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capital fictif

  • Voyage au pays du capital fictif- Les Mozart de la Planche à billets

    1747162091281 (5).jpgAussitôt dit, aussitôt imprimé, il y a pas moins de sept jours, la Banque centrale  chinoise a donné le coup d’envoi de la nouvelle série d’assouplissements monétaires. Sans que les États-Unis n’aient cette fois le mot à dire sur la manipulation monétaire. Au contraire, garantir à la Fed l’occasion de maintenir en vie sa pantomime interne de confrontation avec la Maison Blanche, en reportant la coupure tant attendue au prochain FOMC (Federal Open Market Committee).

     . En fait, les bourses ont célébré  le report de 90 jours d’un régime tarifaire qui n’était pas en vigueur. Bref, le marché n’a rien célébré. Parce que lorsque vous êtes manipulé, le néant est votre référence. Qu’il s’agisse de swaps ou de contrats à terme.

    Ils savent qu’il n’y a jamais eu de guerre commerciale, parce qu’il n’y a jamais eu d’ennemi. Seulement des partenaires de théâtre. Des pantins géopolitiques tendus sur les ficelles d’un récit bancal, cousu de toutes pièces par ceux qui, à défaut de piloter l’économie réelle, préfèrent en orchestrer la fiction.

    Les rayons vides ? Une mise en scène.
    Une tension scénarisée pour remplir les chroniques économiques et justifier, comme par enchantement, les tours de passe-passe des banques centrales. L’inflation ? Même traitement. Un mot valise qu’on brandit comme un totem, quand il s’agit en réalité d’un instrument de narration, destiné à légitimer les interventions de ceux qui manipulent les curseurs sans jamais en assumer les conséquences.

    Et pendant que les analystes pérorent sur la “volatilité des marchés”, la Banque centrale chinoise, elle, ne perd pas de temps.
    Sept jours. Pas un de plus.
    Un petit tour de vis monétaire — ou plutôt un relâchement — et tout le monde applaudit. L’Amérique ? Silence radio.
    Ni tweets outrés, ni menaces de représailles : la Fed a désormais besoin de cette diversion pour maintenir son propre numéro d’illusionniste, coincée entre la Maison Blanche et un FOMC devenu organe de procrastination politique.

    Et les marchés ?
    Ils “célèbrent” le report de tarifs… qui n’étaient même pas appliqués.
    Rien.
    Ils ne célèbrent rien…Une partouze sans sexe…
    Car dans un monde où tout est calibré, retouché, médiatisé jusqu’à l’absurde, le vide devient norme, et la manipulation le moteur.
    Qu’il s’agisse de swaps, de contrats à terme, ou de pseudo-conflits commerciaux.
    La réalité n’est plus un facteur. Elle est devenue accessoire.

    Ils parait que le dernier réflexe des grands fauves est d’éjaculer sur le sol avant de mourir pour répandre leur semence. Alors couvrez-vous, il va pleuvoir...

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  • Comme dirait Greta

     

    Ainsi JPC avait cryptographié son nom et décidé pour un temps de s'isoler hors la compagnie choisie de ceux qui étaient revenus de toute morale obscurantiste ou moderniste, de toute mortification ou mollesse, de tout simulacre de repentir ou succédané d'espoir.

    Ce qui laissait peu de monde à l'arrivée. Le monde devenait métanoïaque, raison pour laquelle Facebook changeait de nom.

    Comme l'avait prophétisé l'ami Vincent Directeur du protocole en exil de ce blog « le virtuel sera supérieur au réel »

    Comment en aurait il pu être autrement ?

    Alors que dans le passé, la création de capital fictif servait principalement à accompagner et à soutenir le processus de valorisation capitaliste – comme par exemple le financement préliminaire à de grands investissements –, aujourd’hui, avec l’effondrement des fondements de ce processus, son rôle a changé. L’accumulation du capital a commencé à se fonder principalement non pas sur l’exploitation de la main d’œuvre dans la production de biens, mais sur l’émission massive de titres financiers tels que des actions, des obligations ou des dérivés. Ainsi, le capital fictif s’est transformé en moteur de l’accumulation du capital tandis que la production de biens pour les marchés concrets s’est dégradée en variable dépendante.

    Sa base n’est pas l’exploitation réelle du travail dans la production de biens, mais l’attente de bénéfices futurs dans l’économie réelle, qui devraient en fin de compte découler de l’exploitation de la main d’œuvre supplémentaire. Mais dans la mesure où cette attente, face au développement des forces productives, ne peut être satisfaite, les droits doivent être constamment renouvelés, et le recours anticipé à la valeur future doit être de plus en plus repoussé dans l’avenir. La conséquence en est que la masse des titres financiers est soumise à une contrainte de croissance exponentiellement accrue. C’est pour cette raison que, depuis des décennies, le capital sous forme de titres financiers dépasse largement la valeur des biens immobiliers produits et vendus. L’opinion publique identifie les marchés financiers comme cause de la crise, mais la réalité est qu’une fois les bases d’évaluation dissoutes, l’accumulation de capital ne peut que se poursuivre de cette manière.

    Comme je le dis souvent le modèle des États est devenu celui des entreprises cotées au Nasdaq : Une valorisation basée sur du travail non consommé et des ventes futures.

    Le virtuel est devenu supérieur au réel tout comme le capital fictif est devenu supérieur au capital.

    Dans ce contexte, il n'y a juste qu'a étudier les positions des banquiers centraux et des agences de notation. Le reste c'est du blabla comme dirait Greta !

    X13X

  • Le triomphe du capital fictif

    Une brillante analyse de l'ami Varoufakis à laquelle je souscris :

     

    img_0195.jpgLe signe le plus clair que quelque chose de grave se prépare est peut-être apparu le 12 août de l'année dernière. Ce jour-là, nous avons appris qu'au cours des sept premiers mois de 2020, le revenu national du Royaume-Uni avait chuté de plus de 20 %, bien au-dessus des prévisions les plus sombres. Quelques minutes plus tard, la Bourse de Londres bondit de plus de 2%. Rien de comparable ne s'était jamais produit. La finance s'était complètement découplée de l'économie réelle.

    Depuis 2008, tout a changé. Les banques centrales du G7 se sont unies en avril 2009 pour utiliser leur capacité d'impression monétaire pour relancer la finance mondiale, une profonde discontinuité est apparue. Aujourd'hui, l'économie mondiale est alimentée par la génération constante de monnaie de banque centrale, et non par le profit privé. Pendant ce temps, l'extraction de valeur s'est de plus en plus déplacée des marchés vers des plateformes numériques, comme Facebook et Amazon, qui ne fonctionnent plus comme des entreprises oligopolistiques, mais plutôt comme des fiefs ou des domaines privés. Que les bilans des banques centrales, et non les profits, alimentent le système économique explique ce qui s'est passé le 12 août 2020. En entendant la sombre nouvelle, les financiers ont pensé : « Super ! La Banque d'Angleterre, paniquée, imprimera encore plus de livres et nous les canalisera. Il est temps d'acheter des actions ! » Partout en Occident, les banques centrales impriment de l'argent que les financiers prêtent aux entreprises, qui l'utilisent ensuite pour racheter leurs actions (dont les prix se sont découplés des profits). Pendant ce temps, les plateformes numériques ont remplacé les marchés en tant que lieu d'extraction de la richesse privée. Pour la première fois dans l'histoire, presque tout le monde produit gratuitement le capital social des grandes entreprises. C'est ce que signifie télécharger des choses sur Facebook ou se déplacer tout en étant lié à Google Maps.

    Ce n'est pas, bien sûr, que les secteurs capitalistes traditionnels ont disparu. Au début du XIXe siècle, de nombreuses relations féodales restaient intactes, mais les relations capitalistes avaient commencé à dominer. Aujourd'hui, les relations capitalistes restent intactes, mais les relations techno-féodalistes des plateformes avec leurs employés ont commencé à les dépasser. Si j'ai raison, tout programme de relance est forcément à la fois trop grand et trop petit. Aucun taux d'intérêt ne sera jamais compatible avec le plein emploi sans précipiter des faillites d'entreprises successives.

    https://www.editions-harmattan.fr/livre-pour_la_souverainete_du_peuple_nous_sommes_tous_des_constituants_andre_bellon_jean_pierre_crepin-9782343231815-69869.html