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société de contrôle

  • Gouvernance algo et IA dans les sociétés de contrôle

    Les programmes antisyndicaux de l'IA reposent sur le même processus.  L'IA explore les espaces d'entrepôt pour se concentrer sur les employés, dont les données en temps réel sont constamment téléchargées sur le programme par les appareils électroniques qu'ils doivent transporter partout où ils vont sur le lieu de travail - y compris les toilettes. .

    Ces systèmes pilotés par l'IA apprennent à concevoir des stratégies pour neutraliser leur cible programmée, qu'il s'agisse d'un tas de protéines au cœur d'un germe ou d'une bande de travailleurs dans la salle de pause. Dans les deux cas, l'IA catégorise ses cibles en vecteurs qui sont ensuite utilisés pour maximiser la probabilité de les éliminer.

    C'était inévitable. L'humanité s'est montrée assez brillante pour développer des algorithmes d'IA capables de décoder entièrement les protéines d'un insecte tueur - sans aucune intervention humaine - et de créer un antibiotique efficace. Y avait-il jamais eu le moindre doute que des conglomérats comme Amazon saisiraient cette opportunité pour identifier et réduire les lieux de travail le long de leur chaîne d'approvisionnement où l'IA prédit une probabilité plus élevée de syndicalisation ?

    Les économistes professent sincèrement que les forces de la demande et de l'offre fonctionnent de manière fiable pour garantir que le changement technologique nous profite. Cette fiction leur permet de détourner leur regard de la lutte des classes vicieuse qui se déroule sous leur nez, détruisant la vie de millions de personnes tout en rendant la macroéconomie incapable de générer (du moins sans niveaux d'endettement intenables) une demande suffisante pour les biens que la technologie peut produire. .

    Warren Buffett, qui doit son succès en grande partie au fait qu'il a ignoré les illusions des économistes, a dit en plaisantant que la guerre des classes est réelle et que sa classe la gagne haut la main. C'était avant que les appareils numériques pilotés par des algorithmes ne remplacent les contremaîtres dans l'atelier, dictant un rythme de travail et un régime de surveillance totale qui faisaient ressembler les usines des Temps modernes de Charlie Chaplin à un paradis pour les travailleurs Comme si cela ne suffisait pas, l'IA donne désormais aux conglomérats les moyens d'étouffer la seule institution capable de donner aux travailleurs un minimum de pouvoir dans un monde où ils n'en ont pratiquement pas : les syndicats.

    La guerre des classes que Buffett a reconnue opposera bientôt  doté d'IA dans tous les secteurs à un précariat mondial libre de perdre et de perdre à nouveau. Quelle que soit la politique ou les aspirations de chacun, il devrait être clair que cette économie est à la fois indescriptible et insoutenable.

  • Muzak

    MEHDI JPC.jpgEn exclusivité nécronomique

    les morceaux que vient d'enregistRer mon ami le philosophe Mehdi Belhaj Kacem aka MBK

    https://www.confort-moderne.fr/fr/journal/detail/BIENVENUE/437

  • Mourir Guéri (la suite)

     

    Comme je suis d’humeur joyeuse, je dirai comme le philosophe Italien Robert Esposito que :

     Comme dans les maladies auto-immunes, le système immunitaire devient si fort qu’il frappe le corps même qu’il devrait sauver et provoque sa décomposition  

    Ceux qui doutaient encore du biopolitique et de la bio économie sont servis Le sketch de la vaccination de Mauricette, la première vaccinée a été un grand moment ! Quel spectacle ! Quels acteurs ! Et Mauricette qu’attend plus qu’une allumette…C’était beau…L’espoir était là…

    Honnêtement le Biocinéma et la Biotélé ont de grands jours devant elles et ça ne va pas couter cher à produire.

    Et plus tard dans les mêmes programmes, on retrouve les théoriciens libéraux de la bioéconomie comme Nicolas Bouzou qui viennent nous vendre leur vision euphorique du capitalisme vert, basée sur la transition tranquille entre le recours à une énergie fossile en cours d’épuisement et l’utilisation de la biomasse renouvelable.

    L’histoire du Biocapitalisme ne date pourtant pas d’aujourd’hui puisqu’elle a été initialisée par la politique néolibérale de Ronald Reagan, qui coupa les dépenses de santé publique pour investir massivement dans les biotechnologies. Les élites pensaient déjà à leur survie au détriment du peuple.  Par la suite la même politique fut amplifiée sous la Présidence de George W. Bush / combiner le développement du secteur biomédical et en particulier la recherche sur les cellules souches en provenance d’embryons congelés, la marchandisation des sciences de la vie mais aussi la réorientation de la biologie vers des fins militaires, et une théologie protestante de la dette (très important pour maintenir asservis les populations), expressément réajustée à cet objectif.

    L’industrie américaine et européenne délocalisèrent là où les contraintes éthiques sont plus faibles, en Inde et en Chine pour faire des essais cliniques sur des cobayes. Tout ceci dans une logique purement libérale avec une conception du travail de production et de reproduction pensés comme coûts à réduire.

    C’est de cette histoire que vient le COVID et non pas des pangolins.

    Nancy Fraser écrit que

    « toute forme de société capitaliste abrite une « tendance à la crise » ou une « contradiction » sociale-reproductive ancrée en profondeur. D’une part, la reproduction sociale est une condition de possibilité d’une accumulation durable du capital ; d’autre part, l’orientation du capitalisme vers l’accumulation illimitée tend à déstabiliser les processus mêmes de reproduction sociale sur lesquels il s’appuie ».

    Cette contradiction acquiert une portée politique potentielle, amplifiée par l’actuelle crise sanitaire : la protection relative de la force de travail, via des décisions qui freinent voire mettent à l’arrêt certains secteurs de production, entre en relation complexe, conflictuelle, avec une logique capitaliste de précarisation des salariés, de mise en concurrence et de hiérarchisation sociale qui combine racisme, sexisme et exploitation.

    On ne saurait mieux dire