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deflation - Page 17

  • CE QUE DIS JPC FINIT TOUJOURS PAR ARRIVER

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    Le 24 04 dans une note intitulée "Nous avons une solution à la crise" j'ai évoqué l'helicopter money en direction des particuliers. Ce qui m'a voulu d'être traité de farfelu mais qui ne l'est plus...

    relire la note 

    http://necronomie.blogspirit.com/tag/helicopter+money

     

    et celle qui la précède du 24 02

    Désormais ce qui semblait être juste une théorie nécronomique devient une réalité. En tous cas dans ce climat de panique, les banquiers centraux y réfléchissent

    https://www.lepoint.fr/economie/la-banque-centrale-finira-t-elle-par-vous-faire-un-cheque-26-08-2019-2331705_28.php

     

    Et pour remonter onze ans en arrière la note où j annonçai la trappe à liquidité et la déflation

    http://necronomie.blogspirit.com/archives/tag/stagdéflation/index-15.html

    Waow quel prophète je fais...

    Rien foutre et être payé pour consommé du français...

     

  • Par ici la sortie...Stagnation séculaire ou déflation ?

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    Récemment. Jean-Claude Trichet, ancien président de la BCE, déclarait. « les banquiers centraux ont tout fait pour éloigner le risque déflationniste. Désormais, la balle est dans le camp des gouvernements et des partenaires sociaux afin d’augmenter les coûts unitaires de production » (qui combine les augmentations de traitements et salaires, et les progrès de productivité). Et d’expliquer : « il y a une anomalie dans la situation présente qui maintient une inflation faible dans les pays avancés. Ces coûts unitaires de production désespérément bas se traduisent par un mécontentement dans la population ». Traduction, les salaires doivent augmenter plus rapidement. Mais c’est le travail « des autres partenaires qui ne sont pas les banques centrales ».


    Sur une reprise de plus d'une décennie, nous sommes maintenant dans un scénario où les banques centrales sont essentiellement piégées à zéro ou près de zéro. La signalisation du marché est morte, les fondamentaux n'ont pas d'importance. Les marchés restent irrationnels. Imaginez que le PIB mondial est de l’ordre de 80 000 milliards de dollars et qu’il y a environ 240 000 milliards de dollars en circulation. Où est l’argent si il ne circule pas dans l’économie réelle où les gens travaillent réellement ?
    Où est l’inflation voire l’hyper inflation que cette profusion d’argent aurait due provoquer ?
    Personne ne la voit et pour cause, il n’y en a pas.
    la baisse des taux d'intérêt dure depuis plus de 10 ans excepté aux USA où les taux sont remontés avant de redescendre. L'argent neuf a bénéficié à ceux qui l'ont reçu en premier : les plus riches et les rentiers, tous ceux qui n'en avaient pas besoin et se sont encore enrichis creusant les inégalités. Tout ceci, conduisant à une bulle où la financiarisation et la consolidation évincent les entreprises réelles et la classe moyenne. C’est la raison pour laquelle l’immobilier est si cher et que les marchés actions sont si hauts. Du pur gonflage de joues. Jean de la Fontaine plus grand économiste de tous les temps…
    Même si nous devions avoir quelques timides reprises, il ne pourrait s’agir que de reprises des chaussettes. L’erreur a été d’imposer en Europe des politiques d’austérité à des économies qui au contraire avaient désespérément besoin de stimulation (la fameuse règle idiote des 3%).
    En clair, comme je disais dans mon intervention à la conférence de Begaudeau et de Judith Bernard, le vrai risque n’est pas l’inflation mais la déflation car les politiques des banquiers centraux n’ont plus aucun impact sur l’économie réelle.
    Alors où en sommes-nous aujourd’hui ? Nous sommes, retenez bien ce nom barbare, vous allez en entendre parler, dans une stagnation séculaire. Une tendance inexorable qui se caractérise par une croissance molle et cette croissance molle va durer longtemps à moins que nous entrions dans un scénario pire, celui de la déflation et de la trappe à liquidités où les consommateurs ne consomment plus et où les investisseurs n'investissent plus.

    Sauf si les prix du pétrole ne venaient à créer une spirale inflationniste, les entreprises vont être prochainement susceptibles de réagir par une baisse de leurs marges afin de vendre leurs stocks en s’accrochant à leurs parts de marché aux dépens de leurs concurrents. C’est à ce moment précis que la faible inflation que nous vivons se transformera en déflation. Nous rejoindrons, c’est ma théorie, le Japon dans la liste des économies éclopées.
    Comment sortir de cet enlisement ? La réponse est d’une simplicité biblique : en créant une nouvelle bulle. C’est l’idée de la bulle verte, le recyclage du capitalisme que je pronostique depuis maintenant plus de dix ans mais qui a du mal à décoller. Je vais vous expliquer pourquoi. La bulle verte est l’occasion de revendre tout à tout le monde estampillé écologie et développement durable. Ce qui est déjà un contresens comme je l’expliquai dans Crise et Mutation, car nos économies sont basées sur le renouvelable. Le renouvellement des hommes et des produits. À peine un produit sort qu’il est déjà démodé et qu’un autre prend sa place. Consommation durable voudrait dire que l’on vend une chose une seule fois à une personne et qu’elle servirait toute sa vie. On voit bien à travers cet exemple que cela ne peut fonctionner. Toutefois la bulle verte n’arrive pas à décoller car l’endettement des gens est trop élevé et les salaires trop faibles. N’oublions pas que ces salaires faibles ont été voulus par les entreprises pour des questions de compétitivité. C’est dans ce sens que va la réflexion de Jean-Claude Trichet, il faut augmenter les salaires mais pour cela, il faut augmenter la productivité et c’est là où le bât blesse. Même si on vante la fameuse démographie de la France par rapport à nos voisins. Beaucoup de gens vont partir en retraites. Dans le même temps de nombreux jeunes dans la pleine force de l’âge issus des milieux les plus pauvres sont sortis du marché du travail. On retrouve ce cas de figure dans toutes les démocraties de Marché. Par ailleurs comme le démontre brillamment Robert Gordon un des théoriciens de la stagnation séculaire, les nouvelles technologies si elles amènent du confort ne créent pas de croissance comme nous avons en en connaitre par le passé avec l'électricité par exemple.
    Alors, comment concilier bulles répétées avec une économie ne montrant aucun signe de pressions inflationnistes? La réponse de Larry Summers, l’autre grand théoricien de la stagnation séculaire est que nous pouvons être une économie qui a besoin de bulles juste pour réaliser quelque chose près du plein emploi - qu'en l'absence de bulles l'économie a un taux d'intérêt naturel négatif. Et cela n'a pas été tout simplement vrai depuis la crise financière de 2008; il a sans doute été vrai, bien que peut-être avec une sévérité croissante, depuis les années 1980.
    Un programme politique responsable nécessite d’en faire moins avec la politique budgétaire donc de réduire les dépenses pour désendetter l’ État et d’en faire moins avec la politique monétaire donc de faire des taux d’intérêts positifs pour rémunérer l’épargne. Mais ce sont précisément ces politiques soi disant responsables qui ont échoué.

    Songez aux gens qui ont cru à la retraite par capitalisation dont on ne parle plus du tout aujourd’hui et pour cause, plus rien n’est rémunéré pour les classes moyennes Ce qui par ailleurs pose d’énormes problèmes aux retraités allemands.
    C’est pourquoi au vu de tous ces éléments et de l’impuissance tragique de tous les gouvernements et si nous sommes réellement dans une situation de stagnation séculaire et si nous voulons éviter la déflation et la trappe à liquidités dont personne n’est jamais sorti. Il faut encore baisser les taux. Mais me direz-vous, ils ont déjà à zéro ou négatifs ! Eh bien il faut aller dans le très négatifs…Trump l’a d’ailleurs compris et il est probable que la FED rebaisse ses taux prochainement mais osera t’elle les baisser aussi fortement que Trump le souhaite. Tout l’enjeu est là. Parmi les autres solutions qui ne font pas plaisir : éliminer la monnaie papier et payer des taux d'intérêt négatifs sur les dépôts. Autrement dit faire payer à l’épargnant pour ses dépôts la "location du coffre". Ce qui peut l’inciter à remettre son cash en circulation.
    L'épargne peut être une vertu personnelle, mais dans le cas de la trappe à liquidités (les consommateurs ne consomment plus, les investisseurs n’investissent plus)
    c'est un vice social. Et dans une économie confrontée à la stagnation séculaire, ce n'est pas seulement un état de choses temporaire, c'est la norme. Assurer aux gens qu'ils peuvent obtenir un taux de rendement positif sur les actifs sûrs signifie leur promettre quelque chose que le marché ne veut pas offrir - 
    Dernier point. Si nous dérivons vers des taux d'intérêt réels très négatifs et une croissance économique globale au moins quelque peu positive, la panique sur la dette publique est totalement stupide le service de la dette dans le sens de stabiliser le rapport de la dette au PIB n'a aucun coût, en fait un coût négatif.

    Mon intervention à la conf vers 1H 24

    https://www.youtube.com/watch?v=w7waydqVM2w

  • Résume nécronomique de la situation

    Nous vivons la fin d'une époque. Derrière les crises financières qui se répètent depuis plus de vingt ans, chaque fois plus graves, se profile la crise de toutes les crises. Une crise Économique, Énergétique, et Écologique. Les 3 E...

    La Stagnation séculaire

    Cette crise des crises, les médias ne veulent évidemment pas la rencontrer pour ne pas affoler le consommateur. C'est pourquoi le discours ambiants des politiques et des médias est que tout comme une sonde traversant les espaces rencontre queues de comètes et trous noirs, l'économie, et la croissance qui lui est nécessaire, est juste dans un passage à vide. Un passage que les"experts appelaient" la stagnation séculaire, autrement dit une croissance molle.

    Mais que le peuple se rassure, nous allions vaincre la stagnation séculaire. Cette croissance molle qui certes pouvait durer des années mais les taux négatifs en viendraient à bout. Et puis, chacun se disait que des experts ou des hommes providentiels trouveraient bien des solutions puisque les crises sont inhérentes au capitalisme.

    Pourquoi cette crise serait-elle plus grave que toute autre depuis plus de 200 ans ? Et puisque les milieux autorisés reconnaissaient enfin que ce n’est pas une simple crise mais une mutation, pourquoi cette mutation serait-elle si difficile pour nous ?
    Pour les experts shootés au capitalisme, la stagnation séculaire ne précèdait pas une déflation mondiale ou un effondrement des bourses. Il ne s'agissait que d"une petite maladie de longue durée mais pas mortelle. Juste un ralentissement dans la croissance en attendant que cela reparte. Et puis pire des cas, nous pouvions vivre dans un monde à croissance faible même sans croissance.

    Les opposants quant à eux proposaient des solutions :
    Gauchistes, écologistes radicaux ou objecteurs de croissance (un capitalisme décroissant quel crise de rire ! imaginez les réunions à Strasbourg « bon nous avons réussi à faire notre objectif de 1 %, cette année, nous allons essayer de faire zéro… !)
    Bref si tout le monde ou presque arrive à concevoir qu’il peut y avoir des limites externes au capitalisme : épuisements des ressources, changement climatiques, destruction des espèces et de la nature en tant que forme de reproduction sociale, le capitalisme serait indépassable. 


    Quelles étaient les propositions des opposants :


    Régulation des marchés financiers, limitation des salaires des patrons, interdiction des golden parachutes, abolition des « paradis fiscaux », mesures de redistribution style revenus d’existence, et surtout un « capitalisme vert » , la bulle verte, le recyclage du capitalisme comme moteur d’un nouveau régime d’accumulation et générateur d’emplois. 

    Le musée des métiers disparus

    Dans le même temps, nous n’assistions à la disparition de nombreux emplois au nom d'une digitalisation effrénée Les plate-formes comme AirbnB, Uber et les banques virtuelles connues sous le nom de Fintech s'emparaient des Marchés. Les taxis étaient tombés, bientôt ce serait le tour des pharmaciens qu'importe, il suffisait de se requalifier et de former tout au long de sa vie pour subsister. Rien que ça !

    Il s'agissait en fait d’une dévalorisation générale de presque toutes les activités humaines, visible dans l’appauvrissement rapide et inattendu des « classes moyennes ». Tous ceux qui brassaient l’information entre la production et la vente sont remplacés par des logiciels. Cela est particulièrement visible dans le secteur bancaire mais pas seulement. Le plus incroyable, c'est que, travailleurs délocalisés dans notre propre pays, nous étions contraints de nous appauvrir sur le lieu même de notre richesse.

     Le monde serait en crise, mais pas le capitalisme !


    Une critique du capitalisme contemporain très différente de celles évoquées jusqu’ici a cependant été avancée. Une critique de la valeur, brillamment théorisée par Robert Kurz et le groupe Krisis. Une critique qui prenait à contrepied tous ceux qui  pensaient surtout  que la crise était le fait de la financiarisation de l'économie.

    Et si la financiarisation, loin d’avoir ruiné économie réelle, l’avait, au contraire, aidée à survivre au-delà de sa date de péremption ? Si elle avait donné du souffle à un corps moribond ? Pourquoi est-on si sûr que le capitalisme lui-même échappe au cycle de la naissance, de la croissance et de la mort ? Ne pourrait-il pas contenir des limites intrinsèques à son développement, des limites qui ne résident pas seulement dans l’existence d’un ennemi déclaré (le prolétariat, les peuples opprimés), ni dans le seul épuisement des ressources naturelles ?
    Marx n’a pas seulement parlé de luttes des classes. Il a également prévu la possibilité qu’un jour la machine capitaliste s’arrête seule. Pourquoi ?

    La production capitaliste de marchandises contient, dès l’origine, une contradiction interne, une véritable bombe à retardement située dans ses fondements mêmes. On ne peut faire fructifier le capital, et donc l’accumuler, qu’en exploitant la force de travail. Mais le travailleur, pour engendrer un profit pour son employeur, doit être équipé des outils nécessaires, et aujourd’hui des technologies de pointe. Il en résulte une course continuelle – concurrence oblige – dans l’emploi des technologies. Chaque fois, le premier employeur à avoir recours à de nouvelles technologies y gagne, parce que ses ouvriers produisent davantage que ceux qui ne disposent pas de ces outils. Mais le système entier y perd, parce que les technologies remplacent le travail humain.
    Depuis les années 1960, ce mécanisme – qui déjà n’était pas autre chose qu’une fuite en avant permanente – s’est enrayé. Les gains de productivité permis par la micro-électronique ont, paradoxalement, mis en crise le capitalisme. Des investissements toujours plus gigantesques étaient nécessaires pour faire travailler, selon les standards de productivité du marché mondial, le peu d’ouvriers restants. L’accumulation réelle du capital menaçait de s’arrêter. C’est à ce moment que le « capital fictif » prit son envol. L’abandon de la convertibilité du dollar en or, en 1971, a éliminé la dernière soupape de sécurité, le dernier ancrage à l’accumulation réelle. Le crédit n’est pas autre chose qu’une anticipation des gains futurs espérés. Mais lorsque la production de valeur, et donc de survaleur, dans l’économie réelle stagne (ce qui n’a rien à voir avec une stagnation de la production de choses – mais le capitalisme tourne autour de la production de valeur, et non de produits en tant que valeurs d’usage), il n’y a que la finance qui permette aux propriétaires de capital de faire les profits désormais impossibles à obtenir dans l’économie réelle.
    Le néolibéralisme des années 80 était, au contraire, la seule manière possible de prolonger encore un peu le système capitaliste. Un grand nombre d’entreprises et d’individus ont pu garder longtemps une illusion de prospérité grâce au crédit. Maintenant, cette béquille s’est également cassée. Mais le retour au keynésianisme, évoqué un peu partout, sera tout à fait impossible : il n’y a plus assez d’argent « réel » à la disposition des États.

    La vraie question

    Pourquoi ce système ne s’est-il pas encore écroulé complètement ? À quoi doit-il sa survie provisoire ? Essentiellement, au crédit. Face aux difficultés croissantes, au long du siècle, de financer la valorisation de la force de travail, donc d’investir en capital fixe, le recours à des crédits toujours plus massifs ne constituait pas une aberration, mais était inévitable.
    Le crédit ne prolonge pas seulement la vie du système en tant que tel, mais également celle des consommateurs. On sait que l’endettement privé a atteint des chiffres énormes, surtout aux États-Unis. Et surtout, il augmente rapidement. Quand la crise se répercutera effectivement sur la réalité et s’accompagnera d’une forte chute dans les recettes de l’État –, on verra des secteurs entiers de la vie sociale abandonnés à l’art de survivre au jour le jour.


    Les falaises de marbre


    L’atmosphère est au pessimisme. Les jeunes savent, et acceptent avec résignation, qu’ils vivront plus mal que leurs parents et que les nécessités de base – travail, logement – seront de plus en plus difficiles à obtenir et à conserver. L’impression générale est de glisser le long d’une pente. Le seul espoir est de ne pas glisser trop vite, mais non de pouvoir vraiment remonter. Il y a la sensation diffuse que la fête est finie et que les années de vaches maigres vont commencer ; une sensation souvent accompagnée de la conviction que la génération précédente (celle des « baby-boomers ») a tout dévoré et peu laissé à ses enfants ; Raison pour laquelle j’évoque souvent un autre sujet tabou (La Grande Déconnexion) les émeutes transgénérationnelles (les garçons sauvages et les enfants qui n’écoutent pas leurs parents, nom que se donnent certains gang d’adolescents en Afrique.)

    Manuel de survie en territoire zéro

    Il est si difficile de réagir à cette crise ou de s’organiser pour y faire face : parce que ce n’est pas eux contre nous. Il faudrait combattre ce qui habite également dans chacun de nous, et donc une partie de nos habitudes, goûts, paresses, inclinations, narcissismes, vanités, égoïsmes… Personne ne veut regarder le monstre en face. Combien de délires propose-t-on, plutôt que de mettre en question le travail et la marchandise, ou simplement la voiture.

    Ce qui s’annonce a plutôt l’air d’être une barbarie à petit feu, et pas toujours évidente. Plutôt qu’au grand clash, on peut s’attendre à une spirale descendant à l’infini, une morosité perpétuelle laissant le temps de s’y habituer. On assistera assurément à une diffusion spectaculaire de l’art de survivre de mille manières et de s’adapter à tout, plutôt qu’à un vaste mouvement de réflexion et de solidarité, où tous mettent leurs intérêts personnels de côté, oublient les aspects négatifs de leur socialisation et construisent ensemble une société plus humaine. Commencer alors avec de petites choses, l’aide entre voisins, les systèmes locaux d’échange, le potager dans le jardin, le bénévolat dans les associations… souvent, c’est sympathique. Mais vouloir contrecarrer l’effondrement du système mondial avec ces moyens équivaut à vouloir vider la mer avec une cuillère. (Anselm Jappe).

    En attendant les barbares

    Abandonné à son propre dynamisme, le capitalisme ne débouche pas sur le socialisme, mais sur des ruines. 

    L"effondrement survenue, il ne restera qu’une terre brûlée où les survivants se disputeront les débris de la « civilisation » capitaliste. C’est déjà la réalité quotidienne dans les banlieues des métropoles. A commencer par les aux USA, ou 1 personne sur 5 en âge de travailler n’est plus dans aucune stat (taux d’emploi). Parlez-en à Baltimore ou à Detroit motor city. Mais que font-ils pour survivre ces barbares qui vivent parfois dans des junk yards ?

    Le « mystère de la bonne santé prolongée du capitalisme ne réussit pas à passionner ces barbares autant que l’urgence de sa mort. Pour cela, ils sont prêts à mettre à feu et à sang les métropoles – avec leurs banques, leurs centres commerciaux, leur urbanisme policier – à n’importe quel moment, individuellement ou collectivement, à la lumière du soleil ou dans le noir de la nuit. S’ils n’ont pas un seul motif pour le faire, c’est parce qu’ils les ont tous. Contrairement aux sujets mécontents qui voudraient devenir des sujets contents, la possibilité d’un autre monde n’intéresse pas ces barbares. Ils savent qu’un « autre monde » sera comme un « autre jour », la répétition vide et ennuyeuse de ce qui a précédé. Ils sont nés et ont grandi sous le joug impérial, sans avoir jamais eu la possibilité d’expérimenter des modes radicalement différents de vivre ; il n’est pas possible pour eux d’imaginer cet autre monde sinon en termes négatifs.

    Que faire ?

    Cela provoque effectivement le vertige d’envisager la fin d’un mode de vie où nous sommes tous engloutis jusqu’au cou et qui, maintenant, est en train de sombrer sans que personne ne l’ait décidé, en nous laissant dans un paysage de ruines. Pour sortir de la situation, il faut faire un grand bond dans l’inconnu et s’agit pas de « sauver » « notre » économie et « notre » mode de vie, mais de les pousser à disparaître au plus vite, tout en donnant lieu à quelque chose de meilleur.

    Pour cela, il n'y a pas d'autres solutions que le repli tribal ou l'appartenance à un réseau, un mouvement. Ne pas restez seul...Ne pas avoir de dettes ou d'intérêts...

    Nécronomiquement votre

    La-grande-devalorisation.jpgvie et mort.jpgCREDIT.png

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