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  • Mourir Guéri (la suite)

     

    Comme je suis d’humeur joyeuse, je dirai comme le philosophe Italien Robert Esposito que :

     Comme dans les maladies auto-immunes, le système immunitaire devient si fort qu’il frappe le corps même qu’il devrait sauver et provoque sa décomposition  

    Ceux qui doutaient encore du biopolitique et de la bio économie sont servis Le sketch de la vaccination de Mauricette, la première vaccinée a été un grand moment ! Quel spectacle ! Quels acteurs ! Et Mauricette qu’attend plus qu’une allumette…C’était beau…L’espoir était là…

    Honnêtement le Biocinéma et la Biotélé ont de grands jours devant elles et ça ne va pas couter cher à produire.

    Et plus tard dans les mêmes programmes, on retrouve les théoriciens libéraux de la bioéconomie comme Nicolas Bouzou qui viennent nous vendre leur vision euphorique du capitalisme vert, basée sur la transition tranquille entre le recours à une énergie fossile en cours d’épuisement et l’utilisation de la biomasse renouvelable.

    L’histoire du Biocapitalisme ne date pourtant pas d’aujourd’hui puisqu’elle a été initialisée par la politique néolibérale de Ronald Reagan, qui coupa les dépenses de santé publique pour investir massivement dans les biotechnologies. Les élites pensaient déjà à leur survie au détriment du peuple.  Par la suite la même politique fut amplifiée sous la Présidence de George W. Bush / combiner le développement du secteur biomédical et en particulier la recherche sur les cellules souches en provenance d’embryons congelés, la marchandisation des sciences de la vie mais aussi la réorientation de la biologie vers des fins militaires, et une théologie protestante de la dette (très important pour maintenir asservis les populations), expressément réajustée à cet objectif.

    L’industrie américaine et européenne délocalisèrent là où les contraintes éthiques sont plus faibles, en Inde et en Chine pour faire des essais cliniques sur des cobayes. Tout ceci dans une logique purement libérale avec une conception du travail de production et de reproduction pensés comme coûts à réduire.

    C’est de cette histoire que vient le COVID et non pas des pangolins.

    Nancy Fraser écrit que

    « toute forme de société capitaliste abrite une « tendance à la crise » ou une « contradiction » sociale-reproductive ancrée en profondeur. D’une part, la reproduction sociale est une condition de possibilité d’une accumulation durable du capital ; d’autre part, l’orientation du capitalisme vers l’accumulation illimitée tend à déstabiliser les processus mêmes de reproduction sociale sur lesquels il s’appuie ».

    Cette contradiction acquiert une portée politique potentielle, amplifiée par l’actuelle crise sanitaire : la protection relative de la force de travail, via des décisions qui freinent voire mettent à l’arrêt certains secteurs de production, entre en relation complexe, conflictuelle, avec une logique capitaliste de précarisation des salariés, de mise en concurrence et de hiérarchisation sociale qui combine racisme, sexisme et exploitation.

    On ne saurait mieux dire

  • BANZAï

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    Juste deux mots sur la vie dans le ghetto dont je ne vous ai pas parlé depuis quelques temps. Avec la crise, les choses s’auto-organisent. Cela dit, il y a de plus en plus de regards méchants signe que les gens sont à l’affut du pognon.

    Parmi ceux qui quittaient le quartier pour se rendre à leur pauvre travail (le travail des travailleurs pauvres) et qui étaient surnommés « les Kamikazes », il y a eu quelques suicides de certains qui n’ont pas supporté le confinement sans travailler. Comme chacun sait les Kamikazes vivent très mal sans occasion de mourir. Par ailleurs, les plus créatifs dans le survivalisme nécronomiques ont mis leur logement social sur AirBnB et autres plateformes. La GIG economy au black et sans patron…L’imagination est au pouvoir…

    https://www.20minutes.fr/societe/2644303-20191105-airbnb-monde-hlm-met-garde-location-logements-sociaux

  • Japonification, la consummation mondiale se porte bien

     Le châtiment des neuf orifices à la japonaise ( vous serez punis par tous les orifices avec lesquels vous avez consommé n'est pas loin...) si l'on en croit nos amis de Deflation.comme . Rejoignant par là ce que j'annonçais en 2010 interview sans filet Crise et Mutation. Necronomy Power....

    La troisième plus grande économie du monde continue de lutter contre les forces déflationnistes.

    En effet, les prix à la consommation de base du Japon ont chuté en novembre à leur rythme le plus rapide depuis une décennie.

    Voici un extrait d'un article de Reuters le 17 décembre:

    Les prix à la consommation de base [du Japon], qui excluent les coûts volatils des aliments frais, ont chuté de 0,9% en novembre par rapport à un an plus tôt.

    C'était le quatrième mois consécutif de chutes et le rythme de baisse le plus rapide d'une année sur l'autre depuis septembre 2010.

    Bien que la baisse ait été largement imputée à la campagne de rabais sur les voyages du gouvernement et à la faiblesse des prix de l'énergie, elle a souligné à quel point la demande intérieure était lente à contenir les prix et à freiner la reprise après une crise induite par une pandémie.

    "La résurgence des inflexions maintiendra les gens à la maison et une baisse prévue des paiements de primes d'hiver empêchera une reprise de la consommation", a déclaré [l'économiste en chef du Norinchukin Research Institute.

    "Les prix à la consommation continueront de baisser à l'approche de 2021."

    Tout cela se produit malgré les précédents efforts de relance de la Banque du Japon.

    raisons pour lesquelles les banques centrales du monde entier, y compris la Réserve fédérale américaine, seront impuissantes à arrêter la déflation:

    "Les prix à la consommation continueront de baisser à l'approche de 2021." Tout cela se produit malgré les précédents efforts de relance de la Banque du Japon.: La Fed a gonflé l'offre de dollars à un taux annuel stupéfiant de 36% de 2008 à 2014 ... Étant donné la connaissance du gonflement de la Fed, de nombreuses personnes s'attendraient à ce que les indices des prix à la production et à la consommation augmentent à un taux de 36% par an. Mais ... le taux de variation annuel de l'IPP est proche de zéro et l'IPC n'a augmenté qu'à un taux de 2%. Les économistes ont eu du mal à expliquer pourquoi les prix à la production et à la consommation ont été si faibles. La réponse courte est que la psychologie déflationniste tend à prendre le dessus, peu importe ce que fait la Fed. Les prêts de la banque centrale et les emprunts publics ne parviennent pas à générer de la croissance économique L'économie a été atone à la fois en dépit et en raison de l'inflation record des banques centrales et des dépenses record des gouvernements du monde entier. Une dette élevée entraîne une stagnation économique et finalement une déflation. Le Japon avait l'une des économies les plus fortes du monde entier, avec une croissance de 9% pendant 20 ans jusqu'en 1973, puis un taux assez élevé d'environ 4,5% jusqu'en 1994. À partir de là, il était en moyenne d'environ 1%. La raison pour laquelle le Japon est en difficulté a été exprimée dans un titre du 1er novembre 2012 de MarketWatch: «Le Japon est pire qu'un piège déflationniste». Mais ce n'est pas pire qu'un piège déflationniste. C'est juste un piège déflationniste. Voici ce que dit l'article: "Les décideurs politiques ont échoué de manière spectaculaire. Une déflation brutale persiste. Les responsables japonais ont tenté une relance monétaire, y compris des taux d'intérêt nuls et un assouplissement quantitatif." Cela vous semble-t-il familier? Et ici: "Les relances budgétaires passées ont fait monter la dette nationale à 200% du PIB." Cela vous semble-t-il familier aussi? Et enfin, "L'aspect le plus troublant du malaise japonais est peut-être psychologique." C'est la clé de tout.

    https://www.deflation.com/