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Crise et Mutation - Page 376

  • Bienvenue en Amnésia

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    Vous le savez, chers amis nécronomistes, j’ai coutume de dire que si les citoyens des démocraties de Marché étaient capables de vivre sans rêves et sans illusions, peut être finiraient ils par produire des politiques capables de les guérir.

    Voici donc venir le temps du grand retournement (j te prends, j te retourne) économique annoncé par notre Président qui consite tout simplement à transférer l'impuissance des politiques sur les citoyens, tout en continuant à contrôler leur Bizzness.

    Le diagnostic repose sur le pessimisme des français qui sont les seuls à douter d’eux-mêmes. Haro sur les pessimistes, les déclinologues et les nécronomistes de toutes sortes.  Ce n’est pas l’économie qui est malade, ce sont les français…

    Par conséquent, je suis donc  allé voir mon ami le Docteur Benway le psychiatre des démocraties de Marchés.

    Morceaux choisis :

    «  Pour convaincre les citoyens  consommateurs chômeurs  et les transformer en citoyens producteurs entrepreneurs, il existe divers traitements  telle la psychanalyse obligatoire. Cette technique est particulièrement recommandée lorsque le facteur temps pour obtenir des résultats qui ne peuvent être atteints est d'une importance vitale. Chaque jour le sujet est soumis pendant une heure à une séance de pédagogie cognitive économique.

    « Voyons fiston, faut pas être aussi négatif sinon Papa va appeler le vilain européen extrémiste Pense à ton crédit, pense à tes enfants.. »

    L’affaire de l’agent économique  qui avait oublié sa personnalité d’origine et s’était identifié à sa fonction sociale  est l’exemple référant en Amnésia.  Tout agent économique étant entrainé à oublier sa propre personnalité, il suffit d’un brin de judo psychique pour le convaincre que sa fonction sociale patriotique  est la réalité. Grâce à cette technique, on peut transformer un socialiste en social démocrate puis en social libéral ou un chômeur en entrepreneur. Il suffit d’étayer son horreur des extrêmes qui est normalement latente en lui et simultanément le priver de perspectives européennes tout en le soumettant à une stimulation d’argent. Du coup son identité réelle sombre dans son inconscient et l’on peut l’enfouir plus encore avec un traitement à base d’hypnose médiatique et d’antidépresseurs. L’arrière cerveau des normauxpathes est alternativement stimulé et déprimé et la catatonie est suivie d'une période d’excitation et de suractivité. Chacun devient désormais responsable de son employabilité et de la croissance du  pays. La culpabilité est transférée sur le citoyen. Les politiques ne peuvent que le soigner (Théorie du pansement ,c’est maintenant).

     Les cas les plus difficiles passeront le reste de leur vie en formation. Ainsi, ils pourront mourir guéris. C’est aussi une sortie par le haut…

    Bienvenue en Amnésia

  • Data Yoyo (kesketasouston grand chapeau)

    Dans le contexte très particulier que nous vivons, l’économie de marché biométrique, s’est mise en route devenant le garde-fou du consommateur citoyen.

    Nous venions d’en avoir la démonstration avec Prisme qui constituait une violation absolue de la vie privée. Nous étions écoutés et épies. Yahoo, Google, Face Book ne fabriquaient pas seulement des profils de consommateurs, nous savons aujourd’hui que le FBI et la NSA se servaient également de ces données pour fabriquer des profils de terroristes potentiels ou imaginaires.

    Quand Julian Assange, le fondateur de WIKILEAKS, disait, il y a quelques années que Face Book était la base arrière des renseignements généraux américains, tout le monde rigolait…Nous savons maintenant que c’était vrai.

    Il faut avoir en tête en permanence que la valorisation de tous les géants de l’Internet est basée sur ce qu’on appelle le Big Data. Autrement dit l’extraction de données concernant chaque personne.

     Nous en sommes arrivés à ce que Hannah Arendt avait prédit : Un consumérisme totalisant et un décloisonnement total entre la sphère publique et la sphère privée. Nos amis, nos amours,  notre sexualité, notre travail, tout est désormais en ligne sans que personne n’y retrouve à dire.

     C’est, ce qui est le plus incroyable car tout est basé sur le déclaratif que font les gens spontanément : « Mon mari m’a quitté, ma machine à laver vient de tomber en panne, mon gamin rentre à telle école… »

     

    Le phénomène est de l’ampleur d’une pandémie et nous sommes tous impactés. Certains rabbins avouent même attendre la fin du Shabbat, le doigt sur la souris. Nous sommes dans un mode intra et ultra connecté qui se développe de manière spectaculaire et tentaculaire. Prochainement les lunettes Google, les imprimantes en 3 D et le lot de tous les nouveaux appareils connectés rendront impossible une vie non connectée sauf à s’exclure de la société. Après chaque rendez-vous, nous sommes systématiquement googlés pour savoir qui nous sommes. Le marché de la réputation électronique est en plein essor car tout est gravé dans le marbre de l’internet. Le virtuel est devenu supérieur au réel, cela ne fait plus aucun doute. Nous le constatons dans la vie de tous les jours. Nous sommes dans l’ère du primat de la personnalité numérique dont nous ne sommes plus que des avatars.

    A Suivre...

  • Avant le mois d'avril et la décision de la BCE petit rappel d'un vieux livre

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    Extrait de la lettre du crocodile  année 2010 sur le livre :

     

    C’est une conversation épistolaire. Une rencontre entre deux approches, l’une philosophique, au sens où elle interroge les évidences, l’autre économique, entre deux expériences du monde, deux pessimismes aussi, deux ouvertures peut-être.

    Cette dialectique entre deux se révèle créatrice. Situés à deux niveaux logiques différents, les propos se nourrissent d’un effet miroir. En dressant un bilan accablant du monde économique tel qu’il peut nous apparaître, Jean-Pierre Crépin offre une riche matière à Charles Antoni qui se saisit du monde comme une projection de ce que nous sommes.

    La conversation devient voyage, géographique parfois, culturel souvent, poétique par éclair. Riche en références, en indications, en suggestions, en provocations aussi, recadrant avec humour les préjugés et les clichés courants, ils invitent à l’entendement. Le monde n’est-il pas là que pour cela ? Nous aider à entendre ce qui est.

    Jean-Pierre Crépin ne propose pas de solutions, à peine éclaire-t-il le début de quelques pistes connues et toujours non explorées. Tel n’est pas l’enjeu. Il n’est pas là pour ça. Peut-être même s’en lave-t-il les mains…

    « Comment sortir du merdier dans une société où la consommation tient la Barack… qu’on appellera bientôt bicoque ? La réponse est d’une simplicité biblique : prendre l’argent de ceux qui ne consomment pas assez et qui le placent (les riches) pour le donner à ceux qui consomment trop (et le dépensent)… Les pauvres… Avantage : évite l’endettement des Etats et des particuliers…