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  • VIRUS

    LA RÉALITÉ DU PRÉSENT est faite, comme jamais elle ne le fut .Le quotidien voit son lot d’horreurs augmenter sans cesse, accompagnant une apocalypse rampante de l’environnement. L’aliénation des esprits et les polluants se disputent la prédominance dans la dialectique de mort qui régit la vie d’une société divisée et gangrenée par la technologie. Le cancer, inconnu avant la civilisation, est devenu une épidémie dans une société de plus en plus stérile et littéralement tumorale. Bientôt, tout le monde consommera des drogues ; qu’elles soient délivrées sur ordonnance ou vendues sous le manteau ne constitue plus qu’une distinction formelle. La thérapie des troubles de l’attention offre un autre exemple de la tendance coercitive à médicaliser l’angoisse et l’agitation généralisées qu’engendre une réalité toujours plus frustrante. L’ordre dominant fera, à l’évidence, tout son possible pour nier la réalité sociale. Sa technopsychiatrie considère la souffrance humaine comme étant de nature biologique et d’origine génétique. De nouvelles pathologies, résistantes à la médecine industrielle, se répandent à l’échelle planétaire, ainsi que le fondamentalisme religieux – symptôme de frustration et de profonde misère psychique. Et la spiritualité New Age (la « philosophie à l’usage des cancres » d’Adorno), ainsi que les innombrables variétés de thérapies parallèles se complaisent dans d’ineptes illusions. Prétendre que l’on peut être entier, éclairé et apaisé au sein de la folie actuelle revient à accepter cette folie.
    Le fossé entre riches et pauvres s’élargit. La colère monte et les mensonges de la propagande, qui assurent la survie du système, ne rencontrent plus la même crédulité. Ce monde où règne le faux ne trouve plus que l’adhésion qu’il mérite : la méfiance à l’égard des institutions est presque absolue.
    Notre époque postmoderne trouve son expression essentielle dans la consommation et la technologie, qui donnent aux mass media leur force stupéfiante. Des images et des slogans, percutants et faciles à digérer, empêchent de voir que le spectacle terrifiant de la domination repose essentiellement sur la simplicité des représentations. Même les échecs les plus flagrants de la société peuvent servir à cette entreprise d’hypnose collective, comme dans le cas de la violence, source d’infinies diversions. La mort du monde naturel et la pénétration par la technologie de toutes les sphères de la vie se déroulent à un rythme toujours plus rapide. La presse informatique branchée, les marginaux technoïdes, les cyber-n’importe-quoi, la réalité virtuelle, l’intelligence artificielle : tout ça… jusqu’à la vie artificielle, ultime science postmoderne.
    En attendant, notre Âge de l’ordinateur « postindustriel », a pour principale conséquence notre transformation accélérée en « appendices de la machine », comme on disait au XIXe siècle. Le système, en son atroce arrogance, s’attend à ce que ses victimes se satisfassent longtemps de voter et de recycler leurs déchets en faisant semblant de croire que tout ira très bien. Le spectateur, disait Debord, est seulement supposé ne rien savoir et ne rien mériter.

    Aujour d'hui les experts commencent à dire ce que j'explique de puis plus de dix ans à savoir qu'il n'y aura pas de mutation sans dépression.

    https://insolentiae.com/transition-ecologique-krach/

  • Négatif et heureux

    coronavirus,pandemie,sida,aid,hiv,mourir heureux,negatif,positifA l'heure où un nouveau virus fait son apparition avec le coronavirus et que l'on évoque une pandémie, je me remémore l'arrivée du VIH (SIDA) à mon époque dans les années 80.

    Je me rappelle qu'autour de moi qui fréquentait alors le monde interlope de la nuit, beaucoup de gens mourraient.

    Un jour, une jeune fille avec laquelle j'avais couché une dizaine de fois m'appela pour me dire qu'elle était séropositive. A l'époque, on voyait surtout les homosexuels et ceux qui se shootaient mourir mais on parlait peu de la transmission chez les hétéros. Evidemment, elle me conseilla d'aller faire un test.

    A l'époque, il n'y avait que deux endroits pour les faire et ils étaient littéralement pris d'assaut. Je ne pus obtenir de RV avant quinze jours. Ce qui me contrariait fort car la liberté sexuelle était très forte dans ces années là. Depuis la jeune fille en question ne s'était écoulé qu'un mois mais en un mois, j' avais eu des relations avec trois ou quatre autres jeunes filles.

    Je me posais donc la question de savoir si je devais prévenir ou non ou si j'attendais de connaître les résultats . J'optai finalement pour ne rien dire en attente de connaître le résultat. Je me rendis donc au dispensaire à Belleville pour mon RV faisant une queue interminable au milieu de gens aux tristes mines comme la mienne j'imagine. Je fus reçu par un jeune Docteur qui me posa plusieurs questions : la fréquence de mes rapports, le nombre de partenaires etc...

    A l'issue du questionnaire, il me regarda l'air consterné et me déclara :

    " Vous êtes un sujet à haut risque"

    Cela va vous paraître idiot, chers amis nécronomistes, mais je tirais sur le coup une certaine satisfaction d'être à haut risque. J'y voyais là une certaine forme de reconnaissance de ma vie dissolue. J'existais...Et puis je me disais qu'être à haut risque me ferait passer de manière prioritaire.

    Manque de pot, bien que ceci n'ait rien à voir avec la chance, les labos étaient tellement engorgés qu'il fallait attendre quinze jours, trois semaines pour avoir les résultats. RV fut pris pour trois semaines après.

    Ces trois semaines me parurent très longues. Je me murais chez moi. Pire encore, je me souviens , je dois le confesser être allé dans une église pour la première fois de ma vie pour demander à être épargné encore quelques années.

    Au RV suivant, le jeune Docteur me reconnut immédiatement

    " Ah oui, je me souviens de vous, vous êtes un sujet à haut risque…"

    Cette fois ci, je ne me sentis pas gratifier. J'avais assumer le pire et m'attendais donc à ce que l'on m'annonce le pire.

    Le Docteur me fit asseoir et posa l'enveloppe avec le résultat de mes examens devant lui. Il s'asseyait puis se relevait n'arrivant à se décider à l'ouvrir. Il était hypernerveux. Beaucoup plus que moi qui l'était déjà pas mal.

    Il finit par s'asseoir et me demanda :

    " Vous êtes prêt ?"

    Je hochai de la tête.

    Soudain, il prit l'enveloppe la déchira en quatrième vitesse. Je suivis le mouvement de ses yeux ne pouvant rien faire d'autre.

    " Négatif...Négatif"se mit-il à hurler dans le cabinet. Il fit le tour de son bureau et m'étreignit chaleureusement.

    C'était un peu comme si j'avais réussi un exploit.

    Enfin tout cela pour vous dire que l'on peut être parfaitement heureux en étant négatif comme les taux du même nom. Négatif en guise d'apéritif...

    PS quant à la jeune fille en question elle a maintenant soixante ans et est toujours en vie, je l'ai croisé il y a peu de temps.

  • La zone

     

    surf.pngArnaque
    Les nuances politiques ne seront plus attribuées dans les communes de moins de 9.000 habitants, a décidé Castaner dans une circulaire qui a provoqué l'ire de l’opposition, indique Le Figaro. Celle-ci a dénoncé une «manipulation grossière» visant à «dissimuler l’absence totale d’ancrage total de LREM et leur défaite prochaine aux municipales».


    Des zones qui ont été abandonnées économiquement (zone rurale de petits fermiers, ghetto de travailleurs immigrés et d’assistés sociaux seront graduellement éliminées de tout autre réseau contrôlé par le spectacle de l’état, y compris son interface finale, la Police.
    Officiellement bien sûr cette ligne politique n’existera pas et l’état spectaculaire continuera de revendiquer sa juridiction et sa propriété sur ces zones — aucune autonomie politique ne sera permise, et des actes occasionnels de terreur seront diffusés largement dans le spectacle afin de fournir le vernis de la simulation du contrôle. Mais dans la réalité économique telle qu’elle est, ces zones auront été sacrifiées, comme des passagers jetés hors de la troïka de l’Histoire aux loups de la Mémoire. Vu que ce processus est déjà en cours, l’étude démographique fournit un indice pour le futur — où les classes partent-elles, où vont-elles ?. (Vu que la «culture» a un inconscient, elle déverse des signes magiques et des symboles — non la fumée d’offrandes immolées mais celle de voitures de flics en flammes.)
    Elles quittent dès qu’elles le peuvent ces territoires de désolation.

    Je crois que ce processus va s’accélérer jusqu’au point où, d’ici cinq à dix ans ce sera l’évidence même que des portions entières du pays ne se trouvent plus sur la carte. Elles ne produiront pas de «croissance», elles ne «consommeront» plus, et elles ne seront plus desservies par l’un quelconque de ces bureaux de «passe-passe» du spectacle — santé publique, armée/police, sécurité sociale, communication et éducation. Ces secteurs (économiques/sociaux/géographiques) cesseront d’exister pour tous les usages pratiques du contrôle. Les classes consommatrices quitteront ces secteurs et déménageront «ailleurs», soit socialement soit géographiquement soit les deux à la fois. Quant aux autres la gentrification les repoussera toujours plus loin. Ce qui en soit ne sera pas grave car on attendra plus d’eux aucune fonction productrice.