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planche à billets

  • Guerre sans guerre et petits désaccords entre amis concurrents

    Vous connaissiez le dicton nécronomique « taux négatifs pour l'apéritif, déclaration de guerre pour le dessert ».

    Dans ce cadre, il faut voir la guerre sans guerre comme une opportunité de faire à nouveau fonctionner la planche.

    La Banque européenne d’investissement de l’UE estime le coût de la reconstruction de l’Ukraine à environ 1 000 milliards d’euros, soit le montant du budget de l’UE pour la période 2021-2027 et 40 % de plus que son fonds de relance post-pandémie

    L'Allemagne est exsangue comme tous les États membres.La seule façon de payer pour l’Ukraine serait que l’UE émette une dette commune.

     

    Certes, les dirigeants de l’UE se sont mis d’accord sur une dette commune pendant la pandémie. Mais l’inflation était négative à l’époque et tous les membres de l’UE étaient confrontés à une implosion économique alors que les confinements tuaient la demande dans toute l’Europe. Une fois que la paix aura prévalu en Ukraine, ils devront accepter une dette encore plus commune pour financer la reconstruction de l’Ukraine à un moment où les taux d’intérêt ont quadruplé, où l’inflation est endémique et où les avantages économiques pour les membres de l’UE seront forcément extrêmement inégaux.

    L’Allemagne craint déjà que la France insiste sur l’émission permanente et assez régulière de dette commune, à laquelle la classe politique allemande résistera, et pas seulement parce que la Cour constitutionnelle allemande s’est déjà prononcée contre . La raison plus profonde est que l’union fiscale que la France semble favoriser obligerait les conglomérats allemands à abandonner une pratique qui est dans leur ADN : accumuler des actifs américains qu’ils achètent sur le dos des importantes exportations nettes vers l’Amérique rendues possibles par la stagnation des salaires allemands et le gaz naturel sous-évalué.

  • vieux fossile ou vampire faites votre choix ou shortez votre mère...

    Aujourd’hui, nous sommes au milieu d’une transition vers l’abandon du néolibéralisme, mais ce qui le remplacera est très incertain. Comme moi, vous entendez parler de démondialisation. D'ici peu devant l'absence de réponse, on célébrera la confiance en l'éternel capacité du Marché à ce renouveler en imaginant une croissance qui se soutient elle-même. En attendant ce moment souhaité et béni, nous irons de plans de sauvetages en plans de relance avec un peu plus de régulation. On nous fera miroiter que nous sortirons renforcé de cette mutation vers un monde meilleur qui nous permettra de retrouver le chemin de la croissance. Tout ceci sera bien sûr sans fondement et sans aucune crédibilité. Ce retour à la croissance se heurtera à l'objectivité valeur rendue inaccessible faute de capacité à payer. Alors viendra le temps, de la japanification, le fameux châtiment des neufs orifices ; la stagdéflation. Le Japon parlons-en : le Japon aurait tenté (et obtenu) le coup d’État fossile lors du G7 Dans le projet que Reuters dit avoir vu, en fait, il y avait une demande de Tokyo d’éliminer toute référence à l’objectif de 50% de véhicules zéro émission à poursuivre d’ici 2030

    Alors que le sommet des Big Seven était en cours, la Banque du Japon a officiellement franchi le Rubicon de 50% de dette publique: pour être exact, 50,4%. Une nationalisation économique de facto. Les investisseurs étrangers ont vendu quelque chose comme 4 800 milliards de yens d’obligations japonaises au cours de la seule semaine terminée le 17 juin, le plus haut niveau depuis 2001, les fonds spéculatifs reviennent parier sur le Big Japan Short, amassant des positions baissières contre les mouvements désespérés de la Banque du Japon. Comprenez-vous pourquoi cela vaut la peine d’être considéré comme un pollueur du monde, afin de sauvegarder chaque parcelle de productivité du secteur moteur de l’économie ? Cela signifie rester en vie... Tokyo avec ses cascades d'argent devient un précurseur d’un nouveau QE mondial. La planche à billet éternel, le rêve de tout vampires...

  • Guerre sans guerre

    Vous le constatez la bourse se porte bien. Ni l'inflation ni la menace nucléaire, ne peuvent assombrir le ciel bleu des Marchés actions. Pourtant les banquiers centraux sont confrontés au dilemme de la stagflation en Europe et à l'inflation aux USA.

    D'un côté, il faudrait que les banques centrales augmentent les taux d'intérêts pour éliminer l'inflation, de l'autre, il faudrait qu'elle les diminuent pour stabiliser la conjoncture qui sombre.

    La crise des années 70 s'est terminée sans trop de casse parce que le dollar malgré la fin de la convertibilité or a pu conserver sa fonction de monnaie mondiale. Cela a été possible car le Dollar-Or s'est transformé en Dollar Armement. Ce que le Président Eisenhower appelait le complexe militaro-financier a continué de se développer et même bien après l'effondrement de l'URSS. En développant des nouvelles armes, les USA ont poussé le reste du monde à l'armement. Pourtant dés les années 80 l'endettement astronomique américain de cette militarisation ne parvenait plus à se financer à partir de ses propres capitaux.Mais, la puissance économique des USA en tant que gendarme du monde semblait pouvoir accueillir le refuge de tous les Marchés financiers globaux. Les guerres dans les années 90 et après la fin du siècle, au Proche orient, dans les Balkans, en Afghanistan, ont eu pour objectifs stratégiques de préserver en démontrant la capacité d'intervention le mythe du refuge et donc du Dollar comme monnaie mondiale. Ainsi l'argent s'est dirigé de plus en plus vers les USA et a indirectement financé l'armement et l'appareil militaire.

    C'est donc par le biais de la vente des bons du trésor américain que le boom de l'armement fondé sur l'endettement a pu être financé.

    La situation que nous vivons aujourd'hui avec la guerre sans guerre est une forme de guerre 2.0. Les USA n'ont plus les moyens d'intervenir militairement mais ils ont encore la possibilité de drainer l'épargne du monde.

    La guerre est historiquement le moteur de la croissance, le multiplicateur miraculeux à mettre en place pour contrer non seulement chaque récession mais aussi toute déflation de la bulle en service, au risque d’une tendance incontrôlée.

    Et compte tenu des crédits records de l’Allemagne (100 milliards pour les dépenses militaires) et des mouvements dans cette direction des gouvernements Européens même l’UE au seuil de la récession et la BCE sont invités à prendre le train en marche du fordisme à partir de la guerre 2.0. Unique moyen d'éviter la récession mondiale.

     

    Pour résumer, nous prenons note qu’après le QE des subprimes, les dettes souveraines, les récessions du terrorisme mondial et des guerres commerciales et enfin le Covid, le dopage financier sera maintenant sous forme de guerre sans guerre et de dépenses d'armement.

    Donner des comportements alimentaires et énergétiques de guerre aux populations, continuer la planche à billet et l'endettement, tout cela au seul profit des américains, voilà le programme...Poutine a bon dos...