Meilleurs voeux nécronomiques à tous...
Quand un cinéphile me demande : quel est le plus grand rôle d’Omar Sharif ? Docteur Jivago ou Lawrence d’Arabie ?
Je réponds sans hésiter :
« Tiercé magazine !»
C’est en tous cas ce qui restera de ce fils des bibliothèques d’Egypte dans la mémoire collective, souvenir ou vestige d’une époque où l’on considérait que ce qui ne se monétisait pas ne servait à rien et où l’intégration des individus à une société ne se faisait plus que par le truchement des mass média financés par la grande consommation.
Il s’agissait alors de s’enrichir, les médecins n’étaient pas appelés sur le front de guerre des déficits et personne ne prétendait traverser le désert sans boire.
La sécurité sociale existait encore, le Marché de la dépendance n’était pas entre les mains des dealers. Le jeu en ligne et ses recettes fiscales était l’avenir de l’homme.
La révolution consumériste, initiée par la Money Power, le jour ou celle ci a pris conscience qu’il était plus rentable de vendre de l’inutile aux consommateurs que d’augmenter la productivité avec des travailleurs, s’achève.
Toutes les Démocraties de marché vont devoir muter et redevenir à l'image de l’Allemagne des sociétés de production. C’est en tous cas la volonté clairement affichée de nos politiques.
Travailler plus pour gagner plus (Sarkozy)
Travailler plus et mieux (Copé )
Travailler plus et mieux pour gagnez plus (Valls)
Travaillez plus pour gagner autant (Longuet)
Travaillez plus pour gagnez moins et être heureux comme les chinois (Seguela)
Travaillez plus, moins bien pour gagner moins tout en étant malheureux (A suivre)
Unique remède prescrit : Avancer vers l’avenir avec comme seule armure : La productivité … Autrement dit, faire des Démocraties de Marché ou sociétés de consommation, des pays à l’image de l’Allemagne, brefs des pays ou l’on produit plus que l’on consomme, ce qui nous parait surréaliste puisqu’on ne cesse de nous répéter que le pays tient grâce à la sacro sainte consommation et qu’on nous dit également que les allemands ne consomment pas assez, ce qui pose problème.
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Bref changer le business model de la France….en continuant à voir l’avenir dans le marc du passé et à’ignorer la réverbération d’un possible retour en récession consécutif à la réduction massive des dépenses publiques et sociales et aux ressacs économiques de pays proches.
On joue ensemble, on paye ensemble…Le fameux (double dong nécronomique)
Concrètement cela signifie que les partis politiques dans leur ensemble font le pari d’une stagflation d’environ deux, trois ans qui déboucherait sur une croissance retrouvée menant à la supra bulle de la consommation durable « the next big one » approved by Money Power.
Les nouvelles bulles ne sont jamais que les idées du renouveau nécronomique.
Pourquoi en pareille période de stagnation peu créatrice d’emploi s’obstiner a vouloir à ce point augmenter la productivité ? S’agit t’il de préparer une reprise réelle ?
Nécronomie Internationale, face contraire du Marché dans le Marché, vous le révèle :
Il s’agit simplement de faire un geste en direction des classes moyennes prises en étau fiscal et auxquelles, on ne peut désormais plus rien offrir que le triste privilège de travailler plus pour épargner un peu…
Car en pareille période la hausse de la productivité signifie hausse du pouvoir d’achat mais de certains au détriment des autres donc chômage pour les moins performants et baisse des créations d'emplois.
Cette variable est à prendre en considération dans les démocraties de Marché car l’équilibre se fait sur le global de la population (tout finit toujours dans la consommation ou dans l'épargne) Il ne sert donc à rien en pareille période de vouloir accroître la productivité de certains car en final cela revient à faire baisser la consommation de ceux qui se retrouvent au chômage ou de ceux qui ne trouvent pas d’emplois au profit de ceux qui restent dans la course et épargnent.
Les gains de productivité ne servent à rien si ils sont supérieurs à la croissance du pays.
Mieux vaut le savoir maintenant que le constater plus tard…
D ici peu les discours gouvernementaux, qui enflammaient les foules, enjoignant à chacun de dépasser d’une tête son prochain et qui désormais appelle à se serrer la ceinture collectivement pour continuer à financer une dette de la finance mondiale, n’auront plus l’oreille de millions de gens à qui l’effondrement des valeurs communément enseignées, ôtera toute raison de sacrifice.
Madame Michu n’a jamais demandé à ce qu'on l'endette pour la transformer en Lady Gaga.
Tous feraient bien de s'en souvenir à l'heure où l'on va devoir lui expliquer qu'elle était bien mieux avant...