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japanification - Page 2

  • Japanification


    Malgré les efforts inflationnistes massifs du Japon au cours des dernières années, la déflation semble prendre le dessus.
    En outre, un ancien économiste en chef de la Banque du Japon affirme que la banque centrale est « impuissante » à l’arrêter.
    Lisez cet extrait d’un article de Bloomberg du 3 avril :
    La pandémie de coronavirus et la chute des prix du pétrole pourraient ramener le Japon vers le bas dans la déflation et la Banque du Japon est impuissante à le combattre, dit son ancien économiste en chef.
    "La BOJ doit sérieusement considérer le risque d’un retour à la déflation", a déclaré Hideo Hayakawa, qui a dirigé les recherches économiques de la banque de 2001 à 2007, lors d’une interview vendredi. «L’inflation peut facilement tomber en dessous de zéro avec l’impact du pétrole» et d’autres choses.

    Les analystes prévoient maintenant une profonde récession pour le Japon, mais un retour à la déflation pourrait signifier quelque chose de plus dommageable et durable. Le Premier ministre Shinzo Abe et le gouverneur de la BOJ Haruhiko Kuroda se battent depuis des années pour mettre fin à un cycle négatif de faiblesse des prix, des salaires et de la croissance.
    Hayakawa n'est pas le seul à voir des perspectives désastreuses pour les prix du Japon. La semaine dernière, des analystes de BNP Paribas SA ont déclaré qu'ils s'attendaient à ce que le principal indicateur d'inflation de la BOJ, les prix des produits autres que les produits frais, devienne négatif en avril pour la première fois depuis 2016. Ils prévoient que l'indice tombera à environ -1% d'ici la fin de l'année. .
    Même si le coronavirus est partiellement blâmé pour les difficultés économiques du Japon, gardez à l'esprit que des signes gênants apparaissaient avant la pandémie.
    Voici les prévisions financières de la vague Elliott de mars:
    Les rapports ont attribué la faiblesse économique récente aux perturbations des coronavirus de la "demande, du commerce et des chaînes d'approvisionnement", mais il est important de se rendre compte que l'économie mondiale se classait mal avant l'apparition du virus. Au deuxième semestre 2019, l'EWFF a documenté une série de mesures économiques affaiblies et une détérioration des conditions de crédit. Le récent rapport du Japon sur une variation du PIB d'une année à l'autre au quatrième trimestre indique que la troisième économie mondiale en importance a diminué à un taux annualisé de 6,3%.

     

  • Crise et Mutation

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    Quand j’entends les économistes tradionnels parler de récession en V, je me marre, en 2008 sur le blog nous avions eu ce débat, et j’ai toujours dit que nous serions dans un schéma en L, une chute puis un plat et que nous allions rejoindre le Japon au rang des économies éclopées.
    Ce qui se passe maintenant n’est pas une crise liée au coronavirus, c’est simplement le prolongement de la crise de 2008 qui n’a pu être combattu que par la planche à billet qui n’aura fait en final que crée des bulles immobilières et actions.
    Nous n’avons donc rien fait d’autre que faire des transfusions à une économie qui souffre d’hémorragie interne sans colmater quoi que ce soit.
    Ce qui est le plus impressionnant en pareille circonstance, c’est à quel point il ne faut pas affoler le consommateur.
    Avec la chute des marchés actions qui sera suivie par la chute du marché immobilier (et c’est tant mieux) ce qu’on appelle le sentiment de richesse qui est le véritable thermomètre de l’économie va s’estomper puis disparaître. Autrement dit, les consommateurs vont de moins en moins consommer et les investisseurs investir de moins en moins. La fameuse trappe à liquidités dont Paul Krugman le Nobel d’économie est le spécialiste. La trappe à liquidités est l’ultime stade de la déflation et personne n’en est jamais sorti.
    Ce qui nous attend, quelques exemples
    1- Les banquiers centraux vont racheter massivement des obligations d’État, de banques, d’assureurs et de grosses entreprises/
    2 -En Grèce et en Italie, on a supprimé la TVA pour soutenir les PME, nous n’en sommes pas là en France mais ce n’est pas le report de l’URSAAF qui aidera les PME donc une solution similaire verra peut-être le jour même si notre tissu de PME est beaucoup moins important que dans ces pays. Les baux commerciaux ayant suivi la bulle immobilière beaucoup de commerçants, artisans, TPE ou PME qui se sont nouvellement installés en payant plein pot vont prendre le bouillon.
    3- le chômage va bien sûr augmenter massivement
    4 -La question du dividende monétaire versé à chaque citoyen de la zone euro va se poser. À Hong Kong, tout le monde a reçu l’équivalent de 1200 euros. C’est ce que l’on appelle de l’Helicopter Money. Toutefois, ce n’est pas encore certain et tout dépendra de l’évolution du Coronavirus car l’arbitrage se fera sur la peur. Car il ne sert à rien de donner de l’argent gratuitement à quelqu’un qui ne va pas le consommer mais l’épargner.
    5 -Les recettes fiscales vont chuter de façon drastique et l’endettement des États s’accroitre considérablement.
    6- Nous allons entrer dans une période de concentration économique où les gros vont bouffer les petits qui n’auront plus de trésoreries.

    Mon conseil, toujours le même : ne pas avoir de dettes ne pas avoir d’intérêts. Pour ceux qui ont du blé, investir dans l’or ou dans les terrains en jachères (bulle verte).
    Pour le reste comme je l’ai écrit dans Crise et Mutation, il n’y a aura pas de mutation sans dépression. Autrement dit le nouveau monde va réellement commencer.

    relire ma note de 2010 qu'avait repris un célèbre site nationaliste qui suivait mes écrits avec attention. Je précise que je ne suis ni de droite ni de gauche et encore moins du milieu.

    http://www.fdesouche.com/28866-marketing-necronomique-un-recap-en-vrac

    Nécronomiquement votre

     

  • Japanification

    Comme je l’avais annoncé dans ma note du 26 février Cygne noir, La FED a baissé ses taux. C’est bien la preuve que la situation est très grave d’autant que Trump attend encore deux ou trois baisses des taux.
    Désormais, il ne reste plus qu’une solution, tout du moins en Europe : l’Helicopter Money. Chaque citoyen de la zone euro va recevoir de l’argent gratos…On appelle cela un dividende monétaire. Je ne sais pas quand mais cela arrivera mais cela arrivera. Probablement en fin d’année.
    On ne peut pas dire aux gens qu’il faut sauver les banques en permanence sans contrepartie et il faut les réconcilier avec l’Europe qui les a laissé tomber.
    Cette crise advient dans un contexte d’inflation nulle où les marchés immobilier et actions ont été dopés par les taux zéro voire négatifs ; En clair, leurs prix ne correspondent plus à rien et ne sont que du pur gonflage de joues. Si les marchés actions crashent de 30 ou 40% alors l’immobilier suivra et les gens se réveilleront en s’apercevant qu’ils ont achetés avec des taux très faibles des biens très chers. Bonjour les nouveaux esclaves…
    Dance ce contexte de crise et de chute de la demande les entreprises sont susceptibles de réagir à cette crise par une baisse de leurs marges afin de vendre leurs stocks, ou bien en s'accrochant à leurs parts de marché aux dépens de leurs concurrents. Ce comportement pourrait rapidement transformer une faible inflation en déflation.
    Il est alors possible que les économies occidentales se retrouvent affectées par une déflation par la dette – même si la sévérité de cette déflation pourrait être atténuée par l'inévitable hausse des dépenses publiques que provoquerait la crise. Nous rejoindrons alors le Japon dans la liste des économies “éclopées” – embourbées dans une récession causée par la dette, avec des prix stagnant ou diminuant et, de toute évidence, un fardeau de dettes privées trop lourd pour être supporté}. »
    Seul le temps nous dira de quelle manière l'explosion des bulles d’actifs immobilier et Action produira. Tout cela dans un contexte où l’endettement des ménages et des entreprises est dramatique et dépasse même l’endettement des États. Tout ceci ayant fabriqués par des taux très faibles voire négatifs.
    Cette situation satisfait à tous les critères de la théorie de la déflation par la dette de Fisher, dont le résultat est une dépression économique.
    D'un autre côté, Minsky affirmait qu'un “État fort” peut stabiliser une économie instable en fournissant des liquidités aux entreprises afin que celles-ci honorent leurs engagements malgré une chute des dépenses du secteur privé. Il est certain que les gouvernements occidentaux des années 2020 pèsent bien plus lourd que leurs homologues des années 1920, et que les stabilisateurs automatiques ainsi qu'une politique budgétaire permettront sans doute de rendre toute crise économique bien moins violente que ne l'a été la Grande Dépression. Mais la menace la plus probable c'est une récession durable comme en connaît le Japon depuis l'effondrement de sa bulle économique en 1990. Ce qui est ma théorie depuis le départ. REVOIR MA PREMIERE INTERVIEW à l’occasion de la sortie du livre en 2010

    https://www.youtube.com/watch?v=MNd-TK_wM2Q

    Vous voyez, je suis optimiste…
    Nécronomiquement votre