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NECRONOMIE - Page 637

  • Cash burning et Virtuelle Arlette

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    Il est désormais établi, que dans les banlieues, théâtre ultime du triomphe des marques et de la mondialisation, l’on préfère voter pour des hommes politiques qui regardent l’avenir dans le rétroviseur d’une Mercédès que pour ceux qui regardent l’avenir dans le rétroviseur d’une Lada.

    Les principes du marketing n’ont laissé à l’homme politique que l’ambition d’être vendu pour être acheté comme n’importe quel produit.
    Les révolutionnaires jouent ainsi selon les règles d’un marché dont les fondements leurs sont totalement étrangers et imcompréhensibles.
    En devant s’acquitter d’une dette de plus d’un millions d’euros, fruit de sa campagne d’affichage nationale d’une semaine en décembre (1milllion deux), qu’aucun marketeur honnête n’aurait pu lui recommander, Arlette vient de rééditer la performance des Start up de la bulle Internet , qui dilapidaient l’argent des fonds d’investissement en publicité 4 par 3 qui fleurissaient sur les murs du pays dans de coûteuses campagnes sans efficacité aucune.
    On parlait alors de « cash burning » (argent cramé)
    Il ne sert à rien de dénoncer les gaspillages et les erreurs de management de telle ou telle entreprise pour les reproduire au sein même de sa propre organisation.

    C’est la preuve définitive que l’on ne peut combattre efficacement un monde que l’on ne comprend pas.
    Les banlieues, où le sens du bizzness, est considéré comme le première des vertus, s’interrogent : « A quoi sert une femme juste si elle se fait siphonner son cash à la moindre négo avec des menteurs professionnels… ?. »
    Arlette, tu es dans le virtuel…et tes idées ne sont pas près de passer le périphérique…

  • Co-branding hardcore

    Ces vingt dernières années, le corps des femmes aura servi à vendre, à peu près, tous les produits de la grande consommation.
    La publicité commence tout juste à se parodier (Neuf télecom).

    NVIDIA, société leader dans les solutions graphiques réputées pour leur haute définition, était invitée, avant hier, dans un journal d’information, afin de parler d'une nouvelle prouesse technologique.
    Son représentant nous indiqua que NVIDIA avait modélisé Adriana Curry, actrice et mannequin, et qu’en téléchargeant la démo sur leur site, nous pouvions faire prendre au modèle les positions que nous souhaitions (sourire complice au présentateur qui lui rend instantanément-connivence d'esprits brillants).

    Force est donc de constater que les recettes traditionnelles financent toujours l’innovation.
    Je repensais à Alexis , jeune milliardaire russe de 21 ans croisé un soir, au bar du Pera Palace, haut lieu des affaires internationales d’Istanbul, et qui possédait, à lui seul, un tiers des sites X les plus fréquentés du monde intra-connecté.
    « Que représente pour toi , Internet ? » lui avais je demandé.
    « Internet « m’avait il répondu « c’est un peu comme si j ‘imprimais mes billets moi-même...Nastrovia… »
    Aucun autre Moneymaker, ne devait exprimer, depuis, meilleure synthèse.

    Alors Messieurs, Plutôt que de procéder par des allusions que vous seuls croyez fines,
    pourquoi ne pas pousser la logique marketing au bout et monter une superbe opération de co-branding ?
    Pour l’achat d’une carte NVIDIA , un kit de nettoyage clavier Kleenex spécial cyber sex.

    L’avenir de l’Internet, tel que vous le voyez, c’est le consommable papier : billets de banques et kleenex.

  • Cioran et la valeur travail

    « Les hommes travaillent généralement trop pour pouvoir encore rester eux-mêmes. Le travail : une malédiction que l'homme a transformée en volupté. Oeuvrer de toutes ses forces pour le seul amour du travail, tirer de la joie d'un effort qui ne mène qu'à des accomplissements sans valeur, estimer qu'on ne peut se réaliser autrement que par le labeur incessant — voilà une chose révoltante et incompréhensible. Le travail permanent et soutenu abrutit, banalise et rend impersonnel. Le centre d'intérêt de l'individu se déplace de son milieu subjectif vers une fade objectivité ; l'homme se désintéresse alors de son propre destin, de son évolution intérieure, pour s'attacher à n'importe quoi : l'œuvre véritable, qui devrait être une activité de permanente transfiguration, est devenue un moyen d'extériorisation qui lui fait quitter l'intime de son être. Il est significatif que le travail en soit venu à désigner une activité
    purement extérieure : aussi l'homme ne s'y réalise-t-il pas — il réalise. »

    Cioran dans "Sur les cimes du désespoir"