de l’autorité donc de la servitude volontaire ne constitue pas pour eux un suicide social au sens où Orelsan l’entend

    https://genius.com/Orelsan-suicide-social-lyrics

     

    . Le retour à un passé idéalisé » (le c’était mieux avant de l’Ancien Monde) ou l’accomplissement dans un futur messianique et transhumain du Nouveau Monde laisse de marbre les NITLF qui n’aiment ni les soupirs de nostalgies ni les projections astrales

    Ni dans ce qui fût ni dans le qui sera mais tout de suite et Maintenant…

    PS j’ai beaucoup rapé dans cette note

    JPC NITLF