A trois reprises en une semaine, l’ancien président de la Réserve fédérale, Alan Greenspan, vient d’affirmer que les Etats-Unis pouvaient tomber en récession d’ici la fin 2007. Alan Greenspan ne s’est jamais trompé en huit ans et si les Etats-Unis tombent en récession, l’Europe et la Chine suivront…dans une fenêtre de tir de moins de deux ans.
A l’inverse des déclinologues, qui ne savent que commenter stérilement l’actualité, les Nécronomistes savent gérer la décroissance , entre émeutes réelles et attentats virtuels (du type de celui que viennent de frapper American apparel première marque a s’être installée sur Second Life et Reebok).
Pendant que les marketeurs traditionnels dorment du proverbial sommeil osirien persuadé que le consommateur nourrit journellement une affection grandissante pour les Marques,
les Nécronomistes ont fait depuis longtemps le constat que :
-Personne ne reconnaît la valeur du travail
-Tout le monde reconnaît le pouvoir de l’argent
-Le développement personnel devient un espace à part que l’on souhaite préserver des deux premiers.
. C’est précisément ce qui fait le succès du web 2.0.
C’est pour cela que les marques n’y sont pas bienvenues.
Ce qui est l’origine des attentats sur second life et de la difficulté typer- croissante des marques de communiquer avec leurs publics.
Pas de projet
Pas de sens
Pas de lien
Avec le conso-acteur...
Dans les 5 prochaines années, les Nécronomistes se pencheront aux chevets d’ entreprises désormais condamnées pour survivre à dire et revendiquer publiquement à travers leur marque :
Leur vision du Monde : Le Sens
Leur mission : Le Projet
Leur ambition : Le But
Leur éthique : Les Valeurs
Leur personnalité : Le caractère
Leur territoire : Le domaine de compétence
En quoi peuvent elles se constituer en tant qu’acteur de la société, moteur du changement, accélérateur du mieux vivre ?
Voilà comme s’établira le diagnostic du Nécronomiste...
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L'inversion des valeurs
A l’aube du troisième millénaire , le pouvoir des marques était si grand que le consommateur avait contracté la mauvaise habitude d’accepter de financer le marketing et la communication quitte à payer le produit 3 fois plus cher.
Exemple : lorsque nous achetons une bouteille d’eau de marque, le prix que nous payons n’est pas celui de l’eau qui représente à peine un tiers du prix du produit, nous achetons du marketing et de la publicité
qui représente les 2 autres tiers du prix.
Les marketeurs les plus enthousiastes auraient pu même imaginer qu’un jour les Marques donnent le produit gratuitement à celui qui accepte de payer pour recevoir la publicité.
En ces temps troublés, On vit donc des émeutiers chaussés a 200 euros la paire.
Les yeux exercés des observateurs y virent un des nombreux signes annonciateur de La future Apocalypse des Marques.
Tout le monde savait que ces chaussures étaient fabriquées en chine ,
mais qu’importe : il’s’agissait surtout de ne pas rester seul et désemparé dans le théatre de la mondialisation.
On achetait l’appartenance à une communauté...
30 ans auparavant leurs pères avaient achété les désormais cultissimes tennis Stan Smith qu’ils portaient sous leurs pantalons mal taillés.
C’étaient alors les chaussures les moins chères et le signe d’une non élégance absolue…
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Un marché scorpionesque
Les gens évoluent toujours plus vite que les entreprises qui continuent à voir le monde dans un rétroviseur.
Que veulent les individus ?
Etre RECONNU en tant que personne humaine :
Dans leur singularité
Dans leur différence
Dans leur dignité
Dans leur totalité
Retrouver leur Intégrité :
Recherche de vérité
de transparence
de légitimité
Pour pouvoir intégrer dans leur environnement :
De la cohérence
De l'harmonie
Du désir
Je veux acheter comme je pense.
Pouvoir être acteur du monde
Choisir, intervenir et entreprendre.
Pouvoir créer de véritables relations, faire partie d'une communauté à l'heure de la mondialisation.
Pouvoir se projeter, prendre sa vie en main.
Seules les entreprises et les marques qui auront énoncé clairement leur raison d'être et leur sens survivront dans la récession.
"je consomme , je meurs"
Ainsi fonctionnera le marché scorpionesque où le consommateur deviendra impossible à fidéliser.