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pauvreté

  • Chronique du ghetto

    Le Bulletin de la Marine vous conseille comment vous comporter en des eaux infestées de requins : « Par-dessus tout, évitez tous les mouvements désordonnés et spasmodiques qu’un requin ne manquera pas d’interpréter comme ceux d’un poisson en difficulté. » Le même conseil peut être appliqué aux clients du PMU TABAC LOTO du ghetto en bas de chez moi, haut lieu de désocialisation  où je suis considéré comme un travailleur délocalisé dans mon propre pays et j’aime ça….Les tapeurs de fric de différentes origines sont infailliblement attirés par les nouveaux venus en milieu étranger dont la fébrilité est apparente.

    En arrivant, je suis tombé sur Fayed le tapeur Kabile. De prime abord, il faisait souvent bonne impression. On le trouvait naïf, amical avec quelque chose de gamin. Puis de façon imperceptible, sa naïveté faisait place à un bavardage mécanique et son comportement gamin à une avidité compulsive et collante. Il se tourne sans arrêt pour guetter les alentours comme s’il attendait quelqu’un de plus important que la personne avec laquelle il était attablé sans consommer. Fayed est ce que j’appelle un néo-gratteur. Il ramasse tous les tickets par terre ou dans les poubelles les vérifient et paye sa coloc comme ça. Autre tapeur, Jimmy le libanais a le don d’apparaître quand on ne désire pas le voir et de dire exactement ce qu’on ne veut pas entendre. Sa technique est de vous forcer à le détester encore plus que son comportement effectif. Du coup cela vous génère une culpabilité et vous vous sentez obligé de lui payer un coup ou de lui filer deux euros pour un pari.

    Le PMU est un petit marché où chacun vend un truc : une montre, un vélo volé, des chaussures, des parfums…un marché où l’on vend de tout mais où font défaut les acheteurs…La crise économique dans sa définition la plus classique.gratteurs.jpg

  • Un dimanche à Paris

    HYPE.pngQuittant momentanément le free style du 93, je me suis rendu dimanche à Paris pour un RV avec un jeune mais vieux lecteur dont la fidélité n'a cessé de me surprendre. D'autant que c'est un jeune entrepreneur à succès dans la high tech qui ne doit rien à personne et qui n'a jamais fait appel au Marché. Fait si rare qu'il mérite d'être souligné.

    Je me suis rendu au rv en compagnie de la fiancée du pirate, qui comme moi, n'était plus allée à Paris depuis notre gentrification et notre atterrissage dans le ghetto.

    Cette sortie nous permit de contempler les bobos exhibant leur progéniture dans des rues abandonnés au piétons pour quelques heures.

    Du concentré de morgue et d'autosatisfaction. A défaut de bousculer leur vie, ils se reproduisent avec une ponctualité admirable ! A croire qu'ils ont l'orgasme fiscal et patrimonial. L'assurance de ne pas avoir à côtoyer des pauvres et des assistés les encourage à dépenser sans pudeur dans des boutiques où l'on ne comprend même plus ce qui est vendu. Aucun risque de croiser un regard envieux qui agit comme un coupe faim. Le bobo est d'un naturel compatissant. Il est disposé à montrer de l'empathie à une minorité à condition qu'elle soit éloignée de son fragile odorat. D'où un tiers-mondisme de bon ton alors que SDF et sans papiers lui sont insupportables. En comparaison les catholiques sortant de la messe dominicale paraissent plus humains moins formatés.

    Quel bonheur, nous avons eu de retrouver le ghetto. Nous étions à notre place parmi les déchets humains.

  • Boboïfication ou gentrification ?

    France inter est venu nous rendre visite

    Miraculeusement, ils sont tombés sur un bar de bikers et de barbares que Marcel la feignasse et moi fréquentons puisqu en bas de chez nous.

    Intervention de Christian le patron dés l'intro du sujet à mourir de rire

    bonne émission que vous pouvez écouter en entier.

    Christian le barbare réintervient vers 22 minutes 40 sans pitié pour les bobos qui perturbent notre façon de vivre.

    La gentrification : le nouveau visage de nos villes (radiofrance.fr)