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gilets jaunes - Page 8

  • L' impossible réforme des retraites

     

     

     

    Les-origines-du-populisme.jpgQuand Daniel Cohen le Directeur du département économie à l'école normale supérieure dit qu'il n'a pas les moyens intellectuel pour comprendre la réforme, des retraites telle qu'elle est proposée, il y a de quoi s'inquiéter.

    Il donne d'ailleurs un excellent exemple lié à la diminution des fonctionnaires :

     

    " imaginez que demain, l'Etat supprime tous les fonctionnaires pour faire des économies, il s'apercevrait alors qu'il y a bcp moins de cotisations et qu'en conséquence, il faudrait soi diminuer les retraites soi augmenter les cotisations."

     

    Conclusion, la politique qui est menée n'est pas compatible avec la réforme des retraites, c'est aussi simple que cela.

     

  • Instants Damnés de la retraite de Russie

    Pour mémoire le préfet Lallement surnommé le préfet sanglant, lorsqu’il était à la Direction de l’administration pénitentiaire avait proposé de couvrir la violence de tous les gardiens en cas de mutineries. Préconisation que le ministre de la justice de l’époque Perben avait refusé de suivre.

    Que pouvons-nous retenir des derniers évènements ?
    1 Que voter ne sert à rien
    Nous l’avons vu avec le non à la constitution européenne. Nous le constatons tous les jours puique la moitié des français ne sont plus représentés à l’Assemblée.
    2 Que manifester « normalement » en paix ne sert à rien non plus. Manifester est un droit mais un droit qui ne sert à rien. "Manifeste" bon peuple, de toute façon, on ne tiendra pas compte de tes gesticulations".
    Thatcher avait autrefois épuisé les mineurs à l’issue d’une grève qui avait duré plus d’un an.
    Dans ce contexte, les fils de la Raison voudraient en plus que les gens acceptent leur sort sans broncher tels des agneaux attendant de se faire dévorer par le loup.
    La violence les terrifie et ils voient de la violence partout alors que la violence qui crève les écrans de TV est la violence légale des forces de l’ordre.


    Les fils de la Raison confondent l’immédiateté violente des manifestants radicalisés avec la soif de destruction. Et comment pourrait-il en être autrement ? Ceux-ci sont tout à fait incapables de comprendre en faveur de quoi se battent les radicalisés, dont le langage est incompréhensible pour leurs oreilles. Trop infantiles leurs hurlements, trop gratuite leur hardiesse. En face des radicalisés, ils se sentent impuissants comme un adulte aux prises avec des enfants déchaînés. Ce ce que l’on reproche le plus aux non-fédérés, aux balbutiants, est le manque de sérieux, de raisonnement, de maturité. Comme pour les enfants, dont la nature n’est pas encore ou pas tout à fait domestiquée, la liberté ne commence pas avec l’élaboration d’un programme idéal, mais avec le bruit incomparable de tessons brisés. J’aime le son du verre brisé chantait Nick Lowe à l’époque Thatcherienne.
    C’est ici que s’élèvent les protestations de celui qui pense que l’extrémisme n’est qu’une maladie infantile. Contre la maladie sénile de la politique, les radicalisés affirment que la liberté est le besoin le plus urgent et le plus terrifiant de la nature humaine. Cette liberté sans frein dont dispose tous les capitaux du monde à l’ère de la mondialisation.
    Il n’y a plus de nobles Idées en mesure de mettre en mouvement de grandes masses prolétaires, il n’y a plus de douces Utopies prêtes à être fécondées par leurs amants, il n’y a plus de Théories radicales qui attendent seulement d’être mises en pratique. Tout cela a été submergé, éliminé par la boue de l’Empire. Ne reste que le dégoût, la désespérance, la répugnance à traîner sa propre existence dans le sang répandu par le pouvoir et dans la fange soulevée par l’obéissance. Pourtant, c’est au milieu de ce sang et dans la fange que peut naître la volonté – confuse chez certain, plus nette chez d’autres de ne pas vivre comme des zombies obsédés par le pouvoir d’H.A.

     

  • Le Surgissement désordonné (la suite)

     

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    En érigeant en Dieu suprême le Marché et en faisant de sa langue officielle l’Économisme et ses termes nébuleux, les gouvernements successifs ont confisqué la langue des citoyens. Privés de mots avec lesquels exprimés la rage pour la violence subie, privés d’espérances grâce auxquelles dépasser l’angoisse émotionnelle qui dévaste l’existence quotidienne, privés des désirs avec lesquels contrer la raison institutionnelle, privés de rêves vers lesquels tendre, nombre de Gilets Jaunes traduisent la violence sociale dans leurs gestes. Une fois, paralysée la langue, ce sont les mains qui frémissent pour trouver un soulagement à la frustration. C’est ainsi que l’économie de doucereuse et banale devient belliqueuse et brutale. L’insurrection est là. Elle est apprivoisée par satellite et sur les écrans plasmas des salles de rédaction, masquée d’un loup blême pour ne pas affoler le consommateur, muselée par la machinerie méthodique des médias et des pouvoirs politiques qui refusent de la rencontrer. Les gouvernements nous demandent de participer à leurs grands débats tronqués. Les journalistes devenus depuis anesthésistes réanimateurs nous exhortent à être plus responsables, à travailler plus pour consommer plus, à stimuler le marché. Tout comme des prêtres pédophiles qui nous exhorteraient à croire. Enchaîner les gens à la dette par des taux très bas revient à les forcer à accepter l’exploitation et à et détruire par avance leur capacité de révolte contre la domination du capital. Présenter aux jeunes générations comme une opportunité extraordinaire de reconstruire tout ce que leurs parents ont détruit, relève du pur foutage de gueule. Dans ce contexte, si les travailleurs pauvres sont incapables de trouver les moyens de l’autonomie financière, la vague de révolte qui est apparue avec les Gilets jaunes va grossir jusqu’à devenir une marée. Là, uniquement est l’issue. Dans un surgissement désordonné auquel nous assistons avec les Gilets Jaunes et tous les opposants au macronisme et que nous devons soutenir.

    Necronomiquement votre