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  • Achat compulsif et addiction au crédit

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    "Les ménages français sont aujourd’hui les moins endettés d'Europe. Or, une économie qui ne s'endette pas suffisamment, c'est une économie qui ne croit pas en l'avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain. C'est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages et que l'État intervienne pour garantir l'accès au crédit des personnes malades.
    Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement."

    Nicolas Sarkozy
    Interview revue Banque avril 2007

    il est curieux qu'au moment, où les USA sont en récession, que le Japon (deuxième économie du monde) y retourne,accompagné par l'Australie et l'Irlande, prouvant que la crise du crédit et le krach immobilier sont désormais sur tous les continents, aucun économiste ne rappelle à notre Président, les propos ci dessus qui démontrent à quel point sa vision économique était erronée (voir ma note du 18-11-2007).

    Ce qui se passe aujourd'hui avec la multiplication des saisies aux USA (+54% cette année) et au Royaume Uni, n'étant rien moins que la conséquence de ceci pour des pauvres gens qui ont utilisés ces procédés pour "lever de l'argent" sur la valeur de leur maison et qui ont tout perdu.

    Au delà de cet aspect, de récentes études de l'université de Stanford révèlent que 24 millions d'américains souffrent d'addiction à l'achat compulsif.
    En Angleterre, une étude réalisée par la société Mintel démontre qu'un britannique sur 4 reconnaît une dépendance à l'achat.
    Autrement dit, nous sommes devant un phénomène de l'ampleur d'une pandémie à ceci près que le dépendant n'est pas un malade mental mais un produit de l'industrie du marketing.

    En cela, l'addiction à l'achat n'est pas une pathologie à soigner mais une ambition économique à soutenir par le biais d'une autre addiction :
    l'addiction au crédit ainsi que le démontre le professeur Robert D Manning auteur de Credit card nation the consequences of America's addiction to credit
    qui apparait dans ce remarquable film de 2006 annonciateur de la catastrophe mondiale et que ceux qui parlent anglais peuvent encore se procurer à l'adresse suivante.

    http://www.indebtwetrust.com/
    Dans la dette nous croyons

    Bien que nous ne possédions pas d'études en France à ce jour sur ce phémonène, l'explosion du nombre de demandes à la commission de surendettement nous montre à quel point, il est facile de dépouiller les plus faibles d'entre nous.

    Nécronomiquement votre

  • Check au porteur de mauvaises nouvelles

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    Un de mes lecteurs que je salue (comme tous mes lecteurs), m’écrivait récemment que :
    « Très peu de gens se rendent compte que quelque chose cloche et que l'on va droit dans le mur. » et ajoutait même, soucieux de me prévenir du possible ridicule de ma conférence.
    "Le titre de la Très Grande Dépression et de la perte du bonheur dans les démocraties de marché." risque de vous faire passer pour un illuminé car personne ne vous croira "

    Et pourtant…
    je n’ai ni le goût des astres ni celui du désastre.
    Les propos que je tiens dans ce blog sont le fruit de mon parcours, celui d’un amoureux de l’entreprise libre (mieux que la libre entreprise), indépendant depuis 25 ans et qui a du s’exiler ces dernières années afin de survivre tout simplement car il n’y a d’autres moyens que d’aller chercher la croissance où elle se trouve…(je n'ai jamais réussi à la ramener avec les dents...)
    L’indépendant ne juge pas, il émigre…quitte à être son propre esclave…car à l’âge canonique de 48 ans, on ne redevient pas salarié dans un pays qui compte le plus fort taux de chômage des séniors surtout lorsqu'on a une image d'indépendant (très mal vu en France).

    Ayant toutefois, été amené dans mon parcours professionnel à créer une société vendue à un numero 1 européen racheté lui même par un numéro 1 mondial dans la foulée, cette expérience et celles qui ont suivies m’ont permis de rencontrer bon nombre de financiers, d’économistes et de grands marketeurs dont certains parmi les plus puissants de la planète…Comme Sir Martin Sorrell (WPP) ou Mister Minh ( qui a implanté beaucoup de société françaises en Chine à commencer par Carrefour.) que j’allais même suivre dans une aventure chinoise deux années durant.

    De cette expérience internationale et de l’observation de la situation sur différents continents, J’ai pu retirer la vision que je vous livre et que j’ai commencé à rédiger dés 2005, convaincu, dés lors, des événements que je tente de chroniquer avec pédagogie.


    Dans l’économie mondialisée, il n’existe pas de positions qui ne puissent pas être submergée par une attaque frontale d’une force très supérieure.
    C’est ce qui arrive avec l’explosion de la bulle Américaine basée sur le crédit
    sous toutes ses formes.
    Avez vous connu dans votre vie, une seule chose qui se soit produite aux USA et qui ne soit pas arrivée dans les deux ans ici ? ? ?
    Même les banlieues françaises sont devenues des banlieues américaines en terme de consommation, Mac DO (il n’y a qu’a voir le nombre d’obèses ! ), MTV, Rap, Nike etc…
    Certains jeunes qui y parlent anglais, le font avec l’accent noir américain même lorsqu’ils sont blancs…La fureur de vivre consumériste frappe au portail des écoles de la république, là où autrefois, les fils d’ouvriers se résignaient rapidement a être, à leur tour, ouvriers et à regarder les bien-nés posséder des voitures ou des montres que jamais leur vie durant, ils ne pourraient s’acheter.
    L’économie souterraine a depuis bouleversé cette donne, et le rêve français RMI, carte orange, ticket restaurant, a laissé sa place au rêve américain plus valorisant pour celui qui l’adopte, dût-il pour cela incarner une posture à la Tony Montana (Scarface) véritable icône des banlieues.
    Oui, les pauvres veulent accéder au ciel de la consommation. Le crédit était un balcon sur ce ciel.
    Le balcon s’effondre, reste l’abîme.
    Comme le dit Laurence Parisot : « Tout est précaire dans la vie, le travail mais aussi l’amour… »
    Alors pourquoi, Madame, laisser des pauvres s’endetter sur vingt ou trente ans, sachant qu’ils vont divorcer et changer plusieurs fois de travail ???
    Si ce n'est pour les rendre plus maléables encore par leur endettement car l'économie a besoin de flexibilité.
    C'était là le rôle du crédit, rendre esclave du travail par la consommation car les économies modernes ont plus besoin de nous en tant que consommateur
    qu'en tant que travailleur.
    Toutes les économies des pays riches reposent sur la la consommation car nous consommons tous plus que nous produisons.
    Aussi, n'en déplaise à Madame Parisot :
    La sécurisation du parcours professionnel est un mythe comme le serait la sécurisation du parcours sentimental.

    La seule chose qui importe réellement les gouvernements occidentaux, est de sécuriser le parcours du consommateur et il va falloir désormais le faire avec un durcissement mondial des conditions du crédit dans un contexte d'appauvrissement généralisé.
    D'où le retour en force de la religion qui n'est rien d'autre qu'une sécurisation de la vie à travers la promesse d'un monde meilleur pour celui qui se comporte bien à l'inverse du marché scorpionesque qui ne signifie rien d'autre que :

    "je consomme, je meurs..."


    Nécronomiquement votre

  • Dépression économique Dépression psychologique...

    Alerte rouge sur le moral du consommateur américain. Sa confiance, mesurée par le Confe­rence Board, s'est effondrée de 12 points en février. Jamais depuis dix-sept ans, époque de la première guerre du Golfe, l'Américain moyen n'a été aussi peu optimiste concernant la conjoncture économique des prochains mois.

    Il faut dire que les éléments se liguent contre lui : les prix de l'essence s'enflamment, à plus de 3 dollars le gallon, le marché de l'emploi se détériore, la valeur des patrimoines immobiliers s'amenuise chaque jour un peu plus et les prix alimentaires ne cessent de grimper.

    Le Figaro

    Michel Houellebecq dont chacun sait qu'il est fin connaisseur de la Très Grande Dépression, prophétisait dans le remarquable album Presence Humaine, ce que doivent ressentir désormais des millions de consommateurs US :

    " J'aimerai retrouver l'espèrance en achetant des meubles"


    Surtout que des meubles, il y en a des millions avec toutes les saisies immobilières.

    La dépression n'est pas qu'économique, elle est également psychologique
    Nous sortons d'une période "d'exhubérance irrationnelle"
    tel que l'a défini son théoricien le talentueux Robert Schiller.

    La crise va donc engendrer de nouveaux comportements consommateurs et nous vivrons alors l'Apocalypse des marques sur laquelle je reviens régulièrement.