Aussitôt dit, aussitôt imprimé, il y a pas moins de sept jours, la Banque centrale chinoise a donné le coup d’envoi de la nouvelle série d’assouplissements monétaires. Sans que les États-Unis n’aient cette fois le mot à dire sur la manipulation monétaire. Au contraire, garantir à la Fed l’occasion de maintenir en vie sa pantomime interne de confrontation avec la Maison Blanche, en reportant la coupure tant attendue au prochain FOMC (Federal Open Market Committee).
. En fait, les bourses ont célébré le report de 90 jours d’un régime tarifaire qui n’était pas en vigueur. Bref, le marché n’a rien célébré. Parce que lorsque vous êtes manipulé, le néant est votre référence. Qu’il s’agisse de swaps ou de contrats à terme.
Ils savent qu’il n’y a jamais eu de guerre commerciale, parce qu’il n’y a jamais eu d’ennemi. Seulement des partenaires de théâtre. Des pantins géopolitiques tendus sur les ficelles d’un récit bancal, cousu de toutes pièces par ceux qui, à défaut de piloter l’économie réelle, préfèrent en orchestrer la fiction.
Les rayons vides ? Une mise en scène.
Une tension scénarisée pour remplir les chroniques économiques et justifier, comme par enchantement, les tours de passe-passe des banques centrales. L’inflation ? Même traitement. Un mot valise qu’on brandit comme un totem, quand il s’agit en réalité d’un instrument de narration, destiné à légitimer les interventions de ceux qui manipulent les curseurs sans jamais en assumer les conséquences.
Et pendant que les analystes pérorent sur la “volatilité des marchés”, la Banque centrale chinoise, elle, ne perd pas de temps.
Sept jours. Pas un de plus.
Un petit tour de vis monétaire — ou plutôt un relâchement — et tout le monde applaudit. L’Amérique ? Silence radio.
Ni tweets outrés, ni menaces de représailles : la Fed a désormais besoin de cette diversion pour maintenir son propre numéro d’illusionniste, coincée entre la Maison Blanche et un FOMC devenu organe de procrastination politique.
Et les marchés ?
Ils “célèbrent” le report de tarifs… qui n’étaient même pas appliqués.
Rien.
Ils ne célèbrent rien…Une partouze sans sexe…
Car dans un monde où tout est calibré, retouché, médiatisé jusqu’à l’absurde, le vide devient norme, et la manipulation le moteur.
Qu’il s’agisse de swaps, de contrats à terme, ou de pseudo-conflits commerciaux.
La réalité n’est plus un facteur. Elle est devenue accessoire.
Ils parait que le dernier réflexe des grands fauves est d’éjaculer sur le sol avant de mourir pour répandre leur semence. Alors couvrez-vous, il va pleuvoir...