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bulle immo

  • Bulle Kaki mode d'emploi

    En préambule, je voudrais remercier chris P pour cette top illustration qui résume tout/

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    L’argent d’avant — cette vapeur sacrée sortie des tuyaux de la Fed, ce fantôme élégant qui traversait les frontières comme un trader sous acide — n’était qu’une fiction tenue par la glue de la confiance. Une sorte de dieu fiat flottant au-dessus du globe, hypnotisant les foules dans les salles de marché climatisées.

    Puis la guerre a posé sa main glacée sur la table, et le billet a senti l’odeur du sang. Après, l’argent se durcit, se minéralise, redevient matière : pétrole, or, cuivre, terres rares. Des lingots contre des vies, des barils contre des nations. L’argent muté, géopolitique, tatoué de frontières, s’est mis à parler la langue sèche des ressources physiques pour échapper aux saisies, aux sanctions, aux mains fantômes du Contrôle.

    L’universalité monétaire — cette vieille plaisanterie cosmopolite — éclate comme un écran CRT trop chargé :
    Bloc occidental vs. Bloc BRICS.
    Deux mondes, deux monnaies, deux vérités incompatibles.
    La fragmentation devient la règle. Le capital, lui, se choisit un camp.

    On enterre alors l’illusion de la gratuité :
    les taux montent comme des fièvres tropicales,
    l’inflation ronronne sous le plancher,
    et chaque dollar, chaque yuan pèse soudain comme un kilo de métal précieux.
    Le crédit redevient chaîne, collier, collimateur.

    Les États-Unis voient leurs Treasuries perdre leur auréole de risque zéro — comme un prêtre déchu surpris dans une arrière-salle sordide.
    La Russie empile l’or,
    la Chine empile l’or,
    et le dollar, ce vieux roi cocaïné, vacille sur son trône.
    La multipolarité s’installe comme une brume toxique : lente, tenace, irréversible.

    Et on nous dit qu’après la guerre
    — si jamais elle se termine —
    rien ne sera réparé.
    La fin du conflit ne guérit pas, elle cristallise.
    On entre dans une ère de stagnation géopolitique :
    chaînes d’approvisionnement blindées,
    efficaces comme des prisons,
    mais jamais optimales.
    L’inflation persiste, collée aux commodities comme une tique sous la peau.

    Au fond, ce que personne n’ose vraiment dire :
    la guerre a ramené l’argent sur terre,
    l’a dépouillé de son abstraction hallucinée.
    Fini le règne du capital spectral qui générait du capital en lévitation,
    du crédit sur du crédit sur du mirage.
    La financiarisation arrive en bout de course comme un vieux junkie en manque.

    Le système touche ses limites —
    et dans un dernier spasme,
    il mute en son contraire :
    le fictif retombe en poussière,
    l’Imaginaire décroît,
    et le capital, ce grand halluciné, revient s’écraser dans la boue du réel.

    Un bruit sourd, une vérité sans glamour :
    la fin du capital fictif.
    L’époque où l’on imprimait de la magie est morte.
    Bienvenue dans le siècle où l’argent a un poids, une odeur, et parfois du sang sur les bords.

  • Aujourd'hui je bulle...

    Etant, actuellement un peu débordé par la rédaction de mon manuel de survie, je me permets de republier la note du 31 janvier 2008
    sur les mécanismes de la création d'une bulle.
    Ce qui ne manquera pas d'intéresser ceux qui nous rejoignent...


    De l'euphorie à la dépression....

    Phase 1 : Création de la bulle ou de l’illusion
    Les riches et les institutionnels, ceux qui disposent de fonds propres ou de cash achètent (immobilier, action, or)
    Phase 2 : Faire monter la mayonnaise
    Dynamique de hausse : investisseurs et spéculateurs (classes moyennes) rejoignent les riches
    Phase 3 : Mise en place opérationnelle de l’illusion
    Crédit peu cher et distribution massive de crédit aux pauvres pour leur faire croire qu’ils peuvent s’enrichir
    Phase 4 : L’euphorie
    Les prix des actifs (immobilier,action) augmentent, tout le monde est dans la bulle (ou croit y être)
    Phase 5 :La chute
    Les riches vendent, ce qui stabilisent les prix en annonçant la fin de la bulle en communiquant progressivement des mauvaises nouvelles)
    Les classes moyennes stressent…
    Phase 6 : La dépression
    Les pauvres qui se sont endettés au delà de toute raison prennent le bouillon (par exemple les blacks et les latinos aux USA)

    C’est trop tard, la consommation des pauvres et des classes moyennes est contaminée
    Le sentiment de s’enrichir sans produire disparaît …C’est la très grande dépression (2008-2012)

    Nécronomiquement votre

  • Krach mondial : Récession ou rééquilibrage ?

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    La crise actuelle marque la fin d'une ère d'expansion de degré de solvabilité basée sur le dollar comme monnaie de réserve internationale (Amérique du sud, Asie, Arabie etc.…).
    Les crises périodiques et la constitution de bulles telles que nous les avons connues (bulle 0r, bulle Actions, bulle Internet, bulle immobilière etc.…) n’en étant que des épiphénomènes.
    La crise actuelle est le point culminant d'une Méga-bulle qui a duré pendant plus de 60 années.
    La globalisation a permis aux USA d’aspirer l'épargne du reste du monde et consommer plus que le pays a produit.
    Forçant même les chinois, à produire toujours plus, à créer de la richesse en totale déconnection de la création de monnaie (le yuan sous-évalué).

    Bien qu'une récession dans le monde développé soit maintenant inévitable, la Chine, l'Inde et certains des pays producteurs de pétrole sont sur des trains de croissance très élevés qui les préservent de la récession.
    Le ralentissement et la récession de leur principal client est pour eux une aubaine sur le plan de la stabilité dans des pays confrontés à l’hyper-croissance (Chine + de 11%°) et sont même contents de souffler car les flux migratoires (paysans vers les villes) vers leurs mégapoles deviennent ingérables et soulèvent de graves problèmes de politique interne.

    On pourrait donc penser fort logiquement que la crise financière actuelle n’est pas à proprement parlé une récession globale mais un rééquilibrage radical de l'économie mondiale, avec un déclin des USA et l’ascension de la Chine, de l’Inde ou de la Russie assise sur son pétrole et son gaz.

    Il n’en est rien, car ni la Chine ni la Russie ne sont des démocraties et les tensions politiques et les tentations protectionnistes comme la TVA sociale (en France) et autres taxes sur les importations que les USA seront contraints de mettre en place pour relancer leur économie vont générer des tensions politiques extrêmes et des mesures de rétorsion.

    Car le défi pour la survie est maintenant pour chaque pays de produire plus en richesse locale qu’il ne consomme en produits importés.


    Dans la zone euro, Le royaume Uni, l’Irlande et l’Espagne, tous les pays dont la croissance n’a été basée que sur la construction et les services financiers sont les premiers impactés et la récession s’avère pour ces pays inévitable.
    Le taux de chômage en Espagne a augmenté en 2007 pour la première fois depuis 2003, se situant à la fin du quatrième trimestre à 8,6% de la population active contre 8,3% fin 2006, a annoncé ce jour l'Institut national de la statistique (INE).
    La France fait cocorico en affirmant partout qu’elle est peu touchée par la crise financière, c’est vrai pour l’instant car nous n’exportons pas et notre faiblesse structurelle est pour l’instant une force.
    Mais le problème de la France est tout autre : déficits budgétaires depuis trente ans et la dette du pays (2000 milliards d’Euro) ainsi que notre incapacité à exporter d’ou le déficit commercial record.
    La vérité est que nous importons de la pauvreté et que nous exportons de la richesse.
    L’Italie sera quant elle, le premier pays occidental à faire faillite et sera contrainte de quitter l’Euro.

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    Nécronomiquement votre