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  • suicide by cops

    On peut certes expliquer le terrorisme contemporain en termes politiques, religieux ou psychiatrique, mais cette grille d'analyse ne suffit pas. Ce phénomène, parmi les plus effrayants de notre époque, doit avant tout être interprété comme la propagation d'une tendance autodestructrice. Bien entendu, le chahîd (le martyr ou le terroriste suicidaire) agit pour des raisons politiques, idéologiques ou religieuses en apparence. Mais sous ce vernis rhétorique, la motivation profonde du suicide fut il le suicide by cops ; le suicide en se faisant descendre par les flics, son déclencheur, est toujours le désespoir, l'humiliation et la misère. Pour celui ou celle qui décide de mettre fin à ses jours, la vie est un fardeau insupportable, la mort la seule issue, et le meurtre l'unique revanche. Comme je l’ai écrit dans Crise et Mutation, la psychiatrisation de la société n’a jamais été aussi grande que dans les périodes que nous vivons. Il ne suffit pas de médicaliser un malaise social (comme on le fait en bourrant nos contemporains d'antidépresseurs, Ritaline (pour les enfants et autres augmentateurs chimiques de performances) la psychiatrie, parent pauvre de la médecine ne peut tout résoudre.
    De toute évidence, l'augmentation du nombre de suicides et, plus spécifiquement, de suicides meurtriers est due au fait que la vie sociale est devenue une usine de malheur. Avec l'impératif catégorique d'être un « gagnant » d'une part, et de l'autre, la conscience qu'un tel objectif est inatteignable, la seule façon de gagner (pour un bref instant) est de détruire la vie des autres avant de porter la main sur soi.
    Qu’y-a-t-il de plus noble de mourir pour une cause lors que l’on a aucun but dans la vie et que le modèle de bonheur proposé est inatteignable ?

     

  • Le suicide final

    Comprendre le risque que nous font courir les USA /

    USA meilleur ami d'Israël ? Avec des amis comme ça pas besoin d'ennemis !!!

     

     

    Dans sa brochure, Apocalyptic Politics : On the Rationality of Iranian Policy, l'universitaire iranien Mehdi Khalaji évoque une possibilité effrayante : la politique étrangère du régime iranien, et surtout sa relation avec Israël, pourrait être guidée par une vision apocalyptique fondée sur la croyance du retour de l'imam caché, al-Mahdî.
    Les chiites duodécimains — comme Mahmoud Ahmadinejad, l'ancien président de la République islamique d'Iran — croient que l'imam du Xe siècle al-Mahdî n'est pas mort. Il aurait été caché par Dieu (cet événement est connu comme l'occultation de 941 après J.-C.) et il reviendrait pour remplir sa mission : amener paix et justice sur Terre. Selon les chiites duodécimains, l'imam al-Mahdî réapparaîtra quand le monde plongera dans le chaos et que la guerre civile se répandra partout. À ce moment-là, la moitié des vrais croyants chevauchera les terres qui s'étendent entre le Yémen et La Mecque en portant des drapeaux blancs ; tandis que la seconde moitié partira de Karbala, en Irak, en transportant des drapeaux noirs pour arriver au même point. Puis, en accord avec l'ordre d'Allah, l'imam al-Mahdî et ses fidèles ramèneront la justice et la paix dans le monde en imposant l'islam à tous les peuples.
    Le retour de l'imam caché n'est pas simplement la croyance d'une secte chiite, mais il est profondément enraciné dans l'eschatologie de l'islam. Henry Corbin en parle dans son Histoire de la philosophie islamique, dans laquelle il relie les attentes apocalyptiques et le symbolisme intérieur de la philosophie religieuse de l'islam.
    La réapparition de l'imam caché, donc, sera amenée par l'élévation de l'âme humaine, et ne deviendra possible que grâce à la purification et au sacrifice de soi.
    Quelles sont les conditions historiques de cette purification et de ce sacrifice ? Cette question — dont les implications ne sont pas seulement religieuses — hante évidemment les services secrets israéliens. On comprend aisément pourquoi. Une interprétation radicale de la doctrine peut impliquer le sacrifice de la population chiite, comme condition du salut de l'humanité. La doctrine de l'imam caché peut ainsi être interprétée comme la condition théorique du suicide final. Qu'est-ce qui pourrait être plus efficace, comme purification, qu'un jeu de destruction mutuelle entre deux pouvoirs nucléaires officieux tels que l'Iran et Israël ?

  • Meilleurs voeux et concept nécronomique 2020

     

     

    crise 2008;arnaque dette souveraine,salaire minimum,salaire maximum,retraite,revenu de base,revenu d'existence,futurAu-delà de l'investissement économique que constitue pour le capital le salaire-revenu du travailleur (fin du salariat comme exploitation, début du salariat comme actionnariat de la société du capital — glissement de la fonction stratégique du travailleur vers la consommation comme service social obligé, le capital investit le travailleur du salaire comme on investit quelqu'un d'une charge ou d'une responsabilité
    Non seulement par le salaire/revenu le capital charge les producteurs de faire circuler l'argent en tant que consommateur et de devenir ainsi les véritables reproducteurs du capital, mais plus profondément par le salaire/statut il en fait des preneurs de biens au même titre que lui, capital, est preneur de travail.
    À partir du moment où le salaire est déconnecté de la force de travail puisque le consommateur prend le dessus sur le travailleur via le crédit qui est du travail non consommé, rien ne s'oppose plus à une revendication salariale maximaliste, illimitée. Car s'il y a un « juste prix » à une certaine quantité de force de travail, il n'y a plus de prix pour le consensus et la participation globale à l’économie. La revendication salariale traditionnelle n'est que la négociation de la condition de producteur. La revendication maximaliste est une forme offensive de retournement par le salarié du statut de reproducteur auquel il est voué à travers le salaire auquel vient s’ajouter le statut de consommateur chargé de faire circuler l’argent et de combattre la crise économique.

    Salaire maximum pour un travail minimum : tel est le mot d'ordre.. Car ce n'est plus alors en tant que producteurs que les salariés interviennent, mais en tant que consommateur, rôle que leur assigne le capital
    Moins on a à en faire en tant que travailleur, plus on doit exiger un salaire élevé en tant que consommateur, Voilà la « classe » telle qu'en elle-même le capital la change : dépossédée de son exploitation même, de l'usage de sa force de travail, elle ne saurait faire payer trop cher au capital ce déni de production, cette perte d'identité, cette débauche. Exploitée, elle ne pouvait exiger que le minimum. Déclassée, elle est libre d'exiger tout.

     

    Bonne Année les Nécros zamis