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lettrisme economique

  • Lettrisme

    Les anciens du blog se souviennent certainement du débat qui avait agité la Nécronomie en 2008

    et que je vous invite à relire avant de prendre connaissance de la suite

    http://necronomie.blogspirit.com/archive/2008/04/23/v-u-w-l-le-debat-de-la-semaine.html

     

    Désormais les zamis, une nouvelle lettre vient dêtre inventée par les économistes : le K

    Aujourd’hui, constate Nouriel Roubini le désormais célèbre Docteur Doom dans un article publié sur le site Project Syndicate, les Bourses flambent, c’est l’euphorie. Et pourtant, prévient-il, à nouveau, cette envolée des marchés d’actifs est totalement déconnectée de l’économie réelle. Elle crée une illusion de prospérité. 

    Il y a, aux Etats-Unis, un parfum de reprise économique, qu’entretien le président nouvellement élu. Mais c’est une "reprise en K", selon Roubini. Ceux qui disposent d’un job stable, de protection sociale et surtout de capitaux investis, triomphent. Pour eux, tout va pour le mieux. Mais ceux qui vivotent, de contrat à durée déterminée en contrat à durée déterminée, ou dans ce que nous l’appelons l’uber-économie et les Américains, la gig-economy, voient leurs revenus s’effondrer. Alors qu’ils croulent sous les dettes. A nouveau, l’écart de fortune entre la poignée des super-riches et l’immense masse des super-pauvres, se creuse. Le revenu médian stagne, alors que le coût de la vie augmente.

    Dans ce contexte, le plan Biden, ajoutant 1 900 milliards de dollars aux 900 déjà injectés dans l’économie pour la redynamiser et éviter le retour du chômage, a été critiqué. Notamment par Lawrence Summers, l’ancien Secrétaire au Trésor de Bill Clinton. Le plan comporte en effet un chèque de 1 400 dollars aux ménages, pour les aider à faire face aux difficultés de fin de mois rencontrés par beaucoup d’entre eux. Mais l’expérience du précédent chèque de cette nature – 1 200 dollars, signés Donald Trump, il y a quelques mois – n’a pas été concluante. Comme le souligne Summers, les Américains ont préféré économiser – et surtout spéculer – plutôt que consommer. Ce qui a contribué à gonfler les bulles, en particulier celle de l’immobilier.

    Roubini est sur la même ligne : le coup de pouce va servir à rembourser une partie des dettes de ceux qui ne parviennent plus à payer leurs loyers et leurs charges. Il va servir à investir, pour beaucoup d’autres, à acheter des Bonds du Trésor et des actions.