En Italie au cours des cinq dernières années, sont entrés au gouvernement : une force anti-politique, anti-establishment, à l’origine contre l’euro (Movimento 5 Stelle), une force politique nationale-populiste, contre l’euro (Lega), et une force politique de droite, eurosceptique (Fratelli d’Italia d'où est issue Meloni). Pourtant, l’Italie, malgré des majorités incluant ces forces, n’a jamais dévié de ses contraintes européennes et internationales. Deux des trois forces (Lega et Movimento 5 Stelle), en raison de leurs propres limites plutôt que de leur propre volonté, ont finalement contribué à la réélection du président de la République et soutenu le gouvernement Draghi dans une majorité d’unité nationale, tandis que Fratelli d’Italia a joué le rôle d’une opposition responsable et collaborative. Tout comme le rassemblement national en France.
Tout se passe comme si la politique italienne avait, sous le couvert de la propagande, intériorisé la contrainte extérieure et s’était préparée à réviser, complètement ou presque, ses positions politiques à moyen terme.
Voilà pour ceux qui pensent encore qu'un parti nationaliste conservateur pourrait changer les choses en 2027.
Il n'y a qu'un pouvoir, c'est le pouvoir créancier et qu'un seul ordre celui de la dette.