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chroniques du ghetto

  • Les aventures de JPC dans le ghetto

     

     

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    Dans le ghetto, tout est reparti comme avant. Plus personne ne porte de masques ou alors c’est considéré comme un signe de non courage. J’ai essayé vainement d’aller à la Poste mais il y a une queue de cent mètres et l’on nous fait rentrer un par un. Je voulais envoyer un recommandé à un éditeur qui me doit des ronds. Dans la queue, il y avait une nana qui prétendait qu’elle pouvait pisser comme un mec. Alors, nous nous sommes dégagés pour qu’elle nous montre. Elle y va, elle se débraguette et puis elle se dégonfle. Du coup ça jacasse un peu agressif car les gens ont perdu leur place dans la queue. Évidemment elle vient vers moi et me raconte sa vie. Avant elle était avec un fou qu’elle a quitté et maintenant elle est avec des normauxpathes et elle s’emmerde. Elle me demande mon avis. Je lui réponds que c’est la vie. Soit tu es avec un mec normal et tu t’emmerdes soit tu es avec un fou, tu t’amuses et il te vitriole. Elle me dit qu’elle est toujours amoureuse du fou. Je lui dis que c’est un signe d’équilibre car c’est toujours le moins fou qui est amoureux du plus fou mais que le fou n’aime que lui. Elle est totale défoncée mais très touchante. Finalement à la faveur d’un début de baston, j’arrive à m’esquiver. Un mec me demande si je connais Zavatta. Je n’arrive à voir si cela s’adresse à moi, si c’est un défi. Il insiste Zavatta le clown. Je réponds oui et il rigole. Je m’éloigne et décide d’aller acheter quelques bières chez mes potes tamouls puisque je me suis intégré et que je bénéficie du tarif communautaire donc je ne paye plus les conneries de TVA. On vit comme ça…